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Syngman Rhee le vieillard terrible

Publié le 17/01/2022

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19 juillet 1948 - Dictateur, incarnation asiatique du fascisme, danger trop longtemps toléré pour la paix du monde... ou bien héros et modèle, sauveur d'une nation infortunée, champion des défenseurs du monde libre ? La réalité est que le tyran et le patriote se mêlaient en lui; de même encore, l'homme moderne et le survivant d'un très ancien Orient; l'Occidental-ou l'occidentalisé-et l'Asiatique. Asiatique, voilà ce qu'il était avant tout. L'histoire ne réussira à le représenter dans sa réalité vivante que quand, avant de le juger, elle essaiera de l'expliquer et de le comprendre comme étant le produit complexe de l'Asie; d'autant plus complexe que ce fut celui d'une Asie en transition entre un passé très ancien et un présent brutalement rénové. Son apparence physique était à elle seule hétéroclite. Des chaussures jusqu'au faux col, c'était un impeccable gentleman occidental. Mais, plantée sur le faux col, se dressait une face de vieil empereur asiatique. Avec son masque de cuir plus brun et plus plissé que celui d'un vieux soulier, ses yeux en boutonnières où s'allumait un feu noir, on aurait dit une tête de poupée chinoise fichée par erreur sur le corps d'un pantin en drap anglais. Avait-il plus de cent ans... ou moins de cinquante ? Cent ans, pensait le journaliste en visite, quand le très vieil homme cessait de clignoter de l'oeil gauche-il avait le visage secoué par des tics-et s'assoupissait dans son fauteuil au beau milieu d'une phrase en anglais. Mais il paraissait moins de cinquante ans quelques heures après, quand, sautant de sa Buick devant la carcasse noircie du capitole de Séoul, il se dressait à la tribune pour haranguer la foule coréenne et lui crier que l'heure était proche de la marche au Yalou. Les mauvaises langues assurent que l'âge de Syngman Rhee resta soixante-dix-neuf ans pendant plusieurs années, fixé et inchangeable comme l'heure sur une pendule arrêtée. C'est que les services officiels hésitaient, disait-on, à avouer que le chef de l'Etat avait passé quatre-vingts ans depuis déjà longtemps. La biographie autorisée place sa naissance en 1875. Mais certains des plus fidèles confidents du président ont avoué en plusieurs occasions qu'il avait dû naître quatre ou cinq ans plus tôt. Il était d'une famille noble, apparentée à l'ancienne famille des Ri, dont la dynastie régna sur la Corée de la fin du quinzième siècle jusqu'en 1910. Le voilà donc raciné dans la vieille Asie. C'est la langue chinoise classique qui est l'objet de ses premières études, car son père le destine à la carrière de fonctionnaire. Pourtant, un premier vent nouveau souffle déjà sur le pays du matin calme. Une mission méthodiste américaine s'est installée à Séoul, et on y apprend l'anglais. Savoir l'anglais et les manières occidentales, n'est-ce pas, dans le royaume ermite qui s'éveille, la promesse du succès ? Mais cela peut être aussi la source de quelques ennuis. Rhee a vingt ans, et quand les missionnaires lui parlent de la démocratie, de la république, de la révolution américaine, ces idées neuves-il n'existe pas encore de mots pour les exprimer en coréen-lui tournent la tête. Le voici membre, dès 1894, d'un groupe d'action politique, le Club de l'indépendance, dont le programme est antimonarchique et antijaponais. Déjà, en effet, le Japon intrigue à Séoul. Rhee fonde le premier journal qui ait jamais été publié par les Coréens : l'Indépendance. Et les ennuis surviennent. La police de l'empereur Koh Jong, qui le surveille, finit par l'arrêter en 1897 dans une manifestation d'étudiants révolutionnaires. On voit encore, dans un faubourg de Séoul, la vieille prison où les policiers lui écrasèrent les doigts entre les planchettes. Rhee leur tint tête. Les missionnaires qui lui avaient appris l'anglais vinrent à son aide en le visitant dans sa cellule. Il se convertit au christianisme. Combien de temps passera-t-il en prison ? Toute sa vie, a dit le juge. En fait, il y passera sept longues années, en pleine force de l'âge, pour n'en sortir qu'à la trentaine. Solide malgré les privations, entêté dans ses convictions, le jeune Rhee est déjà fameux. En prison, il a endoctriné ses compagnons d'infortune, leur enseignant l'anglais, l'économie politique et la foi méthodiste, et il a écrit un livre qu'il a intitulé : l'Esprit d'indépendance. Indépendance : ce mot appris à vingt ans sera encore sur ses lèvres quand il en aura quatre-vingts et plus. Car, dans l'intervalle, tragique ironie du destin de Rhee, pendant près de soixante ans il aura vu son pays dans la servitude. Cela commence-ou plutôt cela continue-avec l'asservissement du peuple coréen par les Japonais, dans les années qui suivent leur victoire sur les Russes. A quelque chose malheur est bon : c'est à la faveur d'une amnistie déclarée par les Japonais que Rhee sort de sa geôle en 1904. Plutôt que de rester dans le climat policier de Séoul, il se rend aux Etats-Unis. Trente années d'antichambre en Amérique Il va maintenant vivre en exil jusqu'à plus de soixante-dix ans. Il en a pour le moment plus de trente, et se fait... étudiant : il conquiert les diplômes des universités de Harvard et de Princeton. Il est aidé par des missions, et quand, à la fin de 1911, il retourne en Corée, c'est en pasteur protestant et membre de la direction des Unions chrétiennes de jeunes gens (YMCA). De nouveau, il fait de la politique tout en prêchant. C'est contre le Japon que s'est tourné son combat. La police nippone est bientôt alertée. Il doit fuir de nouveau sa patrie. C'est en 1912 : il n'y reviendra pas pendant trente-trois ans. Il s'installe à Hawaii. Quarante ans passés, peu d'argent, trop de loisirs : c'est la vie d'exilé. Rhee fonde une Eglise coréenne méthodiste, joue au tennis, écrit des poèmes chinois. Pourtant, ce tranquille pasteur coréen cache des activités de conspirateur. C'est la première guerre mondiale et l'ère wilsonienne. Les Coréens croient pouvoir présenter leur dossier à Versailles. Hélas! A la conférence de la paix, le Japon réussit à leur faire fermer la porte au nez. A Séoul, la résistance coréenne organise des démonstrations qui éclatent à la fois dans tout le pays. Un groupe de patriotes antijaponais signe une déclaration d'indépendance, fonde un gouvernement provisoire et proclame Rhee président in absentia. Puis, se sachant traqués, les conspirateurs se livrent eux-mêmes à la police. Rhee ne peut se rendre en Corée : sa tête y est mise à prix pour 300 000 dollars américains, et le Japon a partout des espions. Il se rend, en revanche, à Shanghai en 1920, mais ce n'est pas sans risque non plus : il lui faut, pour arriver inaperçu, se faire débarquer dans un cercueil, supposé contenir les restes d'un Chinois d'Amérique qui veut se faire enterrer en Chine. A Shanghai, il préside la première réunion du gouvernement provisoire coréen. Mais des rivalités éclatent dans l'organisation. Les Coréens de Chine ne s'entendent pas avec ceux d'Amérique et de Hawaii. Rhee vieillit. Le conspirateur n'est plus qu'un exilé qui vit d'un mirage. Intéresser les gens à la Corée est une tâche à peu près impossible. La seule réussite de Rhee pendant cette période est de se marier, en 1932, avec une Viennoise rencontrée à Genève pendant une session de la Société des nations. Il a près de soixante ans, elle en a trente-quatre. Même après Pearl-Harbor, quand l'espoir flambe de nouveau dans le coeur de Rhee, c'est en vain que le vieux patriote essaye d'obtenir des Etats-Unis un soutien actif. Il a établi à Washington un bureau de propagande qu'il appelle la " Commission coréenne " et cherche à négocier la création d'un " gouvernement en exil " coréen, auquel serait accordée la reconnaissance diplomatique. Mais c'est en vain qu'il continue à faire antichambre. Faire antichambre: à cela s'est résumée jusqu'ici sa carrière. N'est-ce pas pour avoir sa revanche après avoir été si longtemps éconduit et humilié que Syngman Rhee traitera si durement, à la fin de sa vie, ses alliés américains ? L'heure même de son triomphe est d'ailleurs marquée par la plus cruelle frustration. Le Japon est vaincu, la Corée va être libre, mais quand, par les soins de MacArthur, Syngman Rhee arrive à Séoul par avion, venant d'Amérique, c'est pour trouver une Corée coupée en deux, et doublement occupée, par les Russes au nord et les Américains au sud. La plus grande confusion règne par surcroît dans le pays où les nouveaux partis démocratiques se comptent à la douzaine. Syngman Rhee va faire entrer tout cela dans l'ordre. Mais son pouvoir personnel s'établira peu à peu sur deux forces : la police et ses espions, la jeunesse militarisée et ses matraques. En lui se réveille l'atavisme asiatique des Ri qui régnèrent sur l'ancienne Corée, bien plus que les idées neuves du jeune Syngman, qui, à vingt ans, prêchait la démocratie. Plusieurs de ses concurrents ou de ses adversaires politiques périssent assassinés ou disparaissent: nous sommes bien en Asie. D'autres fuient en zone communiste. En 1948 ont lieu des élections générales dans le Sud. Ce n'est que par une extrême indulgence et pour des raisons d'opportunité politique qu'une commission de l'ONU qui les surveille les déclare libres et régulières. De grands abus ont été commis en fait par les matraqueurs de Rhee. Celui-ci est nommé premier président de l'Assemblée nationale, qui proclame, le 15 août, la République de Corée. Rhee se considère le président de toute la Corée. Et quand le Nord communiste se renforce de façon menaçante, Rhee, avec un bluff asiatique typique, crie qu'il va partir lui-même à la conquête vers le Yalou. C'est le Nord qui attaque, le 25 juin 1950. L'armée du Sud vole en morceaux. Les Américains viennent à son secours, mais la tragique destruction de la Corée est commencée. Le beau rêve de Rhee, celui d'une Corée libérée et une, tourne au plus affreux cauchemar. Pour un temps, il semble qu'il n'y ait plus ni Corée ni Syngman Rhee. La Corée est réduite à quelques arpents de rizière brûlée. Le président privé de tout pouvoir se terre, abandonné de tous. Mais le " Vieillard terrible " -comme ses ennemis l'appellent-va opérer le plus surprenant rétablissement de sa carrière. Washington l'a oublié, et MacArthur, suivi de Ridgway, le traitent en " puppet ", en marionnette. Ils vont voir... Sa remontée s'opère en deux temps. Le premier passe inaperçu des Américains, qui, faisant la guerre, croient pouvoir négliger la politique intérieure. Rhee en profite pour faire derrière la scène un véritable coup d'Etat. Par la violence et l'intimidation, il mate le Parlement sud-coréen, qui tente de le contrôler, et se donne des pouvoirs dictatoriaux. Les Américains s'en mordront les doigts trop tard quand, dans un second temps, Rhee se révolte contre l'armistice coréen et tente de le rendre impossible en libérant les prisonniers dont les Chinois réclament l'extradition. Washington découvre tardivement que la " marionnette " Rhee est devenue un personnage si puissant qu'il peut rallumer la guerre d'un moment à l'autre, au nom de son patriotisme acharné qui ne veut d'aucun règlement consacrant la division de la Corée. La crise n'est réglée que lorsque les Etats-Unis consentent à payer très cher l'assagissement du " Vieillard terrible ", avec un traité de garantie militaire et une aide économique considérable. Mais il est clair, après l'armistice, que par son humeur entêtée, son caractère irascible et tyrannique, le difficile personnage a découragé jusqu'à ses amis. L'Amérique ne le soutient plus qu'à regret. Il est sans amitiés en Asie; avec le proche Japon, les relations de la Corée sont à couteaux tirés. A l'intérieur, l'opposition se renforce en attendant son heure. Le dernier acte éclate au printemps 1960 et la dictature de Rhee va s'achever dans le sang. Malgré son âge, le vieux tyran s'est fait réélire pour la troisième fois à la présidence de la République. Il a 92 % des voix. Truquage ! crie l'opposition. Jamais l'oppression policière, la censure de la presse et l'intervention des autorités n'ont été aussi flagrantes. Il y a eu des morts le jour de l'élection. Moins d'un mois après, des émeutes éclatent à Masan, s'étendent à d'autres villes, gagnent la capitale. La loi martiale est proclamée mais la " révolution des étudiants ", comme on l'appelle déjà, car c'est toute la jeunesse qui est descendue dans la rue, est maîtresse de la capitale désertée par la troupe. Rhee accepte d'annuler les élections. Ce n'est pas assez : les émeutiers lui arrachent sa démission. Séoul délire de joie. La panique règne dans le clan de Rhee, qui occupe toutes les places. Une tragédie très asiatique illustre en images cruelles cette déroute finale. Le vice-président Lee Ki Pong, dauphin de Rhee, considéré comme le principal responsable du truquage des élections, est trouvé assassiné à son domicile. Mais il ne s'agit pas d'un meurtre ordinaire. Le tueur est son fils, lieutenant de l'armée, que le vieux président Rhee, n'ayant pas d'enfants, a officiellement adopté comme son fils et son héritier, sous le nom de Rhee Kang Suk. Et le jeune homme n'a pas seulement tué son père, mais sa mère et son jeune frère, dans une pièce du logis familial, avant de retourner enfin son revolver contre lui-même. La Corée comprend qu'il s'est agi en réalité d'un pacte de suicide collectif de toute la famille, affolée à la perspective d'avoir à subir la colère populaire. Tandis qu'un gouvernement démocratique s'installait à Séoul-pour être renversé un an plus tard par une junte militaire, - le vieux Rhee, à plus de quatre-vingt-dix ans, - prenait la fuite pour retrouver le chemin de l'exil et le refuge de sa jeunesse de proscrit, Honolulu, à Hawaii, où la mort lui a donné son tardif rendez-vous. ROBERT GUILLAIN Le Monde du 20 juillet 1965

« Trente années d'antichambre en Amérique Il va maintenant vivre en exil jusqu'à plus de soixante-dix ans.

Il en a pour le moment plus de trente, et se fait...

étudiant : ilconquiert les diplômes des universités de Harvard et de Princeton.

Il est aidé par des missions, et quand, à la fin de 1911, ilretourne en Corée, c'est en pasteur protestant et membre de la direction des Unions chrétiennes de jeunes gens (YMCA).

Denouveau, il fait de la politique tout en prêchant. C'est contre le Japon que s'est tourné son combat.

La police nippone est bientôt alertée.

Il doit fuir de nouveau sa patrie.

C'esten 1912 : il n'y reviendra pas pendant trente-trois ans. Il s'installe à Hawaii.

Quarante ans passés, peu d'argent, trop de loisirs : c'est la vie d'exilé.

Rhee fonde une Eglise coréenneméthodiste, joue au tennis, écrit des poèmes chinois.

Pourtant, ce tranquille pasteur coréen cache des activités de conspirateur.C'est la première guerre mondiale et l'ère wilsonienne.

Les Coréens croient pouvoir présenter leur dossier à Versailles.

Hélas! Ala conférence de la paix, le Japon réussit à leur faire fermer la porte au nez. A Séoul, la résistance coréenne organise des démonstrations qui éclatent à la fois dans tout le pays.

Un groupe de patriotesantijaponais signe une déclaration d'indépendance, fonde un gouvernement provisoire et proclame Rhee président in absentia.Puis, se sachant traqués, les conspirateurs se livrent eux-mêmes à la police. Rhee ne peut se rendre en Corée : sa tête y est mise à prix pour 300 000 dollars américains, et le Japon a partout des espions.Il se rend, en revanche, à Shanghai en 1920, mais ce n'est pas sans risque non plus : il lui faut, pour arriver inaperçu, se fairedébarquer dans un cercueil, supposé contenir les restes d'un Chinois d'Amérique qui veut se faire enterrer en Chine.

A Shanghai,il préside la première réunion du gouvernement provisoire coréen. Mais des rivalités éclatent dans l'organisation.

Les Coréens de Chine ne s'entendent pas avec ceux d'Amérique et de Hawaii.Rhee vieillit. Le conspirateur n'est plus qu'un exilé qui vit d'un mirage.

Intéresser les gens à la Corée est une tâche à peu près impossible.

Laseule réussite de Rhee pendant cette période est de se marier, en 1932, avec une Viennoise rencontrée à Genève pendant unesession de la Société des nations.

Il a près de soixante ans, elle en a trente-quatre. Même après Pearl-Harbor, quand l'espoir flambe de nouveau dans le coeur de Rhee, c'est en vain que le vieux patriote essayed'obtenir des Etats-Unis un soutien actif.

Il a établi à Washington un bureau de propagande qu'il appelle la " Commissioncoréenne " et cherche à négocier la création d'un " gouvernement en exil " coréen, auquel serait accordée la reconnaissancediplomatique.

Mais c'est en vain qu'il continue à faire antichambre.

Faire antichambre: à cela s'est résumée jusqu'ici sa carrière.N'est-ce pas pour avoir sa revanche après avoir été si longtemps éconduit et humilié que Syngman Rhee traitera si durement, à lafin de sa vie, ses alliés américains ? L'heure même de son triomphe est d'ailleurs marquée par la plus cruelle frustration.

Le Japon est vaincu, la Corée va être libre,mais quand, par les soins de MacArthur, Syngman Rhee arrive à Séoul par avion, venant d'Amérique, c'est pour trouver uneCorée coupée en deux, et doublement occupée, par les Russes au nord et les Américains au sud. La plus grande confusion règne par surcroît dans le pays où les nouveaux partis démocratiques se comptent à la douzaine.Syngman Rhee va faire entrer tout cela dans l'ordre.

Mais son pouvoir personnel s'établira peu à peu sur deux forces : la police etses espions, la jeunesse militarisée et ses matraques.

En lui se réveille l'atavisme asiatique des Ri qui régnèrent sur l'ancienneCorée, bien plus que les idées neuves du jeune Syngman, qui, à vingt ans, prêchait la démocratie. Plusieurs de ses concurrents ou de ses adversaires politiques périssent assassinés ou disparaissent: nous sommes bien en Asie. D'autres fuient en zone communiste.

En 1948 ont lieu des élections générales dans le Sud.

Ce n'est que par une extrêmeindulgence et pour des raisons d'opportunité politique qu'une commission de l'ONU qui les surveille les déclare libres etrégulières.

De grands abus ont été commis en fait par les matraqueurs de Rhee.

Celui-ci est nommé premier président del'Assemblée nationale, qui proclame, le 15 août, la République de Corée. Rhee se considère le président de toute la Corée.

Et quand le Nord communiste se renforce de façon menaçante, Rhee, avecun bluff asiatique typique, crie qu'il va partir lui-même à la conquête vers le Yalou.

C'est le Nord qui attaque, le 25 juin 1950.L'armée du Sud vole en morceaux.

Les Américains viennent à son secours, mais la tragique destruction de la Corée estcommencée.

Le beau rêve de Rhee, celui d'une Corée libérée et une, tourne au plus affreux cauchemar.. »

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