Suis-je ce que je connais le mieux ?
Publié le 07/04/2005
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En quoi la connaissance de soi diffèrerait-elle de la connaissance des autres objets, pour qu’un sujet puisse dire qu’il est ce qu’il connaît le mieux ? Il faut immédiatement remarquer que la connaissance de soi, avant de différer en quantité de la connaissance que l’on peut avoir des autres objets, en diffère en qualité. En effet dans la connaissance que nous avons des choses autres que soi-même, le sujet de la connaissance et l’objet diffèrent. Par exemple lorsqu’un homme apprend le fonctionnement d’un moteur, le moteur est un objet différent de lui, qu’il observe donc de l’extérieur. A l’inverse, dans la connaissance de soi, le sujet et l’objet de la connaissance coïncident, puisque le sujet se prend lui-même pour objet de sa connaissance. On peut alors se demander si cette connaissance par introspection, où le sujet et l’objet coïncident, est seulement possible. Ensuite, il convient de se demander si cette connaissance est plus sûre que la connaissance où le sujet prend en vue un objet de connaissance extérieur à lui-même. Enfin on pourra se demander si le sujet lui-même n’est pas constitué par son rapport à autrui, de telle sorte qu’il ne serait pas possible de se connaître soi-même indépendamment des échanges que nous avons avec nos semblables. Il se pourrait alors que la connaissance de soi passe toujours par une connaissance de l’autre.
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