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Si une oeuvre coûte du travail, peut-on dire que tout travail conduit à une oeuvre

Publié le 02/03/2004

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travail

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- S'il y a ainsi relation entre l'oeuvre et son producteur (l'agriculteur peut toujours dire «C'est moi qui ai labouré ce champ«), cette relation s'efface dans le travail moderne, industriel.

- Ce n'est plus le travailleur qui y décide de ce qu'il produit (contrairement à l'artisan ou à l'artiste - même si l'on ne doit pas trop mythifier leur situation: ils sont dans une certaine mesure soumis à l'existence et à la demande du marché qu'ils visent, mais ils bénéficient néanmoins d'une certaine souplesse, ou indépendance, par rapport à ce marché).   ALIÉNATION : Concept juridique (aliéner un bien, c'est le ceder par vente ou par don), psychiatrique (un aliéné est un fou) et philosophique (l'aliénation est le contraire de la liberté). Dans les trois acceptions, on trouve l'idée d'une chose ou d'un être devenu étranger à lui-même. On songera ici à Marx.

- Il n'a plus la responsabilité de l'ensemble de l'objet (travail à la chaîne ou «en miettes«; cf. les analyses de G. Friedman). Lorsque l'oeuvre n'est plus possible, l'ouvrier (dont le nom évoque pourtant, paradoxalement, la possibilité de faire oeuvre) subit toutes les aliénations classiquement analysées par Marx.

Alors qu'on admet, après quelque réflexion, que produire une oeuvre (artisanale, artistique) implique un travail, on serait sans doute étonné d'entendre un ouvrier évoquer comme «son oeuvre « l'automobile que produit finalement la chaîne de montage à laquelle il participe. Certains travaux paraissent ne pas conduire à une oeuvre.  

1) Ce que coûte une oeuvre d'art.

2) Le travail sans oeuvre.

3) L'aliénation du travail

4) La libération de l'art

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