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Si l'intérêt est le motif qui rend compte de la vie en société, est-ce un motif conscient qui détermine un choix volontaire ?

Publié le 15/09/2014

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La nature d'une chose se dévoile dans sa fin. Quelle est la fin de l'homme à travers sa vie sociale ? Si l'union de l'homme et de la femme a une finalité biologique évidente, la famille permet de satisfaire les besoins élémentaires et quotidiens, et ce n'est que dans la Cité qu'est atteinte l'entière suffisance dans l'indépendance économique. Ainsi c'est pour l'intérêt des hommes que la nature les a destinés à vivre en société.

« ont développé ce thème.

Par exemple Platon présente les étapes de la constitution de la Cité qu'il justifie par le fait que les hommes ne pouvaient satisfaire tous leurs besoins.

Aussi se sont-ils regroupés et partagé les tâches fondamentales : boulanger, tisserand, cordonnier et maçon.

Cette répartition faite, chacun doit échanger avec les autres le produit de son propre travail où il s'est spécialisé.

Puis on assiste à l'accroissement de cette cité originelle.

Lire : Platon : République, livre IL De même Rousseau conçoit une évolution de l'état de nature tel que pour des raisons naturelles les hommes jusque là indépendants ont intérêt à unir leurs forces pour sauvegarder l'espèce.

Lire : Rousseau, Du contrat social, livre I, chapitre 6.

Penser aussi à l'intérêt que l'on tire de la transmission d'une cul­ ture et d'une civilisation.

Préciser le sens de l'énoncé et la difficulté de la question.

N'y a-t-il pas plus, dans l'expression "par intérêt", que le constat d'une correspondance entre vie sociale et intérêt des individus? Faire quel­ que chose "par intérêt" suppose un calcul où entre une réflexion sur les avantages que présentent deux solutions possibles.

Cela suppose un choix au moins quelque peu délibéré.

La question ajoute donc au thème de l'intérêt celui du motif qui pousse les individus à s'associer.

Mais une difficulté se présente immédiatement en ce sens que l'homme est de fait un être social et qu'on ne saurait situer dans l'histoire des peuples, ni dans l'histoire individuelle le moment d'un tel choix.

Prendre le contre-pied de l'affirmation suggérée par l'énoncé.

L'idée à développer serait que les hommes vivent en société, non par intérêt, mais "par nature".

Ils sont naturellement destinés à vi­ vre en société.

C'est le sens de la définition d'Aristote : l'homme est un animal politique.

De fait, si c'est une tendance naturelle qui fait se joindre l'homme et la femme en vue de la génération, c'est aussi natu­ rellement que se constitue la famille, société élémentaire, puis le re­ groupement des familles en villages, et enfin la Cité qui regroupe les villages.

Il ne convient pas de chercher un motif individuel au fait de vivre ensemble, ceci correspond à la nature de l'homme.

Lire : Aristote, La Politique, introduction.

Reste à préciser le sens du mot "nature" dans la pensée d'Aristote.

124. »

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