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Séthi Ier et Ramsès II la corégence

Publié le 10/08/2014

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UN HOMME DE COMMUNICATION

Lorsque Séthi ler  meurt, aux environs de cinquante ans, dans la quinzième année de son règne vers la fin du mois de shemou, il laisse le pays à un jeune homme de vingt-cinq ans expérimenté, connaissant tout du pouvoir et au fait de la gestion de l'empire. Les commémorations des victoires de Ramsès dans le Nord et dans le Sud, alliées à son génie égocentrique, qui le pousse à se faire

représenter partout où il le peut dans sa gloire divine, même du vivant de son père, préfigurent déjà le destin d'un homme soucieux avant tout de laisser un nom à la postérité. A l'orée d'un long règne de près de soixante-sept ans, devine-t-il qu'il sera l'un des pharaons les plus populaires et les plus prestigieux de toute l'histoire de l'Égypte, consolidant — pour un temps au moins —la dynastie ramesside ?

« complots dans son entou ­ rage .

Il se méfie également de la puissance du clergé d'Amon , réhabilité avec faste au lendemain de l'hérésie amarnienne.

Aussi, lors de la septième ou de la huit ième année de son règne, décide­ t-i l de mettre en place un sys­ tème de corégence avec son fils, le jeune Ramsès, âgé d'une quinzaine d'années.

Indépendamment de la rai ­ son d'État, ce choix est le meilleur que puisse faire le souverain .

En effet, Ramsès s'est jusque-là montré un en ­ fant, puis un adolescent, in­ telligent, vif , résistant , ma ­ niant déjà les armes avec bra­ voure et conduisant son char comme un guerrier confirmé .

Plus tard, lorsqu'il sera au pouvoir, Ramsès Il justifiera cet événement avec insistan ­ ce.

Une justification qui s'ex ­ plique peut-être par une for ­ me de culpabilité qu'aurait eue le grand pharaon quant au fait que sa mère n'est pas de sang royal.

On peut ainsi lire sur une paroi du temple d'Abydos : « J'étais encore un enfant dans ses bras lorsque mon père dit à mon propos : "Couronnez -le com ­ me roi pour que je puisse contempler sa force tandis que je suis vivant ." Il fit ap ­ peler l es courtisans afin que l'on plaç ât la double couron­ ne sur ma tête .

(.

..

) Il me gra­ tif ia d'un harem royal , il me sélectionna des épouses et des concubines ( ...

).

Déjà la Haute et la Basse -Égypte étaient sous mes sandales .

» Sur les murs d'un grand nom ­ bre de temples, Ramsès est représenté en compagnie de son père.

A Gournah, il est couronné par la triade divine Amon-Rê, Mout et Khonsou en présence de Séthi.

Sur le même monument , il accueille avec son père les barques sa­ crées des dieux théba ins.

Ainsi la filiation divine est établie officiellement .

Un programme très chargé pour le futur pharaon 1 nstallé dans un palais de Memp his avec ses deux premières grandes épouses royales choisies par son père, Néfertar i et lsisnofret, Ram - UN HOMME DE COMMUNICATION Lorsque Séthi /•' meurt , aux environs de cinquante ans, dans la quinzième année de son règne vers la fin du mois de shemou, il laisse le pays à un jeune homme de vingt-cinq ans expérimenté, connaissant tout du pouvoir et au fait de la gestion de l'empire .

Les commémorations des victoires de Ramsès dans le Nord et dans le Sud, alliées à son génie égocentrique, qui le pousse à se faire représenter partout où il le peut dans sa gloire divine, même du vivant de son père, préfigurent déjà le destin d'un homme soucieux avant tout de laisser un nom à la postérité.

A l'orée d'un long règne de près de soixante -sept ans, devine-t-il qu'il sera l'un des pharaons les plus populaires et les plus prestigieux de toute /'histoire de l'Égypte , consolidant - pour un temps au moins - la dynastie ramesside ?. »

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