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« Selon vous, peut-on définir le roman ? »

Publié le 25/04/2011

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   Intro : À l'origine le mot « roman « désigne une langue faite de plusieurs dialectes (normand, picard...) que l'on parlait dans le Nord de la France au coeur du Moyen Âge, au XIIe siècle. On peut faire remonter les origines du roman aux genres littéraires pratiqués dès l'Antiquité grecque, comme l'épopée avec « L'Iliade « et « L'Odyssée « d'Homère ou « L'Enéide « de Virgile vers le 1er siècle av. J.-C. Novateur et original au XIIIème siècle, le roman s'inspire des genres littéraires antérieurs mêlant les exploits de la chanson de geste et la vision amoureuse de la poésie lyrique. Le roman moderne est né de deux traditions différentes, d'une part celle du roman comique amenée par Rabelais (« Gargantua « et « Pantagruel « 1535) et Cervantès (« Don Quichotte «) et d'autre part, la seconde, héritière du roman de chevalerie revendiquant les sentiments, l'expression et un style plus sérieux. Au cours du XVIIIème siècle, ces deux traditions s'unifieront pour donner le roman que nous connaissons aujourd'hui qui est à la fois sérieux et ironique. Le succès du roman aidera les philosophes à répandre leurs idées. Ce fut le cas notamment de Voltaire et ses « Lettres philosophiques « en 1734. Mais la question de la définition du roman se pose toujours. On peut se demander si l'on peut le définir, autrement dit est-ce qu'il est possible d'en donner une définition. En premier lieu, nous verrons qu'il est effectivement possible d'établir des règles et une certaine norme du roman : c'est ce que l'on appelle le roman traditionnel. Puis, à travers JLF notamment, nous constaterons que la complexité et la diversité du genre romanesque ont du mal à se plier à des règles précises. 

« ou psychologiques.

Ceux-ci, peuvent aussi être déduis par le lecteur au fil du récit par leurs comportements, leurvocabulaire, leur façon de progresser dans l'histoire, de réagir.

Dans le roman dit « traditionnel », les personnagespeuvent être également décrits par leur fonction dans le roman.

Le personnage principal est assimilé au hérosheureux ou malheureux de l'histoire.

Les personnages secondaires peuvent avoir plus ou moins d'importance selonleur rôle et leur présence tout au long du récit.f) Evolution.

Dans le roman, le héros ou les personnages principaux sont suivis dans leur évolution soit à travers leurvie entière ou une ou plusieurs tranches de vie.

Ainsi dans le roman picaresque « La vie de Lazarillo de Tormes », lerécit correspond à la vie du protagoniste et à ses différentes tentatives d'ascension sociale jusqu'à qu'il arrive à sesfins et profite de sa réussite.Le roman traditionnel pourrait au vu de ces caractéristiques être défini comme une “¼uvre littéraire en prosed'une certaine longueur mêlant le réel et l'imaginaire et qui dans sa forme la plus traditionnelle cherche à susciterl'intérêt, le plaisir du lecteur en racontant le destin d'un héros principal, une intrigue entre plusieurs personnagesprésentés dans leur psychologie, leurs passions, leurs aventures et leur milieu social »Il en est ainsi des romans traditionnels, en revanche, d'autres oeuvres romanesques se distinguent par leursingularité telle JLF. II - exemple avec Jacques le Fataliste « Jacques le fataliste » est un « roman » écrit par Diderot et publié en 1776.

On le représente souvent comme un «anti - roman » et une exception à la règle.

Le genre littéraire auquel appartient « JLF » est une des problématiquesmajeures de l'oeuvre.Même si « JLF » s'apparente au roman traditionnel, avec le réalisme de faits historiques ou de lieux réels tels que labataille de Fontenoy en 1745, la prise de Berg op Zoom en 1747 et la mort de Madame Infante en 1759 ; Ou encorepar la longueur du récit tout de même conséquente (400p), cet ouvrage présente des caractéristiques d' « anti-roman » notables.f) En général, dans le roman traditionnel, la vie entière des personnages y est narrée, de leur naissance à leur mortet comme dans les contes, à la fin du livre, l'histoire est terminée.

Or dans « JLF », on ne connait ni le passé ni lefutur de Jacques et de son maître.

D'ailleurs, dans l'incipit du roman, il faudra attendre le début du dialogue entreJacques et son maitre pour comprendre à qui le pronom personnel « Ils » fait référence. e) Il n'y a pas non plus de cohérence des personnages.

Ces derniers n'ont pas d'épaisseur, ils n'ont jamais étédécrits psychologiquement ou même physiquement.

Nous savons seulement, en tant que lecteur, qu'il s'agitd'hommes et que Jacques est fataliste grâce au titre de l'oeuvre.

L'un est décrit comme maitre de l'autre mais il neporte même pas de nom.On imaginerait une sorte de texte lacunaire où ce serait à nous de combler les blancs.

Comme par exemple, quand lenarrateur refuse de décrire les lieux lorsque le lecteur le lui demande ou pire, quand il nous propose de choisir entreplusieurs versions.

Cela est surement pour nous laisser imaginer le « décor » de l'histoire et non pas visualiser sespropres descriptions.

Ce qui nous laisse donc plus libre d'interpréter et d'imaginer les descriptions et le destin despersonnages de l'histoire.d) Un roman correspond généralement à une seule trame principale mais dans ce livre, il y a plusieurs histoirescourtes juxtaposées qui n'apportent rien dans l'évolution de l'histoire principale et qui empêche Jacques de mettreun terme au récit de ses amours, mais comme il le dit si bien « cela était écrit là-haut ».

Par ailleurs, on se demandeen lisant ce livre s'il s'agit d'un roman ou d'une mystification, c'est-à-dire d'un regroupement de tromperies.

En effet,on a le sentiment que l'auteur, avec ses digressions, cherche à noyer le lecteur et l'écarter d'une trame principale,on finit même par se demander s'il y en avait véritablement une.De plus, la chronologie du récit n'est pas précise, la notion de temps est absente et aucun décor ni descriptions nesont détaillés.a) Aussi, à plusieurs reprises, un dialogue entre le narrateur et le lecteur apparait, ce qui est complètement anti-conventionnel et qui nous rappelle le mode d'expression du théâtre.

Le lecteur virtuel est manipulé par le narrateurau gré de ses intentions tout en faisant croire que c'est lui qui est à la merci du lecteur.

Ces coupures et cespauses font éclater la continuité du récit.Nous pouvons aussi noter que dans « JLF », il existe une forme de mise en abyme autrement dit, un récit dans unautre récit.

D'une part, le voyage picaresque vers "nulle part", tantôt raconté à la troisième personne par lenarrateur, tantôt disposé en dialogue entre Jacques et son maître et d'autre part, à un autre niveau, le récitdiscontinu des amours de Jacques.CCL II - L'auteur révèle explicitement, par le biais du narrateur, sa volonté de se singulariser du roman dit «traditionnel ».

L'expression « Il est bien évident que je ne fais pas un roman puisque je néglige ce qu'un romancierne manquerait pas d'employer » nous conforte dans cette idée.

Aussi, le narrateur souligne les conventionsromanesques pour dire qu'ils les négligent.Finalement, « JLF » est un exemple parfait pour montrer la difficulté de l'élaboration d'une définition complète duroman.

A lui seul, Il a réussi à élargir la définition du roman « traditionnel » et à exploser les caractéristiques propresà ce genre littéraire. III - Définition plus personnelle, sans contredire les 2 premières parties Depuis la publication de nouveaux romans, dont JLF, la définition du roman est rendue plus complexe.

De nombreux. »

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