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Sciences & Techniques: Invention de la science moderne

Publié le 22/02/2012

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Dès la plus haute Antiquité, les Egyptiens et les Mésopotamiens ont inventé l'écriture et la numération, la mesure du temps et la médecine. Puis, reprenant ces savoirs, les Grecs soustrairont l'explication du monde à l'irrationnel et dresseront le socle sur lequel est posée la science moderne. " On y entre les yeux fermés, on en sort les yeux ouverts. " Quelle est la solution de cette énigme babylonienne ? C'est l'école. Car c'est là qu'on acquiert " une vaste intelligence et une compréhension sage " pour " interpréter les présages du Ciel et de la Terre, discuter avec d'habiles devins, trouver les inverses difficiles, lire les textes compliqués et déchiffrer les inscriptions d'avant le déluge " . Dans les grandes civilisations préscientifiques de l'Egypte pharaonique et de la Mésopotamie - région comprise entre le Tigre et l'Euphrate, qui vit se succéder les royaumes sumérien, akkadien, assyrien et babylonien -, le savoir consiste à maîtriser des savoir-faire intellectuels, à collecter des données et à s'enrichir l'esprit par la fréquentation des sages. Astronomie, mathématiques et médecine, aux retombées utilitaires évidentes, sont les premiers domaines du savoir.

« poids.

Leur mesure du temps (un jour se divise en 360 périodes égales) et celle des degrés (par analogie, un cercle se divise en 360 degrés) sont à l'origine des nôtres.

Les Egyptiens, eux, ont des systèmes plus cloisonnés, donc moins commodes. Savoir calculer permet aussi de structurer le temps et la vie privée, publique et religieuse en établissant des calendriers.

Les premierscalendriers sont toujours lunaires, car la régularité du cycle de la Lune (vingt-neuf jours et demi) est aisément perceptible.

Mais il faut trouver le moyen de corriger le décalage qui se creuse entre ce calendrier de 354 jours et les saisons, réglées sur les 365 jours unquart de l'année solaire. Réservant le calendrier lunaire à la vie religieuse, les Egyptiens créent un calendrier civil de 365 jours - douze mois de trente jours plus cinq jours terminaux.

Ce nombre correspond au laps de temps entre deux solstices d'été et aussi à l'intervalle entre deux levers à l'est,avant l'aube, de Sirius (Sothis, pour les Egyptiens) - événement d'autant plus remarquable qu'il coïncide avec le commencement de lacrue du Nil, donc avec la première saison agricole et le début de l'année.

Moins élaboré est le calendrier mésopotamien : il commenceà l'équinoxe de printemps et est formé de douze mois de vingt-neuf et trente jours alternés.

Un mois est ajouté en correction au boutde quelques années. Pour mesurer le temps , Egyptiens et Mésopotamiens se servent du gnomon, sorte de cadran solaire dont le stylet est droit et non pas incliné, et de la clepsydre, un vase gradué percé d'un trou par lequel s'écoulel'eau (la durée se mesure par rapport au volume d'eau écoulé). Une semaine de dix jours Les Mésopotamiens inventent le polos, sorte de cadran solaire hémisphérique censé reproduire la marche du Soleil sur la voûtecéleste.

Quant aux Egyptiens, ils conçoivent l'horloge à ombre, bâton gradué sur lequel se projette l'ombre d'un autre bâton fixé àl'extrémité du premier, où la mesure est fonction de la longueur de l'ombre et non de son orientation.

Ils se livrent aussi à des relevésnocturnes, sorte de cartographie du ciel, déterminant les heures selon les apparitions des astres.

Conscients de l'imprécision de cessystèmes, ils tentent de corriger les mesures. Le jour égyptien commence au lever du soleil.

Il comprend vingt-quatre heures - douze le jour et douze la nuit - de durée variable selonla saison.

La semaine comptait dix jours.

Des Mésopotamiens, nous avons hérité la semaine de sept jours, la correspondance deleurs noms avec les astres (1) et...

le repos hebdomadaire.

En effet, le septième jour étant jugé néfaste, on s'abstenait d'entreprendrela moindre activité ce jour-là. Les Mésopotamiens étudient ce qu'on voit de la Terre - c'est-à-dire les étoiles tournant autour du pôle céleste, le Soleil tournant autour de la Terre, les cinq planètes visibles à l'oeil nu et la Lune - dans un but mystique et non divinatoire.

Ils relient un astre à chaque dieu. La prévisibilité de certains phénomènes cycliques, comme les éclipses, donna peut-être naissance à l'idée d'un lien entre le ciel etl'avenir.

L'important, c'est d'établir les destins individuels en fonction de la position relative des astres au moment de la naissance et deprévoir les phénomènes célestes, bons ou mauvais présages pour le destin du royaume.

Pour cela, ils divisent la ligne formée par letrajet du Soleil, l'écliptique, en douze arcs de 30° portant le nom de la constellation principale ; c'est notre zodiaque.

La position d'unastre se calcule à l'aide de moyens de visée simples, selon sa distance à l'écliptique (sorte de latitude) et à la constellation zodiacale(sorte de longitude).

Ces positions sont approximatives, puisque l'écliptique varie dans l'année. Moins superstitieux, les Egyptiens s'en tiennent à des observations à but pratique.

Mais leur savoir est difficile à évaluer, faute dedocuments. Quand la terre était plate et flottait dans une bulle Les deux peuples conservent une vision mythique du monde : une Terre plate, cernée par un océan et enfermée dans une bulle flottant dans la mer primordiale.

La partie inférieure de la bulle est l'enfer, la partiesupérieure, le ciel.

Une autre conception mésopotamienne place la Terre sous une voûte céleste tournanteoù sont accrochées les étoiles. C'est en médecine que les Egyptiens se détachent des traditions et des croyances magiques.

Les médecins égyptiens, despraticiens spécialisés, classent les maladies selon la zone qu'elles affectent.

Un classement trompeur, puisque la jaunisse est traitéecomme une maladie de peau et non comme la manifestation d'un problème hépatique.

En revanche, leurs relevés de symptômes, leurs diagnostics et leurs pronostics se révèlent judicieux.

Ils décèlent des causes naturelles aux maladies, telles que la défaillancedes systèmes de circulation des fluides (sang, urine, air, glaires...).

Des fluides censés se diffuser dans l'organisme à partir du coeur,le long de " tuyaux " internes.

Le système nous paraît étrange, mais il se réfère à un fonctionnement concret et non aux agissementsd'un démon. Démons que les Mésopotamiens, eux, tentent de chasser du corps par des traitements tenant de l'exorcisme : prières, rituels,pharmacopée excrémentielle (donc dégoûtante pour le mauvais esprit).

Selon eux, la maladie est une punition ou un avertissementdes dieux.

Mais les médecins mésopotamiens devaient quand même posséder un savoir empirique concernant les effets dessubstances qu'ils employaient. Que se passe-t-il en Grèce pendant ce temps-là ? Les pratiques agricoles sont primitives, l'architecture et l'urbanisme, peu élaborés,. »

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