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Science et Romantisme (histoire des sciences)

Publié le 18/02/2013

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Mais le grand philosophe se faisait des illusions. La lutte était inégale entre cuviéristes et saint-hilairistes; les premiers étaient armés du formidable prestige de leur chef de file, et les seconds avaient contre eux d'avoir pris l'offensive sur un terrain indéfendable. Ils durent capituler. Leurs adversaires triomphèrent à grand bruit, et commencèrent à faire peser sur la zoologie cette étroite et pesante dictature qui allait, pendant un tiers de siècle, empêcher en France l'apparition de toute conception théorique.

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« .tlVM.1\..L~ J..li3ll'1L attendant qu'en 1805 l'empereur le nommât exami­ nateur à Polytechnique.

Il faut croire que ces occu­ pations n'étaient pas très .absorbantes, car l'histoire de la science a religieusement enregistré une se­ conde rêvasserie de Malus, un soir de l'année 1808 que, de sa fenêtre, ruè Denfert-Rochereau, il regar­ dait le soleil ·couchant se refléter dans les vitres du palais du Luxembourg.

Il tenait à la main ce cristal appelé spath d'Islande dont nous avons déjà parlé (p.

2'97), qui dédouble les objets.

Malus ne s'étonna àonc pas, regardant à travers ce cristal l'image réfléchie du soleil, de la voir double, mais il fut très surpris quand, le faisant pivoter entre ses doigts, il vit que les images disparaissaient à tour de rôle.

Diverses expériences lui prouvèrent que le phénomène était lié à la réflexion du soleil sur la vitre; c'était la découverte de la polarisation de la lumière, qui lui valut, en 1810, un fauteuil à l'Aca­ démie des sciences.

Hélas! le pauvre Malus n'eut pas le temps de concevoir l'importance de sa trou­ vaille : il mourut deux ans plus tard, enlevé à trente-sept ans par une phtisie galopante.

Cette nouvelle et mystérieuse propriété de la lu­ mière souleva une grande curiosité, et, un peu par­ tout, les physiciens s'affairèrent à répéter l'expé­ rience.

Ce fut notamment le cas d'un jeune profes­ seur de Polytechnique nommé Franç01s Arago, qui avait été élu à l'Académie à l'âge de vingt-trois ans.

(Il n'y avait pas que dans l'armée que l'on vît des généraux imberbes : on savait, à cette époque, recon­ naître que « la valeur n'attend pas le nombre des années».) Arngo était le fils d'un caissier de la Monnaie de Perpignan, ville près de laquelle il était né le 26 fé­ vrier 1786 et où il •avait préparé seul !'Ecole Poly­ technique.

Son examen d'entrée - à dix-sept ans - fut très pittoresque.

Monge, qui devait l'interroger, était de mauvaise humeur parce que le candidat pré­ cédent avait été nul : - Si vous êtes aussi mauvais, dit-il à Arago, inutile que je vous interroge.

- In­ terrogez-moi tout de même, répondit le jeune. »

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