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scepticisme (philosophie) - philosophie.

Publié le 08/05/2013

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scepticisme (philosophie) - philosophie. 1 PRÉSENTATION scepticisme (philosophie) du grec skeptesthai (« examiner «), doctrine qui nie la possibilité de parvenir à connaître avec certitude la réalité telle qu'elle est en soi, car la perception est la seule source fiable de connaissance. Progressivement, le terme de « scepticisme « en est venu à signifier le doute sur ce qui est communément tenu pour vrai. Tout scepticisme philosophique s'inscrit dans la problématique de l'épistémologie dans la mesure où il traite de l'étendue et de la validité de la connaissance humaine. 2 SCEPTICISME GREC Les sophistes grecs du Ve siècle av. J.-C. sont pour la plupart sceptiques. Leur point de vue se résume en deux maximes : « L'homme est la mesure de toute chose « et « Rien n'est ; ou si quelque chose est, on ne peut pas le connaître. « Ainsi le sophiste Gorgias déclare-t-il que tous les jugements portant sur la réalité sont faux et que, même s'ils étaient vrais, leur vérité ne pourrait jamais être prouvée. Protagoras, un autre sophiste, pense à son tour que les hommes ne peuvent connaître que la perception des choses et non pas les choses elles-mêmes. On doit la première formulation explicite des principes du scepticisme aux pyrrhonistes, courant de la philosophie grecque, qui tient son nom de Pyrrhon, son fondateur. Pyrrhon, qui s'intéresse d'abord à l'éthique, avance que les êtres humains ne peuvent rien savoir de la nature réelle des choses et qu'en conséquence, une personne avisée se doit de suspendre son jugement. L'élève de Pyrrhon, Timon le Sillographe, pousse le scepticisme jusqu'à sa conclusion logique en affirmant que l'on peut trouver d'aussi bonnes raisons en faveur qu'à l'encontre de n'importe quelle proposition philosophique. Les membres de l'Académie moyenne (l'école qui succède, au IIIe siècle av. J.-C., à l'Académie de Platon) et ceux de la Nouvelle Académie (IIe siècle av. J.-C.) de Carnéade sont à la fois plus systématiques et un peu moins radicaux dans leur scepticisme que les pyrrhonistes. Si Carnéade affirme qu'il est impossible d'apporter une preuve définitive à une croyance, il n'en considére pas moins que l'on peut montrer en quoi certaines sont plus probables que d'autres. Les plus grandes figures du scepticisme de l'Antiquité tardive sont le philosophe grec Aenésidème, qui répertorie dix arguments en faveur de la position sceptique, et le physicien grec du IIIe siècle apr. J.-C., Sextus Empiricus, qui privilégie l'observation et le sens commun par rapport à la théorie. 3 SCEPTICISME MODERNE Durant la Renaissance, l'influence du scepticisme antique est perceptible avant tout dans les écrits du philosophe et essayiste français du Le principal représentant du scepticisme moderne est le philosophe empiriste écossais du XVIIIe XVIe siècle Montaigne. siècle David Hume. Dans son Traité de la nature humaine (1739-1740) et dans l'Enquête sur l'entendement humain (1748), il s'interroge sur la possibilité de démontrer la vérité de nos croyances sur le monde externe, sur les événements futurs ou sur des entités métaphysiques comme l'âme et Dieu. Emmanuel Kant, s'efforçant de dépasser le scepticisme de Hume, rejette la possibilité de connaître les « choses en soi « ou de parvenir à la connaissance métaphysique. Au XIXe siècle, Friedrich Nietzsche dénie la possibilité d'une objectivité complète, et donc d'une connaissance objective dans quelque domaine que ce soit. Au XXe siècle, George Santayana, philosophe américain qui prétend avoir poussé plus loin le scepticisme de Hume, affirme dans son ouvrage Scepticisme et croyance animale (1923) que la croyance en l'existence de quelque chose repose sur une impulsion naturelle mais irrationnelle. On trouve des éléments de scepticisme dans d'autres écoles de philosophie modernes comme le pragmatisme, la philosophie analytique et linguistique et l'existentialisme. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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