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savoir commenter un poeme

Publié le 14/04/2013

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Savoir commenter un poème En poésie, c'est la forme du poème qui donne le sens du poème. Le fond et la forme sont étroitement liés. La forme : Figure de style, versification, images (comparaison et métaphore) La poésie se fonde sur un usage différent de la langue puisque formes, sonorité, rythme, figures de style y acquièrent un rôle plus important que tout autre genre littéraire. Commenter un poème exige donc une extrême attention à la langue et la capacité de mettre en relation le sens et l'écriture. Commenter un texte c'est déjà être sensible à l'émotion qu'il cherche à faire passer. Une fois que vous avez trouvé cela, il faut se demander comment le poète y parvient, grâce à quels procédés. Les figures de style Comparaison, métaphore, personnification, antithèse, oxymore, hyperbole, euphémisme, allitération, assonance, paronomase, apostrophe. Il ne suffit pas de repérer les figures de style dans un texte (même si c'est déjà bien?) pour commenter un texte, il faut aussi les analyser, c'est-à-dire quel effet, quel émotion elles cherchent à susciter. Analyser ces courts poèmes d'Apollinaire en déterminant le thème et le registre et en étudiant tous les procédés (rythme, schéma des rimes, sonorité, énonciation, figures de style) qui les suggèrent. Faites des phrases pour expliquer ce que vous resenter à la lecture. Soyez attentifs aux sonorités. I.Le bestiaire ou cortège d'Orphée La souris Belles journées, souris du temps, Vous rongez peu à peu ma vie. Dieu ! Je vais avoir ving-huit ans, Et mal vécus, à mon envie. LA Carpe Dans vos viviers, dans vos étangs, Carpes, que vous vivez longtemps ! Est-ce que la mort vous oublie, Poissons de la mélancolie. Le dauphin Dauphins, vous jouez dans la mer, Mais le flot est toujours amer. Parfois, ma joie éclate-t-elle ? La vie est encore cruelle. La méduse Méduse, malheureuses têtes Aux chevelures violettes Vous vous plaisez dans les tempêtes, Et je m'y plais comme vous faites. Le paon En faisant la roue, cet oiseau, Dont le pennage traîne à terre, Apparaît encore plus beau, Mais se découvre le derrière. La Chenille Le travail mène à la richesse. Pauvres poètes, travaillons ! La chenille en peinant sans cesse Devient le riche papillon. Le poulpe Jetant son encre vers les cieux, Suçant le sang de ce qu'il aime Et le trouvant délicieux, Ce monstre inhumain, c'est moi-même. II.Extraits d'Alcools 1.« Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin « 2.« Et moi j'ai le c?ur aussi gros Qu'un cul de dame damascène « 3.Automne malade et adoré Tu mourras quand l'ouragan soufflera dans les roseraies Quand il aura neigé Dans les vergers (?) Et que j'aime ô saison que j'aime tes rumeurs Les fruits tombant sans qu'on les cueille Le vent et la forêt qui pleurent Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille Les feuilles Qu'on foule Un train Qui roule La vie S'écoule « 4.« Et tu bois cet alcool brûlant comme ta vie Ta vie que tu bois comme une eau-de-vie « 5.L'amour s'en va comme cette eau courante L'amour s'en va Comme la vie est lente Et comme l'Espérance est violente Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure III.Savoir travailler sur un thème poétique traditionnel et proposer une problématique. Le mai le joli mai en barque sur le Rhin Des darnes regardaient du haut de la montagne Vous êtes si jolies mais la barque s'éloigne Qui donc a fait pleurer les saules riverains Or des vergers fleuris se figeaient en arrière Les pétales tombés des cerisiers de mai Sont les ongles de celle que j'ai tant aimée Les pétales flétris sont comme ses paupières Sur le chemin du bord du fleuve lentement Un ours un singe un chien menés par des tziganes Suivaient une roulotte traînée par un âne Tandis que s'éloignait dans les vignes rhénanes Sur un fifre lointain un air de régiment Le mai le joli mai a paré les ruines De lierre de vigne vierge et de rosiers Le vent du Rhin secoue sur le bord les osiers Et les roseaux jaseurs et les fleurs nues des vignes. 1.Commenter le titre du poème : Quel est son horizon d'attente ? Quel va être le thème du poème ? 2.Lisez le poème : Relevez les champs lexicaux. Quels thèmes évoquent-ils ? Sont-ils en accord avec le titre ? 3.Relevez les images du poème et commenter-les. 4.Quelle est la tonalité du poème (registre) ? Relevez des éléments du texte pour justifier. Est-elle en accord avec le titre du poème ? 5.Commenter la forme du poème (strophe, schéma de rimes?) 6.Proposez une problématique qui éclaire la contradiction de ce poème. Correction I.Le bestiaire La souris : Métaphore filée, les journées sont comparer au temps. Métaphore sur le verbe qui établit le lien. Thème lyrique de la fuite du temps. Métaphore concrête. Le poète se lamente, modalité expressive : Présence de la P1 : phrase exclamative, apostrophe. La carpe : Même thème lyrique. Allitération en V. Métaphore « poissons de la mélancolie «Mélancolie : humeur noire, les étang image sombre. Apostrophe sur Carpe. Le Dauphin : Métaphore de la mer, de la tempête comparé à la vie ; lien commun : le flux et le reflux des vagues renvoient à la dualité, l'inconstance de la vie La Méduse : allitération en m, apostrophe, tonalité inquiétante, mythe de méduse, métaphore sur chevelure qui associe les méduses à des têtes de femmes. Lyrisme : présence de la P1. Il se complait dans la souffrance car source d'inspiration poétique. Le paon : Tonalité comique qui associe la beauté au derrière La chenille : figure de poète : Quelle est la caractéristique de la chenille ? Se métamorphose. Grâce à son lent travail de mue , la chenille, qui est un animal ingrat, se métamorphose en beau papillon, en animal noble. De même, le poète, grâce au difficile travail sur la langue, peut espérer atteindre la beauté. Le poulpe : figure de poète, diérèse sur délicieux, métaphore sur l'encre, allitération en s : délectation ? II.Alcool 3. Personnification de la saison par l'apostrophe. Valeur symbolique de l'automne. Sonorité : répète 3 fois la séquence sonore ou/ra/ran, c'est là un exemple remarquable de l'adéquation de la musique du vers à l'idée rendue, la plainte est suggérée par les sons : harmonie imitative. La forme à la fin rythme décrescendo qui mime la vie qui s'écoule. 5. Adéquation parfaite entre le fond (la fuite du temps, métaphore du fleuve) et la forme : mouvement giratoire du vers qui mime le mouvement de l'écoulement du fleuve. Diérèse sur violente pour faire écho à vie. Image du fleuve pour évoquer la fuite du temps et l'amour perdu. III.Mai Commenter le titre du poème : Quel est son horizon d'attente ? Quel va être le thème du poème ? Le titre évoque le printemps : donc on s'attend à lire un poème sur ce thème : célébration du printemps symbole de renouveau. Lisez le poème : Relevez les champs lexicaux. Quels thèmes évoquent-ils ? Sont-ils en accord avec le titre ? Pourtant le relevé des champs lexicaux : la nature : montre non pas un monde naissant, mais agonisant, métaphore sur le verbe pleurer réactive le sens de saules pleureurs, pétales flétris, le lierre, les ruines, rosiers, rose oui, rosier bq moins poétique insiste sur les épines et rime aussi avec osier : la rose fleur noble par excelence de la poésie ! le lierre va avec la rime mais pas avec le mai. Jaser terme familier. Relevez les images du poème et commenter-les. Métaphores associent les éléments de la nature au corps de la femme aimée, mais perdue. Normalement aussi c'est le corps qui est associé à la nature, ici c'est l'inverse : montre le détournement du motif. Dégradation du motif prend son essor avec l'irruption du motif de la femme aimée et perdue et qui va transformer la vision poétique du printemps en une vision de cauchemar. Les éléments végétaux vont se transformer en morceaux de la femme éparpillés. Commenter la forme du poème (strophe, schéma de rimes?) irrégularité de la 3 strophe, un quintil, pourquoi ? va de pair avec le thème de la strophe disparition de toute repose sur des effets d'étirement. Caractère languissant du poète, tout disparaît, assonance en an souvent mobilisé pour ce type d'émotion., à la fin il ne reste plus qu'un air ! Proposez une problématique qui éclaire la contradiction de ce poème. Lien entre le titre et le poème, le titre svt une clée de lecture, mais ici inversion du thème, du motif de la célébration du printemps. Comment Apollinaire renouvelle-t-il le motif poétique traditionnel de la célébration du printemps ? IV.Vers le commentaire : Trouver une problématique et un plan à partir du texte. Méditation grisâtre Sous le ciel pluvieux noyé de brumes sales, Devant l'Océan blême, assis sur un ilôt, Seul, loin de tout, je songe au clapotis du flot, Dans le concert hurlant des mourantes rafales. Crinière échevelée ainsi que des cavales, Les vagues se tordant arrivent au galop Et croulent à mes pieds avec de longs sanglots Qu'emporte la tourmente aux haleines brutales. Partout le grand ciel gris, le brouillard et la mer Rien que l'affolement des vents balayant l'air. Plus d'heures, plus d'humains, et solitaire, morne, Je reste là, perdu dans l'horizon lointain, Et songe que l'Espace est sans borne, Et que le temps n'aura jamais?jamais de fin. Jules Laforgue, 1903 Etape 1 Dégager thèmes et registre Une première lecture : noter vos sentiments et faire toutes les remarques que vous pouvez. Etudier le titre Identifier forme(s) de discours et thèmes Etudier les registres Etape 2 interpréter la forme : Rythmes, sonorités, figures de style Etudier le rapport versification/ Syntaxe Etudier les sonorités Repérer et interpréter les figures de style Etape 3 Elaborer une problématique : Elle se trouve en repérant une tension dans le texte, une contradiction. Ce poème est?Mais c'est aussi? Etape 4 Elaborer le plan détaillé Trouver les axes de lecture en fonction de la problématique Elaborer les sous-parties Rédiger une sous-partie de chaque partie.

« récupérant ses attributions , il renforcerait sa position au gouvernement.

En discrédi­ tant le second , il éliminerait un successeur éventuel.

Car Charles François, comte de Broglie, marquis de Ruf­ fec, avait déjà été pressenti, par le passé, pour être mi­ nistre des Affaires étran­ gères.

Aiguillon ignore en revanche qu'il est le chef de la diplomatie secrète de Louis XV .

Car le souverain qui veut contrôler lui-même les grands dossiers de poli­ tique étrangère, a organisé, à l' insu de ses ministres, une administration parallè­ le, le Secret du roi.

Depuis 1756 , il est en liaison directe avec de Broglie auquel il a confié rapidement la direc­ tion de son Secret .

Le duc d'Aiguillon , comme ses pré­ décesseurs, soupçonne sans doute cette concurrence oc­ culte, sans toutefois réussir à en percer le mystère .

Cette fois-ci, il est tout près de l'éclaircir.

Disgrâce Fin août 1773, Louis XV est informé des menées de Du­ mouriez et de Favier.

In­ quiet, il demande immédia­ tement des explications à de Broglie.

Ce dernier tient en grande estime Favier qui l'aide à rédiger des mé­ moires de politique étrangè­ re soumis au roi dans le cadre du Secret.

Mais il dit tout ignorer des faits repro­ chés à son «employé », no­ tamment une correspondan­ ce avec le roi de Prusse.

Le 7 septembre , Favier est jeté à la Bastille où Dumou­ riez, arrêté à Hambourg , le rejoint le 13.

Quelques jours plus tard, de Broglie se voit intèrdire un voyage au Pié­ mont .

Chargé d'accueillir la future comtesse d'Artois à la frontière de Savoie, il voulait profiter de cette occasion pour se rendre à Turin régler des affaires de famille .

li exi­ ge des explications sur un refus qui ne peut qu 'alimen­ ter les rumeurs.

li adresse une lettre très fière et plutôt maladroite à Aiguillon qui se fait un plaisir de la lire, le 23 septembre, au Conseil.

Le lendemain, Louis XV exile de Broglie sur se s terres de Ruffec .

Là, lui parviennent les échos d'une campagne de calomnie lancée contre lui par le duc d'Aiguillon .

On insinue qu'il aurait abusé de la complaisance du roi, pla­ çant des gens à lui dans les cours étrangères et influant c sur la diplomatie fran ç aise.

li ~ ne peut se défendre sans ré ..

8 véler l'existence du Secret.

.9 Début 1774 , !'Affaire trouve _g .... .... .

"" son épilogue .

Le marquis de Monteynard démissionne du gouvernement .

Dumou­ riez et Favier sont libérés après six mois de cachot .

De Broglie reste en disgrâce , tout en conservant la direc­ tion du Secret et donc, a priori, la confiance du roi.

li n'aura cependant pas le temps d'obtenir le droit de revenir à la Cour car , le 10 mai , Louis XV rend l'âme .

L'HOMME DU SECRET Charles François, comte de Broglie, appartient à une famille ambitieuse qui, originaire de Chieri, en Piémont, et issue de la vieille noblesse italienne, est fixée en France depuis un siècle.

Formé à des mœurs austères par un père maréchal de France, il se distingue d'abord à la guerre, sous les ordres de Conty.

En 1752, il embrasse la carrière diplomatique, nommé à 35 ans au poste important d'ambassadeur en Pologne.

Il n'est toutefois pas un diplomate comme les autres.

S'il dépend officiellement de son ministre, il reçoit en fait ses ordres du souverain.

Au début par l'intermédiaire de Conty, puis, à partir de 1756, du roi lui-même avec lequel il entretient une volumineuse correspondance.

Deux ans plus tard, il est chargé de diriger l'ensemble du Secret.

En 1773, de Broglie élabore une nouvelle politique qu'il va développer dans ses «Conjectures raisonnées sur la situation actuelle de la France dans le système politique de l'Europe et réciproquement sur la position respective de l'Europe à l'égard de la France» .

Favier l'aide à écrire cet énorme mémoire, soumis au roi partie par partie.

Son arrestation en interrompt la rédaction alors que Louis XV a déjà reçu les douze premiers volumes.. »

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