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ROMANTISME ANGLAIS ET DE LANGUE ANGLAISE

Publié le 28/05/2015

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Résumé : Fils d'un noble saxon, Wilfrid d'Ivanhoé aime lady Rowena, descendante du roi saxon Alfred, pupille de Cédric, qui, favorable au retour de la race saxonne sur le trône d'Angleterre, entend la donner à Athelstane, Saxon de sang royal. Il exile Wilfrid, qui part pour la croisade avec Richard Coeur de Lion. Ils reviennent en secret, alors que Jean, le fr�re de Richard, s'est emparé du trône. De nombreux combats voient s'affronter les partisans de Richard et ceux de Jean, pour la plupart chevaliers normands. Les nobles normands parviennent à emprisonner Cédric, Ivanhoé, Rowena, Athelstane, Isaac, juif de York, et sa fille Rebecca dans le château de Torquilstone. Ils sont délivrés par des brigands et des Saxons menés par Robin des bois. Le Normand Bois-Guilbert enl�ve Rebecca, qui le repousse, et qu'il accuse alors de sorcellerie. Ivanhoé la sauve et finit par épouser Rowena.

Fortune littéraire : Avec Quentin Durward du même au­teur, ce roman impose le roman historique en Europe, grand genre romantique qui se développe partout.

Percy Bysshe Shelley (1792-1822), Prometheus Unbound (Prométhée délivré)

Genre : Drame lyrique en 4 actes et en vers. Date de publication : 1820.

Sujet ou th�mes principaux : Shelley reprend à son compte le mythe de Prométhée, mais fait de Zeus le symbole du mal et du Titan le sauveur de l'humanité.

Résumé : À l'aide du savoir, le héros ram�ne les hommes à la sagesse et à la vertu. Enchaîné sur un pic du Cau­case par Zeus et condamné à avoir le foie éternellement dévoré par un vautour, il attend l'heure où le dieu méchant sera détrôné et où l'esprit du Bien triomphera. Cette heure arrive, et Hercule délivre Prométhée. Asia, l'une des Océanides, l'épouse. Commence alors le r�gne de l'Amour et du Bien.

Fortune littéraire : OEuvre marquante du th�me promé­théen dans le romantisme européen. Voir « Prométhée � dans Figures et personnages, p. 135.

Chronologie des oeuvres principales du romantisme anglais

Naissance de la conscience romantique

1742-1745 Young, Les Nuits.

1743 Blair, Le Tombeau.

1747 Collins, Ode au soir.

1751 Gray, Élégie écrite dans un cimeti�re de

campagne.

1760 MacPherson, Po�mes d'Ossian.

1764 Walpole, Le Château d'Otrante.

1768 Sterne, Voyage sentimental.

1770 Goldsmith, Le Village abandonné.

1779-1781 Johnson, Vies de po�tes anglais.

1782 Beckford, Vathek (en français, en anglais

en 1786).

1783 Crabbe, Le Village.

1785 Cowper, La Tâche.

1786 Burns, Po�mes.

1789 Blake, Chants de l'innocence.

1793 Wordsworth, An Evening Walk.

1794 Blake, Chants d'expérience.

1795 Lewis, Le Moine.

La grande époque romantique

1798 Wordsworth et Coleridge, Ballades lyriques.

1806 Byron, Hours of idleness.

1810 Walter Scott, La Dame du lac.

1812 Byron, Le P�lerinage de Childe Harold

(jusqu'en 1816).

1813 Byron, The Giaour.

1814 Byron, Lara; Le Corsaire.

Scott, Waverley.

1815 Shelley, Alastor.

1816 Coleridge, Christabel.

1817 Byron, Manfred.

Keats, Po�mes.

1818 Keats, Endymion.

Shelley, The Revoit of Islam.

Byron, Don Juan.

Mary Shelley, Frankenstein.

1819 Scott, Ivanhoé.

Shelley, Ode au vent d'ouest.

Keats, Odes.

Byron, Mazeppa.

1820 Shelley, Prométhée délivré ; Ode à une

alouette.

Keats, Hyperion.

1821 Thomas de Quincey, Confessions d'un

mangeur d'opium.

1822 Byron, Cain.

1823 Scott, Quentin Durward.

1824 Shelley, Po�mes posthumes.

1826 Fenimore Cooper, Le Dernier des Mohicans.

1827 Quincey, De l'assassinat considéré comme

un des beaux-arts.

 

B - ARTS

Arts plastiques

En peinture, les précurseurs sont :

Johann Heinrich Füssli, suisse d'origine (1741-1825), également écrivain, qui traita notamment des sc�nes tirées de Shakespeare (Lady Macbeth, 1784), Milton et Goethe, et le th�me cauchemardesque démoniaque (Le Cauchemar, 1782).

William Blake (1757-1827), également po�te, qui illus­tra de mani�re visionnaire Les Nuits de Young, La Divine Comédie de Dante (Dante et Béatrice se ren­contrant au paradis, 1824), la Bible et ses propres po�mes.

Les maîtres de la période 1790-1810 sont :

John Constable (1776-1837), spécialisé dans le pay­sage (La Charrette de foin, 1824).

William Turner (1775-1851), paysagiste (Lever de soleil, 1797) tendant de plus en plus vers une abstrac­tion impressionniste mais aussi peintre de la modernité technique (Pluie, vapeur et vitesse, 1844).

Autres peintres de la période romantique anglaise: Lawrence, Reynolds, Bonnington, Martin, Crome.

Apr�s le romantisme, vers 1850, la grande école pictu­rale anglaise sera celle des Préraphaélites.

Musique

 

Le principal musicien romantique anglais est William Sterndale Bennet (1816-1875).

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« 40 LE ROMANTISME EN FRANCE ET EN EUROPE 1798-1824: On considère généralement que la publica­ tion en 1798 des Lyrical Ballads de William Wordsworth (1770-1850) et Samuel Taylor Coleridge (1772-1834) inaugure véritablement le romantisme en Angleterre, qui s'achèverait pratiquement avec la publication des Poèmes posthumes de Shelley en 1824.

C'est la Révolution fran­ çaise qui donne à ce romantisme l'une de ses polarités essentielles.

On aurait ainsi un premier romantisme jus­ qu'à 1815, et un second de 1815 à 1824.

Mais la Révolu­ tion génère des enthousiasmes qui ne peuvent se manifester que dans la marginalité ou dans 1' exil.

On peut même par­ ler d'une aliénation de la littérature par rapport à la com­ munauté nationale.

Le destin de lord Byron est à cet égard exemplaire.

Walter Scott fait exception, dans la mesure où il utilise un fonds traditionnel et tout un folklore pour ses romans historiques, qui mettent en scène les origines de la nation anglaise.

Le romantisme anglais n'apparaît donc pas comme une école, ni comme un mouvement, ni comme un fait de culture déterminant, malgré 1' antériorité sur le plan euro­ péen des thématiques élaborées très tôt en Angleterre.

D'ailleurs, aucune des grandes revues littéraires n'est d'obédience romantique.

Tout au plus un Shelley définit­ il une sorte de Zeitgeist, d'esprit du temps: «Il doit y avoir entre tous les écrivains d'une même époque une ressemblance qui ne dépend pas de leur propre volonté.

Ils ne peuvent pas se soustraire à la dis­ cipline d'une influence commune, résultant de l'infinie combinaison de circonstances constitutives du temps dans lequel ils vivent » (Introduction à The Revoit of Islam, 1818).

On peut intégrer au romantisme des genres, comme le roman gothique ou roman noir, illustré par Walpole, Mrs Radcliffe ou Lewis, le fantastique, avec notamment le Frankenstein de Mary Wollstonecraft Shelley ( 1818), alors que des romans réalistes de la vie sentimentale, comme. »

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