Robert BROWNING: Poèsies (Résumé & Analyse)
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
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ROBERT BROWNING
1812-1889
BROWNING naquit à Londres en 1812 et mourut à Venise en 188g.
Il fut le contemporain de
Tennyson, Carlyle, Dickens, Ruskin.
Il connut l'époque la plus bourgeoise de l'histoire anglaise :
celle
de Victoria.
Son existence fut pleinement heureuse.
Son père, homme aisé, lui donna une éducation privée digne d'un prince de la Renais
sance.
Browning
devint ainsi l'un des hommes les plus lettrés de son temps.
Il lisait le latin et le
grec,
parlait le français et l'allemand, avait de vastes connaissances d'histoire et de philosophie,
savait
peindre et modeler, jouait et composait de la musique.
Sa vocation poétique s'éveilla de
bonne heure.
Aucun souci matériel, aucun événement politique ne vint l'en détourner.
Une bonne part de sa vie s'écoula dans le pays de son choix, sa seconde patrie : l'Italie.
Il
vit les paysages de la Vénétie, de la Toscane et de la campagne romaine que Keats et Shelley,
les
dieux de sa jeunesse, avaient déjà célébrés.
Il pratiqua les peintres du quattrocento et du siècle
de
Raphaël, dont certains sont les héros de ses poèmes.
Il découvrit les vieilles chroniques des
cités italiennes
et leurs légendes romantiques.
Sordello (le grand œuvre de sa jeunesse), l'Anneau
et le livre (son testament littéraire) sortent directement de ces lectures.
Plus heureux que Stendhal,
il vécut assez longtemps pour voir l'Italie libérée de l'occupation autrichienne; il assista aux temps
enthousiastes
du « Risorgimento »; il connut et admira Mazzini, Cavour, Garibaldi.
Sa poésie
doit à l'influence italienne beaucoup de sa verve et de sa chaleur.
Le 20 mai 1845 est une date restée célèbre.
C'est ce jour-là que les deux poètes, Elisabeth
Barret et Robert Browning se rencontrèrent et s'éprirent.
L'histoire est connue de tous.
On ne
saurait la rappeler en quelques mots.
Elle veut être contée avec les détails d'époque qui lui donnent
son charme : la rue sans joie, la maison triste, le père maniaque et jaloux, la maladie d'Elisabeth,
la chambre d'infirme aux rideaux toujours baissés, le rendez-vous imposé par Browning, les débuts
d'une correspondance exaltée, la cour mystérieuse de Robert, les scrupules de la malade, la déci
sion
qu'il prit de l'arracher à une vie lugubre, le mariage secret, la fureur du tyran domestique,
la fuite vers l'Italie; puis la guérison rapide de Mrs.
Browning, les quinze années de bonheur et
de poésie qui suivirent; enfin la mort d'Elisabeth et la vieillesse solitaire de Browning, vouée
tout entière au souvenir de sa femme et à l'éducation de leur fils.
Si le romantisme est désordre, confusion, scandale, cette histoire n'a rien de romantique.
S'il est la passion du beau, la générosité du cœur, la croyance en l'idéal, elle est la plus noble des
aventures
romantiques.
Browning avait un tempérament sanguin et impulsif, une intelligence
souple
et paradoxale, mais un caractère entier, un instinct sûr, un sens moral rigide, un optimisme
et une foi inébranlables.
Avec de pareils dons, on peut faire des miracles.
Le roman d'amour de
Browning fut
un miracle.
Quel autre poète de génie a su trouver le bonheur auprès d'une femme
qui fût son égale? Et qui d'autre aurait eu l'audace- et le pouvoir- de sauver un être que tous
condamnaient, qui se croyait lui-même condamné?.
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