Répondant à ceux qui dénoncent l'absurdité d'un certain nombre d'entreprises aventureuses et apparemment inutiles, Hubert Reeves écrit : «On oublie facilement que le goût de l'aventure et du dépassement, profondément inscrit dans la nature humaine, a joué un rôle de premier plan dans l'émergence et la survie de notre espèce.» Dans un développement composé, illustré d'exemples, vous direz si le goût de l'aventure et du dépassement peut jouer un rôle dans notre vie.
Publié le 15/05/2020
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Répondant à ceux qui dénoncent l'absurdité d'un certain nombre d'entreprises aventureuses et apparemment inutiles, Hubert Reeves écrit : «On oublie facilement que le goût de l'aventure et du dépassement, profondément inscrit dans la nature humaine, a joué un rôle de premier plan dans l'émergence et la survie de notre espèce.» Dans un développement composé, illustré d'exemples, vous direz si le goût de l'aventure et du dépassement peut jouer un rôle dans notre vie.
PLAN DÉTAILLÉ
Première partie : notre époque ne favorise pas le goût de l'aventure et du dépassement
Les terres explorables ont disparu.
On assiste à l'uniformisation des modes de vie.
La technique se généralise et diminue, de ce fait, le risque propre à toute aventure.
Toutes les sociétés sont strictement réglementées.
Dans un contexte de droit, de lois, de normes sociales, l'aventureapparaît comme une forme de marginalisation que la société semble dénoncer.
La vie sociale favorise la sécurité.
Lutter contre les accidents de toutes sortes est un thème de préoccupation desgouvernements, un enjeu économique.
Des formes diverses d'assistance sont créées.
Tout cela exclut l'aventure.
L'aventure est remplacée par le loisir.
Deuxième partie : notre époque satisfait cependant le goût de l'aventure et du dépassement
Le sens de l'aventure est déplacé.
L'aventure est à l'échelle humaine par les prouesses techniques médicales, culturelles.L'aventure et le dépasse-
Recherche des idées
Le risque d'être déformés par son métier
On pense d'abord au temps passé sur le lieu de travail.
Du fait de la durée, des habitudes se créent qui modifient lecomportement, voire la personnalité.
En dehors du temps, la teneur de la profession joue aussi un rôle.
Placé dans une situation hiérarchique plutôt dominante,le cadre aurait, d'après l'hypothèse de Louis Armand, des attitudes plus ou moins similaires dans la vie privée.
Ce raisonnement ne se limite pas aux cadres.
La littérature fournit des exemples de conditionnement : Javert dans Les Misérables se sent le serviteur absolu de la loi.
Lorsqu'il sent qu'il bascule dans l'humain et la pitié, il se suicide.
Dans un même ordre d'idées, on ferait aussi référence au Procureur Maillard dans La Tête des Autres de Marcel Aymé.
Dans la classe ouvrière dépeinte par Zola, on trouve cette «déformation» du fait des conditions de travail et de l'exploitation quiest en cause.
Cependant, cet aspect ne doit pas être développé mais simplement mentionné.
En effet, l'originalité du sujet provient dufait que l'intérêt même d'une profession déséquilibre la vie de l'individu.
lien résulte une négligence à l'égard des siens,des loisirs, une sorte de fixation sur l'activité professionnelle qui écarte tout autre centre d'intérêt.
Dans un registre plus traditionnel, on ne peut écarter le stress, la fatigue liés aux responsabilités et qui risquentégalement d'altérer la personnalité.
Solutions
Rééquilibrer le temps, prendre conscience des enjeux véritables de sa vie, savoir se ménager des plages de loisirs,maintenir une curiosité et une ouverture d'esprit à l'égard des autres activités.
Critique de la citation
S'engager fortement dans un métier comporte certes des risques, mais on doit reconnaître aussi que l'homme a besoin dese situer dans la société, de se sentir utile et reconnu.
On peut objecter que l'épanouissement dans le travail etl'engagement dans une profession comportent moins de dangers que le désintérêt.
Celui qui vit sont métier comme une routine fastidieuse risque aussi de ne pas compenser son désintérêt dans sa vie personnelle.
On retrouve, un peu, d'unecertaine manière, le vieux débat sur le travail féminin et le risque qu'il ferait courir à l'équilibre familial.
On ne peut nier le danger de déformer une personnalité mais on peut dire aussi que le travail est l'un des modes deréalisation de soi.
S'il y a risque, il se retrouve dans toutes les passions qui s'emparent de l'être humain, de la plus noble àla plus futile..
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