Repères biographiques de Flaubert
Publié le 16/01/2020
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Si, à quinze ans, la littérature est sa passion, son autre grande passion est sentimentale : à Trouville durant l’été 1836, Flaubert s’éprend d’Élisa Schlésinger, l'épouse, plus âgée que lui, d’un éditeur de musique. Le souvenir de cet amour platonique le poursuivra longtemps, qui s’incarnera plus tard dans le personnage de madame Arnoux, l’inaccessible amour de Frédéric dans L’Éducation sentimentale.
Après son baccalauréat, Flaubert s’installe à Paris pour y poursuivre des études de droit, auxquelles il préfère vite la fréquentation des milieux artistiques.
L’ERMITE DE CROISSE!
Victime d’une dépression nerveuse en 1844, Flaubert interrompt ses études. Il s'établit alors dans la propriété familiale de Croisset, près de Rouen, au bord de la Seine. Il mène là-bas une vie solitaire, entrecoupée de séjours à Paris, où il rencontre Louise Colet
«
une femme de lettres, qui sera sa maîtresse de 1846 à 1854.
De 1849 à 1851, Flaubert entreprend un long voyage en Orient
(Égypte, Palestine, Grèce).
À son retour à Croisset, il s'attaque à la rédaction, longue,
douloureuse, de Madame Bovary.
Le roman paraît d'abord en
feuilleton dans La Revue de Paris en 1856 et lui vaut aussitôt un
procès pour« immoralité"· Flaubert en sort acquitté, démoralisé
et célèbre.
Quand, l'année suivante, le livre paraît en librairie, le
succès est immense.
TRAVAIL, RÉUSSITE, ÉCHEC
ET AMERTUME
Sa vie continue de se confondre avec les labeurs de l'écriture.
Comme pour satisfaire ses penchants romantiques, Flaubert
écrit Salammbô (1862), roman historique évoquant la révolte
des mercenaires contre les Carthaginois d'Hamilcar, alors en
lutte contre Rome (en 238 avant notre ère).
C'est de nouveau un
succès, qui fait de Flaubert une figure de premier plan dans les
milieux littéraires.
Sept ans plus tard, L'Éducation sentimentale (1869), roman de la
faillite des illusions nées de la Révolution de 1848, est en revanche
un échec.
La Tentation de saint Antoine (1874) ne rencontre pas
davantage l'assentiment du public.
Ses dernières années sont
pleines d'amertume et de tristesse.
La disparition de sa mère et
d'amis proches l'atteint profondément, la guerre de 1870 l'afflige.
Ses crises nerveuses le reprennent.
Ses difficultés financières
s'accroissent.
En 1877, Flaubert publie Trois contes, dernière
œuvre parue de son vivant.
Une hémorragie cérébrale l'emporte subitement le 8 mai 1880.
Salué comme un maître par les écrivains de la nouvelle généra
tion (Maupassant, Zola), Flaubert laisse derrière lui deux œuvres
inachevées : Bouvard et Pécuchet suivi d'un Dictionnaire des
idées reçues (publication posthume en 1881).
10 REPÈRES BIOGRAPHIQUES.
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