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Règne végétal LES FLEURS

Publié le 09/02/2019

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Ces ombellifères présentent des inflorescences très caractéristiques: ce sont des groupes de fleurs partant toutes d’une même tige. La plupart des plantes de cette famille ont des racines pivotantes qui, dans bien des cas, comme celui de la carotte et du panais, sont charnues et constituent des réserves nutritives.

▼ Les plantes à fleurs ont des usages fort divers et sont d'une grande importance dans l'économie de certains pays. Elles servent à fabriquer des textiles, des médicaments, des teintures, des résines et des parfums. Ces marchands indiens vendent des colorants végétaux.

Dr Gordon Leedale/Biophoto Associâtes

La senteur des fleurs varie selon les insectes qui assurent leur pollinisation. Elles sont agréables ou repoussantes comme c’est le cas des plantes sur lesquelles les mouches ont l’habitude de déposer leurs œufs. D’ailleurs, les plantes qui appartiennent au genre Stapelia, tout comme l’arum (Dracunculus uulgaris), sont de ce point de vue très représentatives.

 

La couleur des pétales présente également un grand attrait pour les visiteurs ainsi que les

 

taches qui y figurent. Dans de nombreux cas, en particulier chez les orchidées et les lys, des marques sombres guident les insectes vers le cœur de la fleur. Le jaune et le blanc sont les couleurs que l’on rencontre le plus souvent chez les fleurs les plus simples, tandis que le rouge, le pourpre et le bleu prédominent chez celles qui sont plus évoluées. L’orange est rare chez les plantes sauvages et le noir absent (les horticulteurs ont réussi, cependant, à cultiver des spécimens à fleurs presque noires). Les couleurs qui attirent le plus les insectes sont le bleu, le mauve, le pourpre et le jaune.

 

Il faut savoir à ce sujet que la perception des insectes diffère de celle des hommes. La partie du spectre à laquelle l’abeille par exemple est sensible, est décalée par rapport à la nôtre : elle voit l’ultraviolet (invisible pour nous) mais pas le rouge. Il en résulte qu’une fleur qui nous semble blanche ne l’est vraisemblablement pas pour elle. Le blanc, qui nous apparaît comme une combinaison de toutes les ondes lumineuses, ne peut pas avoir le même effet sur elle puisqu’elle ne perçoit pas les ondes rouges. Pour l’insecte, « notre » blanc est peut-être vert ou bleu.

 

La pollinisation des fleurs n’est pas assurée par les seuls insectes, les chauves-souris et les oiseaux y contribuent eux aussi, en particulier les oiseaux-mouches qui, avec leurs langues, aspirent le nectar des fleurs tropicales.

 

Les orchidées comptent parmi les meilleurs exemples de fleurs qui, au cours de leur évolution, se sont équipées de moyens propres à attirer des agents de pollinisation spécifiques. C’est le cas de certaines espèces d’orchidées européennes parmi lesquelles Ophrys apifera et

Ophrys insectifera. Elles fleurissent à une époque où la guêpe mâle sort tout juste de son engourdissement hivernal, alors que la femelle y est encore plongée.

 

Or, leurs fleurs ressemblent tellement à des guêpes femelles que les mâles tentent de s’accoupler avec elles, assurant ainsi la pollinisation. Le mimétisme de ces deux orchidées est si complet qu’elles dégagent une odeur très proche de celle des insectes imités.

Les abeilles comptent parmi les insectes qui butinent les ellébores. Les paulownias sont des arbres aux fleurs parfumées qui attirent les insectes. Les fleurs des aconits apparaissent tôt mais ne s’ouvrent que lorsque la température incite les insectes à venir les butiner.

Fleur vue en coupe. Une fols déposés sur les stigmates, les grains de pollen produisent un tube, le tube pollinique, qui se prolonge à l’intérieur du style et pénètre dans l’ovule par un minuscule pore, le micropyle. L’ovule contient un sac embryonnaire où se trouvent en général huit cellules - les cellules antipodes, les cellules polaires, les synergides et l’ovule femelle. Le tube pollinique fournit deux spermatozoïdes, l’un fécondant l’ovule et l'autre deux des cellules polaires (la troisième se désintégrant habituellement).

▼ Fleur du tulipier. Bien que les tulipes et les fleurs du tulipier se ressemblent, les plantes qui les portent ne sont pas apparentées. Les tulipiers sont des dicotylédones, tandis que les tulipes (Tulipa) sont des monocotylédones.

« Les fleurs La pollinisation par le vent Les plantes à fleurs pollinisées par le vent, dont la reproduction ne dépend pas des insectes, sont les moins évoluées des angiospermes.

Ce mode de pollinisation est celui des herbes et de nombreux arbres.

Les plantes de ce type pro­ duisent de grandes quantités de pollen, ce qui leur permet d'assurer de façon certaine la perpé­ tuation de l'espèce.

Les personnes sujettes au rhume des foins en savent quelque chose car c'est à cette abondance de pollen dans l'air qu'elles doivent leur affection.

Chez ces plantes, les fleurs ont une forme simple car la complexité des pétales, loin d'être utile, ferait obstacle à la disper­ sion du pollen.

Elles ont donc des fleurs insigni­ fiantes et dans l'ensemble pâles, sauf les étamines qui présentent parfois des couleurs vives.

Les inflorescences de nombreux arbres pren­ nent la forme de chatons (saules, noisetiers).

Cer­ tains sont mâles, d'autres femelles.

Les représen­ tants des deux sexes sont portés par des arbres différents chez les saules mais par le même chez les bouleaux.

Ce sont les chatons mâles qui pro­ duisent le pollen et ils sont en général grands et très visibles tandis que les femelles sont de petite taille.

Le beau chaton de la noisette (Cary/us aue/lana), si décoratif au printemps, est mâle, tan­ dis que celui d'où sortira le fruit est si petit qu'on le remarque à peine malgré sa couleur rouge.

La brise qui secoue les branches des arbres accroît les chances que le pollen ainsi dispersé dans l'air se dépose sur un chaton femelle.

Chez la plupart des plantes herbacées, les organes mâles et femelles sont présents dans cha­ cune des fleurs et leur disposition en épi favorise la pollinisation qui se fait en général d'une manière satisfaisante.

Lorsque, comme c'est le cas du maïs (Zea mays), les organes des deux sexes sont portés par des fleurs différentes, les organes mâles étant placés plus haut sur la plante que les femelles, le pollen tombe naturellement des uns sur les autres.

La pollinisation par les insectes L'aspect des fleurs pollinisées par les insectes varie énormément, mais elles sont pour la plu­ part très richement colorées et ont une structure reconnaissable: elles comportent en général une tige centrale sur laquelle s'insèrent des pédon­ cules, qui s'élargissent en un réceptacle où sont disposés les pétales, les étamines et le pistil qui constituent la fleur .

Le premier élément qui s'offre au regard est le calice.

Fait de sépales verts, il ressemble à une feuille et enveloppe le bouton.

Il tombe parfois quand la fleur est épanouie, comme chez le coquelicot, mais forme plus souvent la base de celle-ci et survit même quelquefois dans le fruit (sur les tomates et les fraises, il faut le détacher avant de consommer ces fruits).

Les pétales se dressent au-dessus du calice.

Ils sont en général plus grands et plus vivement colorés que ceux des plantes pollinisées par le vent, chez lesquelles ils sont quelquefois absents comme dans le cas d'une graminée, Litorrella uniflora.

À leur base se trouvent parfois des nec­ taires, organes produisant le nectar, qui attire les insectes.

De formes variées, ces organes ressem­ blent à des sacs chez les boutons d'or et à de longs tubes chez les violettes.

Les insectes, papillons de nuit ou de jour, qui visitent ce deuxième type de fleurs sont munis de langues .......

Chardon (Carduus nutans).

Les chardons appartiennent à la famille des marguerites (Compositae).

Chaque inflorescence, appelée capitule, est en réalité formée d'une multitude de toutes petites fleurs.

très longues.

Ils ont souvent tendance à ne buti­ ner que des plantes pourvues du même type de nectaires.

Les risques que le pollen soit déposé sur des fleurs auxquelles il n'est pas destiné sont ainsi minimisés.

L'ensemble des sépales et des pétales a reçu le nom de périanthe, mais les horticulteurs réser­ vent en général ce terme aux cas où toutes ces pièces florales sont soudées, comme chez la jon­ quille.

Les pétales sont pour leur part désignés sous le nom collectif de corolle.

Le périanthe contient les organes de la reproduction, c'est-à­ dire d'une part les carpelles ou organes femelles qui comportent un pistil, un style (partie du pistil qui surmonte l'ovaire) et un ovaire, et de l'autre les organes mâles ou étamines, minces filaments porteurs d'une anthère chargée de pollen.

Les pétales et les sépales sont insérés à la base de l'ovaire ou à sa partie supérieure.

Certaines fleurs, comme le bouton d'or, comportent plu­ sieurs carpelles séparés, contenant tous les organes femelles enveloppés dans un même groupe de pétales; chez d'autres, les carpelles sont soudés et ont, selon les cas, le même style ou des styles différents.

Bien que les organes mâles et femelles soient présents en même temps dans la plupart des fleurs, il existe des plantes qui ont des structures différentes.

Chez la plupart des joncs, qui sont pollinisés par le vent, chaque plante porte des fleurs mâles et des fleurs femelles.

Chez d'autres qui, comme le houx, sont pollinisés par les insectes, ce sont les plantes elles-mêmes qui sont soit mâles, soit femelles.

Certaines plantes, les tulipes par exemple, por­ tent des fleurs uniques tandis que chez d'autres ­ le muguet et les ombelles - celles-ci sont grou­ pées pour former des ensembles appelés inflores­ cences, qui semblent peut-être plus attirants aux agents potentiels de pollinisation.

Il existe aussi des plantes dont les fleurs insigni­ fiantes sont entourées, pour attirer l'attention des insectes, de feuilles colorées appelées brac­ tées.

C'est par exemple le cas des poinsettias (Euphorbia pulcherrima) qu'on a l'habitude d'offrir à Noël à cause de leur couleur rouge.

Des fleurs aux formes très variées On peut en général deviner le mode de pollinisa­ tion des fleurs à leur forme.

Celles qui ont un réceptacle plat ou des étamines et un pistil facile­ ment accessibles, ont toutes les chances d'être visitées par des insectes très variés, parmi les­ quels des coléoptères de toutes sortes, ainsi que des mouches et des abeilles.

Celles qui sont moins ouvertes ou plus complexes nécessitent en revanche des agents de pollinisation plus spécia­ lisés.

Aussi, les ancolies qui ressemblent à de longs cornets, ou les capitules des chardons, en forme de tubes, reçoivent la visite d'insectes à langues très longues, comme les papillons et les phalènes.

Des plantes aux formes plus closes, tels l'ajonc et la gueule-de-loup, sont agencées de telle sorte que leurs visiteurs ne peuvent éviter, en essayant d'atteindre le nectar, de se charger de pollen qu'ils iront déposer sur des anthères prêtes. »

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