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Qu'entend-on par l'idée de fondement des valeurs morales ?

Publié le 18/02/2004

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A. - De nos jours, plusieurs auteurs sont allés presque jusqu'à cette conception extrême. Tandis que l'un affirme «le pouvoir discrétionnaire de la personne sur sa propre destinée », un autre déclare qu'il appartient à chaque être humain de décider, dans une incertitude essentielle, de ses valeurs et de ses actions », et un troisième proclame que le choix qui s'impose à l'homme est une création entièrement «libre» et indéterminée, et tous sont d'accord pour considérer les valeurs comme quelque chose d'entièrement « subjectif ». B. - Ces thèses reposent toutes sur une fausse conception des valeurs, qui n'aboutit à rien de moins qu'à ruiner, avec l'ordre des valeurs, la morale elle-même. 1° Il est faux que les valeurs soient de nature purement subjective. Il y a ici une équivoque sur la notion même de subjectivité. Certes, les valeurs sont de l'ordre spirituel, et C'est pourquoi elles doivent être assumées librement par la personne. Mais cette « intériorité » n'est pas pure subjectivité individuelle. Les valeurs sont synnomiques et même, à la limite, universelles, et, en ce sens, elles possèdent quelque objectivité : les valeurs s'imposent à nous comme des réalités spirituelles, qui nous dépassent.

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