Quelque trente ans avant que ne commence la guerre des Gaules, le père de Vercingétorix, Celtill, tenta une fois encore d'affirmer la prépondérance des Arvernes sur les autres peuples.

Quelque trente ans avant que ne commence la guerre des Gaules, le père de Vercingétorix, Celtill, tenta une fois encore d'affirmer la prépondérance des Arvernes sur les autres peuples. Des chevaliers -- dont le pouvoir sur le peuple de paysans et d'artisans accablés d'impôts se fondait sur la possession de grandes propriétés terriennes ponctuées de bourgades fortifiées (nommées oppida) -- l'assassinèrent. C'est donc dans un territoire où les tribus Arvernes et Séquanes s'opposent aux Eduens et à leurs alliés, où d'autres chefs comme Orgétorix l'Helvète, Dumnorix l'Eduen, ou encore Casticos le Séquane font, comme l'a fait Celtill, de vaines tentatives pour rétablir une royauté que pénètrent les légions de César. Son prétexte : la menace que constituait pour l'empire romain la double invasion de tribus Suèves qui atteignaient la vallée de la Saône et celle des Helvètes descendant vers l'Aquitaine. Entre 58 et 50 avant J.-C., la Gaule est conquise. Dès 57 le pouvoir de Rome s'impose sur une Gaule épuisée par la guerre. C'est en 43 avant J.-C. que Munatius Plancus fonde la colonie de Lugdunum (Lyon). C'est enfin l'empereur Auguste qui, après avoir réduit les dernières résistances, décida de diviser la Gaule romaine en quatre ensembles : Gaule narbonnaise, Gaule aquitaine, Gaule celtique et Gaule belgique. Ce partage et le pouvoir de Rome demeurèrent les mêmes jusqu'au milieu du Ve siècle.