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Quelles sont les limites à la démocratie dans la Russie de Vladimir Poutine ?

Publié le 16/02/2019

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Quelles sont les limites à la démocratie dans la Russie de Vladimir Poutine ? Problématiques -Quelles sont les limites à la démocratie dans la Russie de Vladimir Poutine ? -La fédération de Russie est-elle un pays démocratique ? -Comment fonctionne la démocratie russe ? Introduction Un régime démocratique, étymologiquement, le pouvoir du peuple, est un régime politique respectant les principes de séparation des pouvoirs, d’élections au suffrage universel, de pluralités des partis politiques. La fédération de Russie est une république semi-présidentielle fédérale dont la démocratie est remis en cause, est apparu le 25 décembre 1991 suite à la dissolution de l’URSS. Vladimir Poutine, naît en 1952 à Leningrad (actuel Saint-Pétersbourg) d’une famille modeste. Il effectuera des études de droit avant de rentrer au KGB comme espion, il sera envoyé en 1985 en RDA et assistera notamment à la chute du mur Berlin et donc de l’URSS. Sa carrière politique commencera en 1991 à la mairie de Leningrad. Grâce à ces compétences et à son réseau, il arrivera jusqu’à Moscou en 1996 et deviendra petit à petit le protégé de Boris Eltsine avant d’être nommé à la présidence du gouvernement en 1999. Il sera élu président en 2000 et 2004 cependant, la constitution imposant 2 mandats consécutifs maximum, se sera Dimitri Medvedev qui sera élu en 2008 et nommera Vladimir Poutine comme président du gouvernement avant de ce représenté à la candidature de 2012 qu’il gagnera et où Medvedev occupera le poste précédemment détenu par Poutine. Pour qualifier le régime russe sous poutine, on utilise souvent le terme de démocratie dirigée, une démocratie situer entre les régimes démocratiques et les dictature. I – Les composants de la démocratie a) La séparation des pouvoirs en Russie La théorie de séparation des pouvoirs de Montesquieu et de John Locke (philosophe anglais dont Montesquieu c’est inspiré pour étayer sa théorie) qui souhaitent 3 pouvoirs séparés : l’exécutif, le législatif et le judiciaire. Chacun de ses pouvoirs doivent être exercer par un organe différent du pouvoir afin de limiter l’arbitraire et les abus liés à cette concentration des pouvoirs. Souvent citée dans beaucoup de régimes politiques, elle n’est en réalité que très peu directement mise en œuvre par les pays démocratiques qui préfère s’en inspirer afin de mettre au point leur propre théorie (notamment aux États-Unis et leur doctrine « Checks & Balance »). Il est important de savoir qu’une séparation stricte entres les pouvoirs oblige une collaboration entre ces mêmes pouvoirs pour le développement du pays. En Russie, une séparation des pouvoirs existe mais elle comporte des limites et des faiblesses, à commencer par le pouvoir législatif représenté par la Douma dont Poutine à institutionnalisé des relations d’interdépendance entre l’exécutif et le législatif. Ce dernier à fait en sorte qu’une coalition de partis politiques (Russie Unie dont Dimitri Medvedev en ait le président), dont il s’assure de la loyauté, domine la parlement et en marginalisant le Parti Communiste. Tandis que pour le pouvoir Judiciaire, bien qu’un nouveau Code pénal ait été adopté à la fin du premier mandat de Boris Elstine, l'État reste cependant incapable de châtier les grands criminels. Le pouvoir judiciaire doit aussi se plier au pouvoir exécutif ; malgré des crimes de guerre commis par des soldats russes (notamment en Tchétchénie). Pour exemple, le Colonel Boudanov qui après 2 ans de procès sera condamné à 10 dix ans de prisons mais sera libéré en 2009. Autre exemple, dans l’affaire Ioukos, Valentin Danilov avait été acquitté par un jury populaire pour faible charges dont-on lui reprochait. Malgré son jugement, la Cour Suprême décida d’un nouveau procès où Danilov été jugé par un jury soigneusement choisi et sera condamné à 14 ans de prison. Enfin, la constitution accorde un droit au président d’intervenir dans tous les domaines de la vie politique par l’intermédiaire de décrets. Poutine à restaurer l’autorité étatique (l’affirmation du pouvoir exécutif au niveau fédéral). Poutine écartera du pouvoir politique les oligarques et parmi sont qui résisteront à cette décision seront accusé et envoyé en prison notamment pour fraude fiscale (à tord ou à raison). Suite à la prise d’otage de Beslan en 2004, Poutine, en ayant prétexter la lutte contre le terrorisme, peut maintenant choisir les gouverneurs des régions. b) Les élections en Russie Lors des élections législatives, pour qu’un parti puisse obtenir un siège, Poutine décide que ce même parti doit récolter au moins 5 % de voix minimum ce qui a eu pour effet d’éliminer les petit parti opposé à la politique de Poutine ainsi que de diminuer le nombre de parti politique présent à la Douma. En 2007, c’était 4 parti politique qui était présent (sur les 11 parti en lices contre 6 en 2003, dont Russie Unie qui occupait 315 sièges sur les 450 de la Douma (soit 64,30 %). Est à noter aussi, un fort taux d’abstention (environ 35 %) qui peut s’expliquer une perte d’intérêt dans les élections proclamant un résultat déjà connu d’avance (aussi bien pour les législatives que pour les présidentielles. Cette abstention est un réel problème car une abstention massive à une élections remettrai en cause la légitimé des résultats de cette dernière. Systématiquement, l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) dont la Russie fait partie, conclut que les élections russes ne sont pas conformes aux normes démocratiques, ni libres et ni démocratique. La facette non-démocratique de la Russie lors des élections ne retrouvent avec une absence d’opposition dont Alexeï Navalny déclarera « […] Seul Poutine et les candidats qu’il a personnellement choisis, ceux qui ne représentent pas la moindre menace, prennent part au scrutin. », ou encore par d’éventuelles fraudes mais qui sont non vérifiées. On peut aussi être sceptique quant au fait que Poutine ait réalisé deux mandats de 2000 à 2008, un poste de premier ministre de 2008 à 2012, puis un nouveau mandat de 2012 à 2018 et actuellement son quatrième mandat non consécutif. c) Les libertés individuelles en Russie Bien que le pays doit être démocratique, ont trouve beaucoup d’arrestations et emprisonnement de l’opposition. Depuis 2012, 50 lois décréter ont restreint les libertés. Maintenant, on ne peut remettre en question l’histoire « officielle », pour exemple on ne peut dire que l’armée rouge lors de la Seconde Guerre Mondiale a commis des violations ou exactions ; Il est interdit de divulguer de ce que l’armée russe à pu perdre de leur troupe lors de conflits (notamment en Ukraine). La liberté d’expression aussi est restreinte, une personne a été poursuivi car un de ce ses poèmes qu’il avait écrit était en soutien à l’Ukraine, une manifestation d’opposition réprimé. On peut en ressortir des éléments comme un journaliste japonais qui après avoir posé la question « Dites moi, qu’est-ce que ça vous fait de taper sur les gens » se fait répondre d’un « Ta gueule ! » avant de se prendre un coup de matraque et d’ordonner à ses troupes « Arrêtez moi tout le monde… Salaud de journaliste compris ! », un manifestant plaqué au sol après avoir dit « Non à Poutine ! Non à son État policier ! ». Des scènes relayés dans les médias occidentaux avec des titres tel que « Le règne de la terreur par Poutine », « Regardez à quoi ressemble un État policier. On ne peut même plus s’exprimer librement ! » mais qui pourtant n’a pas écopé de la même popularité dans les médias russes. II – Contrôle des médias Poutine en tant qu’ancien espion, connaît la valeur de l’information, la contrôler c’est contrôler le peuple. Il va donc entamer un autre chantier, cette fois-ci, médiatique. L’État va donc, via des entreprises qu’elles possèdent, racheter tous les gros groupes médiatiques et ainsi assuré le monopole. La Presse écrite ne va pas être épargner, bien que ce média ne représente par une part importante des sources d’informations des russes (la télévision étant la principale source d’informations de la majorité des russes. Certains journalistes opposé au régime sont retrouvé assassiné tel que Paul Klebnikov ou Anna Politovskaïa dont leur assassinat n’est pas été encore clairement élucidé. Des sites internets vont être blacklisté et des journalistes vont être mis sous pressions s’il sont trop contestataire vis-à-vis du régime actuelle. Le contrôle des médias passe aussi par internet et notamment les réseaux sociaux avec l’IRA (Internet Research Agency). L’IRA possède ses bureaux à Saint-Pétersbourg où des milliers de faux comptent Twitter, Facebook, Sites Internet d’actualité y sont créer afin de discréditer les pays occidentaux aux yeux de l’opinion publique. Cette société est financé par une société de portefeuilles dirigée par le chef personnel du président Vladimir Poutine, Evgeny Prigozhin. Les agents de l’IRA se font par exemple passer pour des européens adhérant aux idées de Poutine ou pour des citoyens étasunien. Les agents de l’IRA doivent écrire des messages à cadence élevé favorables au gouvernement russe, interpréter chaque élément et les tourner de façon à glorifier la politique mise en œuvre ainsi que Poutine lui même en diffusant pour exemple sur des forums « Poutine est formidable », « Les Ukrainiens sont des fascistes », et « L’Europe est décadente », ce qui participe à la manipulation de l’opinion publique et ne se limite pas aux frontières de la Russie. III – Que pensent les russes de la politique de Poutine ? Il est rare d’entendre un russe dire du mal sur Poutine (excepter ses opposants bien sûr), il faut dire aussi que selon l’institut de sondage Levanda center, seul 9 % des russes ont été vraiment attentifs aux dernières législatives. Les russes préfère la stabilité qu’offre Poutine plutôt que du vouloir une démocratie. Pour exemple, une retraitée, qui malgré des pensions basses, confie « Maintenant, la Russie est de nouveau respectée dans le monde, Poutine a fait beaucoup pour cela. Il est un des leaders les plus puissants. Un autre retraitée affirme que « C’est Medvedev qui s’occupe de la politique intérieure, c’est de sa faute si nos pensions sont trop basses. Quand il était président il a vendu notre économie. Il faut garder Poutine, mais changer son gouvernement ». Les jeunes adultes aussi sont sensibles à l’image du président « Poutine est un exemple. Il a montré qu’il ne faut pas prendre de drogue, ni boire d’alcool, mais d’avoir une vie active. Il est très populaire grâce à son mode de vie ». Conclusion A travers cet exposé, nous avons exploré plus en détail la démocratie en Russie ainsi que ses limites qui tend plus à être un régime autoritaire que démocratique, une « démocratie dirigée ». Cependant les russes semblent globalement apprécier Poutine ainsi que sa politique mise en œuvre, garant de la stabilité quitte-à devoir accepter de voir ses libertés se restreindre. Sources Wikipédia : → Russie → Démocratie → Politique en Russie → Vladimir Poutine → Iouri Boudanov YouTube : → Poutine: Ange ou Démon? PaternActu #13 (Partie 1/2) Chaîne : PaternActu → Faut-il haïr les dictatures ? 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