Quelle peut être la force d'une loi ?
Publié le 31/01/2005
Extrait du document
«
convention.La coutume dés lors devient davantage qu'un principe d'explication l'argument dans la démystification des croyanceset conduites humaines: elle accrédite les illusions des sens, elle établit dans mes esprits la force des rois, elle fondenos certitudes jusque dans l'ordre de géométrie.
Elle qui fait « les maçons, les soldats, les couvreurs » fragment 634des Pensées .
Ne fait-elle pas aussi »tant de Turcs, d'hérétiques, d'infidèles suivent le train de leur pères, par cette seule raison qu'ils ont été prévenus chacun que c'était le meilleur », Pensées, fragment193.
Elle contraint la nature, au point que nos principes naturels ne sont que nos principes accoutumés, Fragment 125.
Iln'est jusqu'à l'amour naturel des enfants pour les parents d'où vient à craindre qu'il ne s'efface.
« Quelle est donccette nature, sujette à être effacée.
La coutume est une seconde nature qui détruit la première.
», 126.
Et Pascalde pousser sa critique jusqu'au bout « J'ai grand peur que cette nature ne soit elle-même qu'une premièrecoutume.
», Pensées , fragment126.
Le fragment 60:« C'est à la vérité une violente maitresse d'école que lacoutume.
Elle établie en nous, peu à peu à la dérobée, le pied de sonautorité.
», Montaigne, Essais , livre 1,chapitre 23.: « Le larcin, l'inceste, le meurtre des pères, tout a eu sa place entre les actions vertueuses » (...) Iln'y a rien en effet de pus arbitraire « qu'un homme ait droit de me tuer parcequ'il demeure au-delà de l'eau et que son prince à querelle avec le mien.
»
Fragment 25: « La coutume de voir des rois accompagnés de gardes detombours d'officiers et de toutes les choses qui ploient la machine vers lerespect et la terreur...Et le monde ne sait pas que cet effet vient de cettecoutume croit qu'il vient d'une force naturelle.
»
Si bien que nous ne respectons jamais les tenants du pouvoir pour desqualités réelles mais pour leur qualités empruntées.
D'ailleurs énonce Pascal:« Aux grandeurs d'établissement nous leur devons des respectsd'établissements, c'est-à-dire certaines cérémonies extérieures qui doiventêtre accompagnées selon la raison d'une reconnaissance extérieure de cetordre.
», Les trois discours sur la condition des grands.
Ainsi la simple force physique n'a de pouvoir que sur les choses, cela ne donnepas autorité sur les consciences.
Elle n'est donc rien sans l'imagination.
Laforce du roi et de ses lois n'est pas la sienne, et les gardes, qui font sa force, ne lui obéissent eux-mêmes que sousl'effet de l'imagination.
Conclusion
-La force physique semble être la première assise de la loi.
-Mais comme nous l'avons vu en deuxième lieu, cette assise est bien précaire et ne saurait fonder la pérennité de laloi.
Il faut un fondement moral à la loi.
-Enfin, dans la mesure où nous fions davantage aux signes du pouvoir qu'au pouvoir lui-même il semble que la forcede la loi est de l'ordre de l'imagination..
»
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