Devoir de Philosophie

Que nous apprend l'histoire ?

Publié le 12/09/2005

Extrait du document

histoire

Or l'histoire ne fonctionne que sur la base de relations de causes à effets, puisqu'elle cherche à retracer les événements, les faits, dans leur logique, c'est-à-dire avec le pourquoi du comment de cet événement. Ainsi l'histoire nous retrace les événements imbriqués les uns dans les autres, avec leurs conséquences. Mais alors, l'histoire nous permet-elle de prévoir l'avenir ? Peut-on anticiper ce qui va se passer, grâce aux événements qui ont déjà eu lieu ?  Bergson répond par la négative. L'auteur explique que cette impression vient d'une illusion rétrospective. C'est-à-dire qu'au lieu de posséder la cause (A) et de faire l'hypothèse de (B), nous possédons déjà (A) et (B) et nous disons : 'il était nécessaire que (B) advienne puisque (A) état présent. Ainsi l'on invente la relation de cause à effet une fois que l'effet a été mis en place, et non nous la mettons en place avant que (B) advienne. La raison en est que cela nous est impossible. L'histoire ne peut se faire que dans le présent sur le passé.

L’histoire est une matière fondamentale à l’école. Mais que cherche-t-on à nous apprendre à travers cette matière ? Qu’est-ce exactement que l’histoire ? Il semble que l’histoire soit la narration la plus objective des faits passés. En effet, l’histoire connaît une certaine rigueur : il y a des dates précises, des noms, des événements comme la Révolution Française. Au sein de cette matière, il semble que le travail de l’historien soit de comprendre les liens entre les événements, les relations de causes à effets. Mais alors, à travers l’histoire que cherche-t-on à nous apprendre ? Nous pourrions penser que par l’apprentissage dans l’histoire de la relation de cause à effet, l’on tente peut-être de nous apprendre à prévoir l’avenir. Par exemple, lorsque je joue au billard, je sais que si je frappe la boule avec un certain angle, je la mettrais nécessairement  dans le trou. Peut-être l’histoire veut-elle faire de même avec les faits ? Ou bien l’histoire cherche peut-être à nous enseigner l’objectivité du passé, donc sa vérité.

histoire

« Demande d'échange de corrigé de GRONDIN lulue ( [email protected] ). \Sujet déposé : Que nous apprend l'histoire ? Thème : La cultureNotion : L'Histoire Analyse du sujet « Apprendre l'histoire » semble tout d'abord signifier assimiler les informations permettant de retracer le cours desévénements dans le temps.

En ce sens, la question « que nous apprend l'histoire ? » suppose que l'histoire a unsens et qu'il est possible d'atteindre ce sens de façon rapide et non problématique, c'est-à-dire d'y accéder defaçon simple, en se contentant de suivre le déroulement des événements majeurs que tous les hommes ont eu àvivre et à retenir.

Toutefois, cette première approche du sujet peut se révéler problématique si l'on songe quel'interprétation de l'histoire peut être matière à débat.

En effet, selon l'histoire que l'on privilégie et selon la personnequi pense l'histoire, il se joue plus qu'une simple transmission d'informations : l'histoire relève donc de choix demémoire et d'interprétation qui appellent le raisonnement et engagent à s e former une pensée critique pourinterroger notre façon de percevoir et de comprendre le monde qui nous entoure.

Dès lors, le fait d'apprendrel'histoire ne nous conduit pas seulement à apprendre des faits et à connaître une suite d'évènements, mais nousporte à analyser le sens de l'existence de l'homme dans l'histoire et nous instruit sur le propre de l'homme dans sonrapport au monde.

Le problème de ce sujet n'est donc pas tant de savoir s'il est problématique que l'histoire ne nousenseigne pas seulement des événements bruts, mais de savoir dans quelle mesure l'histoire est porteuse d'un sensautre.

En ce sens, il s'agit ici de réfléchir au rapport que nous avons à l'histoire, afin de savoir si ce rapport esteffectivement un rapport d'apprentissage riche et solide qui nous donne réellement accès a ce qu'est l'homme, sansnous tromper sur le sens des événements par les illusions rétrospectives que l'anachronisme de notre regard sur lepasse pourrait induire.

Plan rédigé 1.

(a) Concevoir l'histoire comme une simple juxtaposition d'événements conduit tout d'abord à l'´evidence àsignifier que l'apprentissage de l'histoire s'apparente à l'apprentissage d'une chronologie d'événements, c'est-à-direà l'apprentissage d'un savoir des événements passes,(b) qui ne tient d'ailleurs pas tant à une connaissance précise et isolée de ces événements qu'à la connaissance deleurs liens chronologiques et de leurs rapports d'implication,(c) ce qui revient à constater d'ailleurs que la connaissance de l'histoire est plus une connaissance de situations etdes modes de vie des hommes qui a de la valeur en tant qu'elle instruit autant sur ce qu'est l'homme que sur ce qu'ila été.

2.

(a) En outre, si tout apprentissage historique se construit par une analyse du sens des événements importants, ilnous faut constater que cet apprentissage ne révèle toute son utilité qu'à mesure que l'esprit s'interroge etdécouvre que l'histoire n'est jamais une pure donnée objective mais doit être interprétée et construite dans lamasse des événements.

Cette remarque permet de montrer que l'histoire ne laisse pas aussi facilement comprendrecomme une succession linéaire d'événements.Apprendre l'histoire nous apprend alors moins ce que nous avons été que ce que nous sommes, dans la mesure oùl'ordre est toujours supposée.

Nous sommes donc confrontés à une vérité historique relative,(b) qui nous oblige à critiquer nos propres méthodes de pensée(c) et nous conduit plus à supposer ce que nous avons été pour constater et nous interroger sur ce que noussommes devenus.

3.

(a) Enfin, une telle conclusion laisse à supposer que nous sommes en mesure d'accéder à ce que produit l'histoireau-delà des interprétations multiples.

Toutefois, il apparaît qu'aucune vérité ne résiste à un examen approfondi etprécis, ce qui conduit à douter du fait que l'histoire puisse atteindre à une vérité même actuelle.

Cela nous obligealors à penser qu'en matière d'histoire il ne s'agit que d'hypothèse de recherche conduisant à relativiser toutapprentissage de connaissances.(b) L'histoire n'en devient pas pour autant inutile puisqu'elle forme l'esprit à l'ordre en l'obligeant à l'analyse et àl'esprit critique.(c) En ce sens, l'histoire nous apprend à devenir ce que nous sommes, c'est-à-dire à cultiver ce qui nous semble. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles