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Prendre parti - Le parti pris

Publié le 18/02/2004

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Donc il ne se définit pas par le contenu des idées auxquelles il s'attache : idées banales ou science - et non plus par leur valeur : malgré le caractère péjoratif du mot, ce n'est pas nécessairement la forme du jugement faux, ni de l'ignorance. Et cette attitude ne se confond pas avec celle de l'idée préconçue, car celle-ci est en elle-même un départ, et n'implique pas qu'on ne puisse y renoncer. Elle se distingue même du préjugé - au sens le plus habituel de ce mot - qui est bien un parti pris, mais en même temps jugement erroné, et de caractère social. - Le parti pris réside donc, non pas dans l'énonciation, mais dans l'attachement à une énonciation. On le définira : le refus d'entendre, ou de tenir compte des objections, s'ajoutant à une volonté de poursuivre l'idée.On développera ces caractères en montrant ce qu'il peut être dans une recherche scientifique, où, par parti pris, certains suivent une interprétation sans tenir compte des faits (attitude sans cesse critiquée par CI. Bernard), ou bien au contraire veulent s'en tenir à l'énoncé exclusif du fait, en rejetant systématiquement une analyse rationnelle, faute de laquelle le fait perd toute sa signification (comme Magendie, dans son empirisme à tout prix). - De même on montrera ce qu'est le parti pris dans la vie, volonté de suivre une ligne de conduite sans tenir compte des valeurs qui s'affirment à l'épreuve.Dans tout cet exposé, où l'on est en somme guidé par des notions courantes et par les suggestions que peuvent donner des descriptions ou théories comme celles de Cl. Bernard ou de Pasteur, il fallait surtout chercher par soi-même l'analyse du détail.

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