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Préface Apollinaire

Publié le 01/05/2012

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apollinaire

Chers lecteurs,

Vous voici devant cette page, en train de lire mes mots déroutants, et vous vous demandez depuis un bon moment déjà, “Mais enfin, pourquoi  m’embêter à lire cette préface ennuyeuse ?” Mais vous êtes poussés par l’inévitable curiosité n’est-ce pas ? Alors, ne soyez pas si pressés! Plongez vous dans la lecture et vous aurez la réponse à votre question. Cette petite présentation sert de mise en bouche à une belle anthologie de six courts poèmes. « Comment ?! Me diriez-vous, tout ce cirque pour de ridicules poèmes? «

Mais attention, ce ne sont pas de simples poèmes. Écrits par le célèbre Apollinaire, ils sont tirés du recueil Alcools. Ce sont Clotilde, Lul de Faltenin Nuit Rhénane, Mai, La Lorely, et le dernier poème des Fiançailles.  Ils sont rattachés soit à l’eau, au feu ou bien à une association des deux. Ces deux éléments contraires chers au poète illustrent comment la fluidité, la tristesse et la passion prennent tour à tour possession de la poésie d’Apollinaire.

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« L’eau du Rhin fuyante, peut être aussi associée à une femme qui s’en va, filant comme de l’eau et laissant les traces de son abandon derrière elle.

L’interrogation « qui donc a fait pleurer les saules riverains ? » fait référence à la tristesse ressentie par le poète après son abandon.

Les larmes sont une manifestation particulière de l’eau évoquées implicitement dans le poème par la présence des saules pleureurs aux longues branches humides.

L’onde qui creuse son lit pour mieux s’en défaire est l’image de l’amour perdu , fréquente chez Apollinaire qui est un mal aimé.

Elle apparaît dans La Lorely, poème basée sur une légende rhénane où la « sorcière blonde » désespère de voir son amant revenir.

A la fin du poème elle se penche et aperçoit son reflet dans le miroir d’une eau dormante.

Croyant voir son amant qui revient, mirage créé par le pouvoir envoutant de son propre regard, « elle se penche alors et tombe dans le Rhin ».

Ici la tristesse est poussée à son paroxysme car elle rejoint la mort, caractérisée par le fleuve où se noie la belle Lorely. Causée par un amour impossible ou perdu, la tristesse peut être tout simplement nostalgique comme on la retrouve dans Mai avec le défilé des tziganes qui marchent « lentement » le long du fleuve.

On remarque que le courant du fleuve s’est ralenti puisque le bruit des flots a laissé place à «un air de régiment ».

Durant cette strophe, le temps s’allonge et il y a un éloignement visuel et sonore.

Ils caractérisent la fuite du temps. L e feu brûlant et dévastateur, opposé à l’eau, exprime une poésie passionnée. C’est d’abord une passion amoureuse que déclenchent les « flammes » dans les yeux de Lorely.

Le prête envouté, « flambe dans ces flammes ».

L’amour passionnel et dangereux est étroitement lié à la mort dans ce poème.

En effet, le feu destructeur qui n’est que synonyme de souffrance, voue cet amour à se consumer jusqu’à tuer celui qui aime.

Le regard de Lorely ensorcèle « tout les hommes à la ronde » qui périssent, brûlés par leur amour flamboyant. C’est ensuite une passion purificatrice traduite par le feu du sacrifice qui est exprimée dans le dernier poème des Fiançailles. Le poète « brûle » parmi « les templiers flamboyants ».

L’image du ph œnix, oiseau de feu qui renaît de ses cendres est omniprésente dans le poème ; d’abord par le bûcher, puis par une répétition du nom « oiseau » et enfin par la question que se pose le poète : est-ce que la mort par le feu sera pour moi une renaissance (« la gloire ») ou bien une fin définitive (« le malheur ») ? C’est pour cela qu’il qualifie le bûcher de « nid » de son « courage » ; nid faisant encore référence au ph œnix.

Bien que douloureux, le sacrifice dans les flammes permet à Apollinaire de se purifier de son passé et de ses malheurs pour se tourner vers l’avenir. C’est une totale renaissance qu’il entreprend en tant que poète. En se mêlant à l’eau par alchimie, le feu symbolise la passion de la boisson .

En effet, la fusion de l’eau et du feu donne de l’alcool, d’ailleurs titre du recueil.

Dans Nuit Rhénane, le «verre est plein d’un vin trembleur comme une flamme».

Le poète est ivre, enflammée par le feu de la liqueur.

L’ivresse propice à l’imaginaire, embarque le poème dans une autre dimension.

Le poète entend « la chanson lente d’un batelier » parlant de créatures de la mer, les sirènes.

On peut se représenter le bateau du batelier tanguer sur le Rhin « ivre, où les vignes se mirent ».

Dans ce poème, le vin (feu) s’oppose au Rhin et à ses légendes (eau).

Apollinaire recherche la normalité en demandant : « mettez près de moi toutes les filles blondes/Au regard immobile aux nattes repliées ».

Le dernier vers annonce la victoire du feu qui caractérise la vie (alcool = eau de vie) sur l’eau, exprimant plutôt la morts et les sentiments négatifs : « Mon verre s’est brisé comme un éclat de rire ».. »

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