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Pour être moral, suffit-il d'avoir le courage de rester d'accord avec soi-même ? La morale est-elle une logique de la conduite ?

Publié le 15/09/2014

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morale

a) Mais cette logique ne suffit pas à constituer une vie moralement bonne.

D'abord, ainsi que nous l'avons dit, le tout n'est pas de tirer de prin­cipes donnés les conséquences qui en découlent et de les mettre en pratique : il faut aussi partir de bons principes.

Ensuite, la morale n'est pas affaire de pure intelligence : il ne suffit pas, comme dans une déduction logique, de voir l'enchaînement des

idées; il faut aussi et surtout vouloir le                                      et l'aimer, ce qui ne relève pas de la logique.

La morale exige donc de la logique, mais on ne saurait la définir comme une logique de la conduite : elle fait appel à tout l'homme et non pas seulement aux facultés intellectuelles.

Il. -- ACCORD AVEC 5.01-MÉME ET MORALITÉ.

 

On pourrait croire qu'en précisant les rapports qui existent entre la logique et la morale nous avons répondu à la question de savoir si pour être moral il suffit d'avoir le courage de rester d'accord avec soi-même : rester d'accord avec soi-même n'est-ce pas être logique ? Il nous semble cependant qu'en reprenant le sujet de ce point de vue nous aurons l'oc­casion de faire des remarques d'un certain intérêt.

morale

« SUETS GÉXÉRACX a) Sans doute, la vie morale st1ppose une logiqlle de la conduite : il faut d'abord conduire sa pensée logiquement, c 'est-11-dire déterminer le bien et le mal, ses droits et ses devoirs, d'après la raison et non d ·après la passion ou le sentiment (logique rationnelle et logique passionnelle); ensuite et surtout, il faut pas,er à l'action et réaliser l'accord de ses conceptions morales et de sa pntique.

b) .Mais cette logique ne s11f/it pas à coHstituer w1e vie moralement bonne.

D'abord.

ainsi que nous l'avons dit, le tout n'est pas de tirer de prin­ cipes donués les conséquences qui en découlent et de les mettre en pratique : il faut aussi partir de bons principes.

Ensuite, la morale n'est pas affaire de pure intelligence : il ne suffit pas, comnH! dans une déduction logique, de voir l'enchainement des idées; il faut aussi et rnrtout vouloir le 1i:en et l'aimer, ce qui ne relève pas de la logique.

ta morale exige donc de la logique, mais on ne saurait la définir comme une logique de la conduite : elle fait appel à tout l'homme et non pas seulement aux facultés intellectuelles.

li.

-- Accor\D .HEC so1-,1È\1E ET '!ORALITÉ.

On pourrait croire qu'en précisant les rapport~ qui existent entre la logique et la morale nous avons répondu à la question de savoir si pour être moral il suffit d'avoir le courage de rester d'accord avec soi-même rester d'accord avec soi-même n'est-ce pas être logique? Il nous semble cependant qu'en reprenant le sujet de ce point de vue nous aurons l'oc­ casion de faire des remarques d'un certain intérêt.

A.

On peut d ·abord comprendre l'accord avec soi-même comme la confor­ mité de sa conduite avec ce qu'on est naturellement.

Etre moral consis­ terait, comme le (1isent certains existentialistes à la mode, à assnmer sa nature, à la vouloir et à vouloir en conséquence tout cc vers quoi elle nous porte.

Cette conception est évidemment inacceptable.

En effet, agir morale­ ment c'est se conformer au bien et non à soi.

Sans doute, les existen­ tialistes visés objecteraient que nous n'avons aucune idée du bien, mais cette objection les condamnerait eux-mêmes : s'ils n'ont aucune idée du bien, comment peuvent-ils consiJ.érer comme bon l'accord avec soi­ même? B.

L'accord avec soi-même peut consister aussi dans la fidélité aux principes adoptés ou dans la constance dans un style de vie une fois choisi.

Bien que moins paradoxale, cette conception de la moralité ne peut pas nous satisfaire.

Tout d'abord, ainsi que nous l'avons dit, il ne suffit pas pour être moral de pousser jusqu'à leurs conséquences dermères les principes adop­ tés; il faut aussi adopter des principes justes.

Ensuite, la constante fidélité à ces principes n'a de valeur morale que tant qu'ils s'imposent à l'esprit comme les seuls vrais.

Dès qu'ils parais­ ~wt faux ou même incomplets, la morale demande de les rejeter ou de. »

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