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Pol Pot

Publié le 10/04/2013

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Pol Pot (1928-1998), homme politique cambodgien.

De son vrai nom Saloth Sar, né dans la province de Kompong Thom, Pol Pot fait ses études à Paris (1949-1953) et devient professeur à Phnom-Penh. Devenu militant communiste, il participe au congrès de septembre 1960 qui réorganise le Parti populaire révolutionnaire khmer (PPRK). En 1962, il devient secrétaire général du Parti communiste khmer (PCK) qui prône une politique nationaliste et antivietnamienne. En 1963, pour échapper à la police de Norodom Sihanouk, il se réfugie dans la jungle où il organise les Khmers rouges. Dans la guerre civile qui suit le coup d’État de Lon Nol en 1970, il s’allie avec le prince Sihanouk pour constituer un gouvernement d’exil à Pékin. Après que les Khmers rouges eurent chassé Lon Nol en 1975, Pol Pot devient Premier ministre d’un régime totalitaire soutenu par la Chine et dirige l’évacuation des villes cambodgiennes, forçant la quasi-totalité de la population à travailler dans les campagnes. Pendant les trois années qui suivent, on estime que plus de 2 millions de personnes ont trouvé la mort en raison des exécutions, de la maladie, de la famine et de la fatigue. Pol Pot est renversé par les Vietnamiens en janvier 1979 et il lance alors une guérilla contre le gouvernement qu’ils ont mis en place. En 1982, il forme un front commun avec le prince Sihanouk et l’ancien Premier ministre Son Sann. Il quitte le commandement des Khmers en 1985 et reste dans l’ombre, tout en conservant un rôle essentiel au sein du mouvement Khmer rouge. Il ne peut, cependant, empêcher la signature d’un accord en 1991 sous l’égide des Nations unies, entre les royalistes de Norodom Sihanouk et les communistes d’Hun Sen. La mise en application de cet accord contribue à marginaliser les Khmers rouges, affaiblis également par l’arrêt du soutien que leur apportait la Chine. Partisan d’une ligne dure, sans aucun compromis avec le nouveau gouvernement, il doit faire face à une opposition grandissante y compris parmi les principaux dirigeants khmers rouges. Afin d’enrayer le mouvement de ralliement au pouvoir installé à Phnom-Penh, il fait exécuter, en juin 1997, un de ses plus proches lieutenants, Son Sen, accusé de vouloir négocier avec Hun Sen. Mais cette exécution, loin d’enrayer les défections, précipite au contraire la chute de Pol Pot. Arrêté sur ordre de Khieu Samphan et Ta Mok, il est condamné à la prison à vie en juillet 1997. En organisant ainsi son procès, les chefs khmers rouges espèrent prouver à la communauté internationale qu’ils ont changé, voulant ainsi favoriser une alliance avec les partisans de Norodom Sihanouk, de nouveau en lutte contre les communistes. Malade, Pol Pot ne joue dès lors plus aucun rôle dans la direction du mouvement khmer rouge et meurt peu après en avril 1998, sans avoir pu être jugé, comme le demandaient les États-Unis, pour les crimes commis lorsqu’il était à la tête du Cambodge.

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