Devoir de Philosophie

Pierre Albert écrit dans «La Presse» (Que Sais-je ?) : La lecture de la presse aide à l'intégration de l'individu dans le corps social. La lecture du journal est une sorte de dialogue avec le monde. Elle brise l'isolement de l'individu; elle est par excellence un acte de participation. Votre expérience de lecteur de journaux est-elle suffisante pour vous permettre de prendre position sur cette question? Vous exposerez alors votre opinion en l'illustrant d'exemples. Vous pourrez égaleme

Publié le 22/02/2011

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La citation proposée est assez longue, mais elle présente une assez forte unité : l'intégration de l'individu au corps social. Remarquons que les mots « dialogue « et « acte de participation « insistent sur le rôle actif du lecteur. Un véritable échange se produit qui exclut le rattachement passif à la société.  La première phrase du libellé constitue une mise en garde. Pour traiter ce devoir, le candidat doit avoir une expérience de lecteur. La deuxième phrase va dans le même sens : l'élève doit utiliser des exemples. De telles remarques semblent, a priori, évidentes mais trop d'élèves oublient cette précaution élémentaire : ne choisir un sujet que lorsque l'on est bien «informé« ! L'intérêt soulevé par un problème compte, certes, mais il faut l'étayer par des appuis précis et documentés. Ces remarques sont valables pour tous les essais.   

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« Cette démarche peut n'avoir aucun effet sensible et n'en demeurer pas moins réelle.

Elle peut aussi déboucher surdes actes de solidarité, des mouvements d'opinion (penser au célèbre «J'accuse» de Zola dans L'Aurore).

A cemoment, par une manifestation, par un vote, le public se manifeste directement.

Pour que l'échange, le dialogue soient fructueux il faut aussi que le lecteur ne s'enferme pas dans une opinion,dans un type de journal et que le journaliste ne cherche pas systématiquement à flatter l'opinion.

Ici encore, il fautétablir une différence de qualité dans la participation du lecteur et dans celle du spectateur ou de l'auditeur.

Eneffet le journal, le fait a été maintes fois souligné, permet un certain recul, propre à l'écriture.

Il ouvre à une analyseplus réfléchie sans doute.

En ce sens, la participation du lecteur est plus rationnelle.

Pour l'audio-visuel au contraire,elle est plus «émotive».

Le choc de l'image, d'une interview sensibilise davantage le spectateur.

L'utilisation dudirect accroît encore l'impression de vivre l'événement.

(Il serait utile ici de traiter l'exemple d'une informationrapportée immédiatement par la radio-télévision puis, l'utilisation, le commentaire qu'en fait le journal.) Dans cettedistinction établie entre l'écrit et l'audio-visuel, il ne faut d'ailleurs pas systématiser : les journaux dramatisent lasituation par les titres, la mise en pages, les photos. Troisième partie : Les limites de la presse. Un premier paragraphe peut dénombrer les arguments qui s'opposent à ce qui vient d'être dit.

Jean-Louis Servan-Schreiber remarque (dans un texte donné au baccalauréat) que «l'écran permet d'explorer le monde entier.

...Mais(qu') il empêche de voir le pré d'en face».

Ce qui est dit de la nature peut l'être aussi des hommes.

La télévisiondonnerait alors l'illusion de connaître la société, mais elle nous ferait ignorer ceux qui nous entourent.

Ce qui est vraipour l'audio-visuel le serait aussi pour la presse écrite.

La quantité considérable d'informations finirait par « anesthésier » le spectateur qui ne prêterait plus de véritableattention aux messages diffusés.

L'excès émousserait alors la sensibilité.

Il faudrait un événement exceptionnel pourle sortir de sa torpeur.

Ainsi le premier voyage sur la lune déchaîna l'enthousiasme...

et la participation était optima.Mais les vols se succèdent, on voit décroître l'intérêt des téléspectateurs.

Par l'abus des informations la presse pourrait également atrophier le sens critique et son action serait alors unesorte de conditionnement.

Deux cas se présentent maintenant.

Si le candidat s'oppose à la citation de Pierre Albert il terminera cedéveloppement par un argument critique : par exemple la mauvaise réception qui est souvent celle des spectateurs,fatigués par une journée de travail et qui regardent passivement les actualités.

De la même façon, le journal estsouvent parcouru, plus que lu, dans les transports en commun.

Si, au contraire, l'élève partage l'avis de l'auteur, ilpourra insister sur l'apport complémentaire des informations télévisées, radiophoniques ou écrites.

La diversité desapproches permet d'ailleurs de mieux comprendre, de mieux respecter la pensée d'autrui.

C'est la première école detolérance.

En outre, quel autre moyen avons-nous d'être informés ? IDÉES POUR L'INTRODUCTION ET POUR LA CONCLUSION Introduction Plusieurs idées d'introduction sont valables :1) Le candidat peut relever que l'on parle fréquemment de solitude dans le monde contemporain.

Les médiafournissent-ils le moyen de rompre cet isolement ? 2) L'élève peut également centrer directement le sujet sur la presse : elle est souvent mise en accusation : «écoled'inattention» comme l'écrit Robert Bresson ou instauratrice d'une nouvelle «monoculture», elle trouve ici un ardentdéfenseur.3) L'élève peut enfin envisager brièvement les autres formes d'intégration sociale, au niveau du travail, des loisirs,de la famille.

Une action plus indirecte, mais tout aussi efficace d'après Pierre Albert, est ici envisagée. Conclusion L'élève résume d'abord les grandes idées du devoir.

Que le candidat ait partagé l'avis de l'auteur ou qu'il ait soulignéle manque d'efficacité, dans la fonction sociale, de la presse, il n'en demeure pas moins que l'échange, laparticipation et l'intégration à l'ensemble demeurent des objectifs valables.

C'est pourquoi il serait bon d'insister surles conditions d'une telle réalisation.

Pour que la presse, écrite ou orale, joue pleinement un rôle il faut quel'information soit de qualité, «sobre, même s'il lui faut savoir, avec retenue, demeurer sensible et vivante» (A.Comte), que les journalistes aient conscience du rôle considérable qui est le leur.

En ce sens le lecteur doit savoir«décoder» le journal, distinguer les sous-entendus, comprendre comment s'effectue le choix de l'information.

De lamême façon, l'apprentissage est nécessaire pour regarder une image.

Le texte de Viansson-Ponté signale à ce sujetun certain nombre de pièges qui guettent le spectateur. CITATIONS. »

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