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Peut-on se mettre à la place de l'autre ?

Publié le 27/02/2008

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Or même dans la société civile, la peur demeure, la peur de l'autre, de celui qui n'est pas nous, de l'étranger. La peur d'être volé nous encourage à fermer nos portes, la peur d'être tué nous encourage à porter une arme -          Stirner : l'unique et la propriété : Autrui s'oppose à moi, à mon égoïsme primitif , il est un obstacle que je ne peux pas comprendre. Aussi les vertus comme « amour de l'autre », « le bien d'autrui » ne le sont pas, elles visent à détruire ce qui nous fait homme. Il n'y a de liberté que dans l'Égoïsme absolu, toute union est servitude.     Transition : Limite de mes diverses approches : limites de l'analyse anthropologique, psychologique, linguistique    2 Nous pouvons nous mettre à sa place   A)      La pitié selon Rousseau : la souffrance d'autrui indique bien que l'on ne peut être indifférent à l'égard de son sort , nous pouvons alors éprouver de la pitié à l'égard de sa propre souffrance. La pitié indique aussi bien notre humanité, ce qui nous lie à notre espèce, mais elle n'est rien, c'est-à-dire elle n'est pas effective sans cette faculté de s'imaginer à la place d'autrui. Nous connaissons la souffrance et nous nous projetons dans la souffrance d'autrui aussi facilement que nous pouvons souffrir nous-même. C'est bien en nous « identifiant à l'être souffrant » que nous pouvons nous imaginer les souffrances qu'il doit endurer. Mais que serait cette imagination sans une réflexion, sans une intelligence qui nominalise la souffrance, qui l'identifie en tant que telle. Il faut bien « un retour sur soi-même » une réflexion, une intelligence qui pose le bien et le mal, le juste et l'injuste : « celui qui n'a jamais réfléchi ne peut être ni clément , ni juste , ni impitoyable.

« - la question est celle de la représentation des choses.

Se mettre à la place des autres supposent que nous puissions nous mettre d'accord sur le rapport entre les choses et les idées, voir Gleason quimontre que la représentation de l'arc en ciel , le spectre de l'arc-en-ciel est représenté de diversesmanières par des cultures différentes.

Outre que les mots soient complètement différent, c'est lesreprésentations qui diffèrent le plus. D) analyse psycho-linguistique : il est difficile voire même impossible de cerner la conscience intime del'autre, c'est l'indicible, cette réalité inexprimable par le langage, sa manière de comprendre le monde n'estpas la même que la mienne.

E) analyse politique : je ne peux pas me mettre à la place de l'autre car j'en ai peur.

Je ne peux pas me mettre à la place de l'autre car seul moi compte - Hobbes dans le Léviathan : la peur ne nous permet pas de nous mettre à la place de l'autre.

Or même dans la société civile, la peur demeure, la peur de l'autre, de celui qui n'est pas nous, de l'étranger.La peur d'être volé nous encourage à fermer nos portes, la peur d'être tué nous encourage à porter unearme - Stirner : l'unique et la propriété : Autrui s'oppose à moi, à mon égoïsme primitif , il est un obstacle que je ne peux pas comprendre.

Aussi les vertus comme « amour de l'autre », « le bien d'autrui » ne lesont pas, elles visent à détruire ce qui nous fait homme.

Il n'y a de liberté que dans l'Égoïsme absolu,toute union est servitude.

Transition : Limite de mes diverses approches : limites de l'analyse anthropologique, psychologique, linguistique 2 Nous pouvons nous mettre à sa place A) La pitié selon Rousseau : la souffrance d'autrui indique bien que l'on ne peut être indifférent à l'égard de son sort , nous pouvons alors éprouver de la pitié à l'égard de sa propre souffrance.

La pitié indique aussibien notre humanité, ce qui nous lie à notre espèce, mais elle n'est rien, c'est-à-dire elle n'est pas effectivesans cette faculté de s'imaginer à la place d'autrui.

Nous connaissons la souffrance et nous nous projetonsdans la souffrance d'autrui aussi facilement que nous pouvons souffrir nous-même.

C'est bien en nous« identifiant à l'être souffrant » que nous pouvons nous imaginer les souffrances qu'il doit endurer.

Mais queserait cette imagination sans une réflexion, sans une intelligence qui nominalise la souffrance, qui l'identifieen tant que telle.

Il faut bien « un retour sur soi-même » une réflexion, une intelligence qui pose le bien et lemal, le juste et l'injuste : « celui qui n'a jamais réfléchi ne peut être ni clément , ni juste , ni impitoyable.

» .Cette réflexion, cette intelligence permet d'apporter des justifications et des distinctions entre la pluralitédes idées.

B) La honte selon Sartre : par l'exemple de la honte, Sartre nous montre que c'est par le détour par autruique je peux revenir à moi.

En effet, lorsque je suis seul, je vis le monde, sans nécessairement penser que jesuis en train de le vivre et sans me voir en train de le vivre.

Seul , je suis sur le mode de la conscienceirréfléchie, de la conscience qui vit le monde.

Il suffit qu'autrui apparaisse pour que je passe sur le mode dela conscience réflexive et que je me voie tel qu'autrui me voit.

Ainsi ce moi que j'atteins , c'est cet objet queje suis pour autrui.

Je m'échappe toujours à moi- même, dans la mesure où mon ego n'est pas pour moi, maisexclusivement pour l'autre : sans l'autre, je ne puis m'apparaître moi-même.

Le regard de l'autre me fait doncprendre conscience de moi, me fait vivre , et il représente en même temps la négation radicale de mon être-pour-soi, car je lui apparais comme un-soi.

Ainsi la honte est honte de soi.

Je reconnais que je suis bien cetobjet qu'autrui regarde et juge.

Lorsque je me saisis comme vu , je le suis dans le monde et à partir dumonde .

Tout à coup mes possibilités se figent et ma liberté m'échappe.

J'ai alors honte d'être un objet.Pourtant je ne veux pas être un objet pour l'autre , mais je veux être reconnu par lui comme liberté.

C) le visage selon Lévinas: nous pouvons nous mettre à la place de l'autre si nous faisons passer autrui avant le moi, l'autre doit précéder le même.

Cette précession revient à nier la liberté individuelle qui, commeaffirmation de la puissance du même devient totalitarisme.

Or l'altérité radicale, ce qui est absolumenttranscendant , ne s'obtient que par l'infini.

Ce dernier éveille le désir qui, lorsqu'il maintient la distance àautrui, nous découvre ce dernier comme visage, le visage est l'expression de l'intériorité d'autrui préservé detoute violence exercée par le même.

Par le visage , autrui m'apparaît comme signifiant et signifié.

Cetteprimauté d'autrui sur moi, de l 'autre sur le même , c'est la justice. Pour Lévinas, l'éthique est la « voie royale vers l'absolument autre » (Préface).

En effet, le désir d'infini n'est pas un désir au sens habituel et négatif de manque mais une expérience sans retour possible de soi versl'autre, du familier vers l'étranger.

Car « l'absolument autre, c'est autrui » (Rupture de la totalité), autruin'est donc pas la négation de moi-même, ce qui impliquerait encore une relation d'identité, mais il estpositivement « l'absolument autre ».

Autrui me révèle le sens de l'éthique comme « rapport non allergique duMême et de l'Autre » (L'Être comme bonté).. »

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