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Peut on rejeter la philosophie sans philosopher ?

Publié le 07/12/2005

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philosophie
C'est presque la même chose en philosophie. En effet, pour la rejeter, il faut argumenter et, donc, nécessairement aborder une réflexion de type philosophique. La philosophie est une affaire sérieuse Le reproche que l'on adresse à la philosophie de ne pas avoir d'objet spécifique repose sur une confusion. La philosophie a une fonction spécifique: c'est une démarche théorique qui vise à réfléchir de manière critique sur le vécu et sur les perceptions immédiates. Pour accomplir cette fonction, il faut une pensée maîtrisée. Il est impossible de philosopher sans un apprentissage préalable et sans un travail rigoureux. Impossible donc de rejeter la philosophie sans philosopher. La philosophie comme un impératif Personne ne peut congédier purement et simplement la réflexion philosophique sous prétexte qu'elle est étrangère à la pratique. Il y a longtemps que les savants ont constaté que la recherche scientifique était dépendante de cadres de pensée et de conceptions idéologiques qui lui préexistent. Personne ne peut se passer d'une réflexion philosophique, à moins d'avoir choisi volontairement l'ignorance.

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« nécessairement aborder une réflexion de type philosophique. La philosophie est une affaire sérieuseLe reproche que l'on adresse à la philosophie de ne pas avoir d'objet spécifique repose sur une confusion.

Laphilosophie a une fonction spécifique: c'est une démarche théorique qui vise à réfléchir de manière critique surle vécu et sur les perceptions immédiates.

Pour accomplir cette fonction, il faut une pensée maîtrisée.

Il estimpossible de philosopher sans un apprentissage préalable et sans un travail rigoureux.

Impossible donc derejeter la philosophie sans philosopher. La philosophie comme un impératifPersonne ne peut congédier purement et simplement la réflexion philosophique sous prétexte qu'elle estétrangère à la pratique.

Il y a longtemps que les savants ont constaté que la recherche scientifique étaitdépendante de cadres de pensée et de conceptions idéologiques qui lui préexistent.

Personne ne peut sepasser d'une réflexion philosophique, à moins d'avoir choisi volontairement l'ignorance. Le retour sur soi de la penséeDans ces conditions, faut-il penser que la philosophie ne sert à rien ? Nullement, mais il faut comprendre quela philosophie n'est pas une connaissance comme les autres, qu'elle est avant tout un effort de réflexion.

Laréflexion est un mouvement de retour de l'esprit sur soi-même (ré-flexion) qui ne se donne aucuneconnaissance nouvelle, mais qui s'interroge sur les connaissances qu'il avait déjà.

C'est ainsi que Socrate, lepremier et le plus grand des philosophes, prétendait n'enseigner aucun savoir, mais faire réfléchir sesauditeurs.

Par exemple, Socrate demande à Ménon : « Qu'est-ce que la vertu ? » Et Ménon répond que « lavertu consiste à savoir commander aux hommes ».

Socrate lui fait alors observer qu'un enfant et un esclavepeuvent être vertueux et qu'il ne leur appartient pourtant pas de commander.

Ménon se trouble alors etcherche une autre définition.

On le voit, Socrate ne transmet à Ménon aucun savoir ; il se contente de poserdes questions.

Ménon ne reçoit pas un enseignement, il réfléchit à ce qu'il savait déjà.

Grâce à Socrate, il meten question son propre savoir, il fait de la philosophie.

Le reproche d'abstraction adressé à la philosophie relève le plus souvent d'une attitude obscurantiste.Renoncer à l'abstraction, c'est renoncer à l'indépendance de l'esprit.

La philosophie n'est ni le sens commun, niun rêve nébuleux: c'est une activité rigoureuse et méthodique, susceptible d'être apprise.

Le travailphilosophique implique une problématisation des lieux communs.

Pour cette raison, il semble compliquer ce quiest simple.

En fait, la place qui revient à la philosophie estcelle d'une pédagogie de la réflexion critique.

Si Socrate aimait à dire que le philosophe est celui qui sait qu'ilne sait rien, c'est parce qu'une ignorance consciente d'elle-même constitue le premier pas vers la philosophie.Une telle conscience est même le prélude à toute philosophie puisqu'elle atteste une rupture avec le mondedes préjugés et des faux savoirs.

Selon une certaine opinion commune, la philosophie ne sert à rien.

Elle nesert, il est vrai, à l'homme qu'à être un homme. La philosophie forme le espritsSi la philosophie dérange les pouvoirs, pourquoi est-elle toujours enseignée ? Cette question n'est pas aussiparadoxale qu'il y paraît.• L'alternative, au lendemain de la Révolution française, fut la suivante : ou l'on renonçait à l'enseignement dela philosophie, et en ce cas on permettait aux prêtres de retrouver leur mainmise sur l'éducation, ou l'onpréférait rendre l'étude de la philosophie obligatoire, cela afin d'éviter un éventuel retour à l'obscurantisme.

Cefut cette dernière solution qui fut retenue.• Sous le premier Empire (décret de 1808) la philosophie devint une discipline majeure au sein du cyclesecondaire.

La raison en est simple : il convient alors de fournir aux futurs bacheliers les moyens de devenirdes citoyens libres, raisonnables et responsables.

Cela comporte certains risques : former les esprits à penserpar eux-mêmes, c'est aussi aiguiser leur sens critique.

Mais n'est-ce pas cela même qui donne son sens à unrégime véritablement démocratique ? La philosophie est créatrice de sens• Le métier de savetier est de fabriquer des sabots, le métier de l'homme politique est de conduire les affairesde l'État.

On peut dire que le « métier» de philosophe est de « fabriquer » des idées qui, à chaque époquenouvelle, permettent de donner un sens à l'histoire, à l'existence, au progrès. • Les hommes font le monde, le transforment, inventent, décident.

Le philosophe a pour tâche de comprendreet donner un sens à ces évolutions, ces mutations.

La philosophie offre aux hommes la possibilité de mieux. »

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