Devoir de Philosophie

Peut-on parler d'une nature féminine ?

Publié le 20/12/2005

Extrait du document

L'idée s'épuise d'une « essence » ou d'une « nature » du féminin. L'idée même de différence est désormais nuancée qui avait servi de plusieurs façons à conceptualiser le fait que les femmes ne peuvent pas être homologuées à la culture masculine. Cela correspond aux transformations sociales, culturelles et productives qui dégagent la femme d'un immuable rôle maternel et, plus généralement, de tout partage tranché des rôles et des identifications. Une fois rejetée l'hypothèse d'une infériorité biologique, on tâche de comprendre par quelle logique s'est instaurée la prééminence masculine dans le social. Ces études montrent, d'une part, que les cultures se différencient de manière significative lorsqu'elles symbolisent et institutionnalisent les rôles des sexes. Il apparaît, par ailleurs, que les thèses de Bachofen et d'Engels concernant un matriarcat primitif ne sont qu'une forme de l'utopie féministe projetée dans le passé. Ainsi, la culture patriarcale, qui a été dominante pendant trois ou quatre millénaires dans la plus grande partie du monde - par ses représentations et par la subordination concrète de la femme -, se transforme en un vaste champ d'enquête où le féminin apparaît comme inexistence, silence, position partielle ou projective et subordonnée par rapport à un masculin, qui n'est lui-même que la transcription, sur le plan symbolique, d'un pouvoir qui, partout dans le social, s'exerce sur les femmes, leur corps et leur puissance de reproduction.   3) L'idée de la féminité à l'heure de la modernité.    Transcender la nature et faire entrer la femme dans la culture grâce à la technologie : telle était l'idée de S. Firestone.

Liens utiles