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Peut on donner une définition de l'homme ?

Publié le 11/04/2005

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En ce sens, Kant distingue le moi empirique, c'est-à-dire celui que nous percevons dans notre vie sensible quotidienne, et le moi "nouménal" (c'est-à-dire purement intelligible), qui ne peut être perceptible comme tel mais qui est ce qui rend notre subjectivité sensible possible. L'homme est donc partagé en deux formes du moi, qui appartiennent à deux mondes opposés : le monde du déterminisme universel (celui des phénomènes), et le monde de la liberté transcendantale (celui des choses en soi). L'homme est libre autant que déterminé, et c'est cette dualité qui fonde la possibilité d'un sujet moral, qui doit se déterminer librement.   -Kant fonde donc l'ensemble de sa philosophie sur la détermination de l'homme en tant qu'être déterminé (Critique de la raison pure) et en tant qu'être libre (Critique de la raison pratique). L'unité de la philosophie, c'est l'unité de l'homme lui-même, dont la définition correspond à la réponse aux trois question fondamentales posées par Kant (Logique) : Que puis-je savoir ? / Que dois-je faire ? / Que m'est-il permis d'espérer ? ; ces trois questions se ramènent à la question "Qu'est-ce que l'homme ?"     III. L'homme ne peut être défini selon le modèle d'une essence déterminée : l'homme est sa propre liberté   -L'homme ne peut donc être défini, ou plus précisément il ne peut pas être défini selon une essence déterminée, comme s'y est attachée l'ensemble de la tradition philosophique.

Donner une définition d'un être, selon Aristote, c'est donner son genre et sa différence spécifique. En suivant cette méthode, Aristote peut donc définir l'homme comme "animal [genre] raisonnable [différence spécifique]". Donner une définition, d'autre part, implique de déterminer l'essence unitaire de l'être à définir ; or, n'y a-t-il pas précisément une forme d'opposition entre l'animalité et la rationalité, dans la définition aristotélicienne de l'homme ? Et cela n'implique-t-il pas l'impossibilité même de déterminer une essence unitaire de l'homme dans une définition ? Ou bien alors, l'essence de l'homme ne résiderait-elle pas précisément dans cette absence même de possibilité de définition essentielle ?

« empirique n'est donc qu'une série de phénomènes unis par la causalité empirique, c'est-à-dire déterminés.

De cepoint de vue phénoménal, la formule déterministe (antithèse de l'antinomie), « il n'y a pas de causalité libre », estdonc vraie. b) Le caractère intelligible ou nouménal, c'est l'homme tel qu'il est réellement, comme être en soi, comme noumène.Ce caractère n'est pas dans le temps; il est supérieur au temps; il jouit de la propriété de la causalité absolue, nondéterminée, libre, c'est lui qui, par un acte hors du temps, détermine la série des effets phénoménaux, qui eux, sedéroulent dans le temps, et forment notre caractère empirique.Cette solution semble avoir été admise par certains savants qui, comme le dit Poincaré, « sont déterministes, quandils font de la science, mais croient à la liberté, quand il s'agit de la conduite de leur vie ». -Kant fonde donc l'ensemble de sa philosophie sur la détermination de l'homme en tant qu'être déterminé ( Critique de la raison pure ) et en tant qu'être libre ( Critique de la raison pratique ).

L'unité de la philosophie, c'est l'unité de l'homme lui-même, dont la définition correspond à la réponse aux trois question fondamentales posées par Kant(Logique ) : Que puis-je savoir ? / Que dois-je faire ? / Que m'est-il permis d'espérer ? ; ces trois questions se ramènent à la question "Qu'est-ce que l'homme ?" III.

L'homme ne peut être défini selon le modèle d'une essence déterminée : l'homme est sa propre liberté -L'homme ne peut donc être défini, ou plus précisément il ne peut pas être défini selon une essence déterminée, comme s'y est attachée l'ensemble de la tradition philosophique.

Car l'homme, selon Sartre ( L'Existentialisme est un humanisme ), est essentiellement libre, c'est-à-dire précisément qu'il n'a pas d'essence : l'homme se détermine librement tel qu'il veut être, et en ce sens l'homme doit advenir à sa propre définition pro-jetée de lui-même.L'homme se définit donc par sa liberté absolue, et c'est précisément en raison de la nature inconditionnée de cetteliberté que cette définition n'en est pas vraiment une.

Une philosophie existentialiste se définit par le fait qu'elle pose l'existence avant l'essence et de la sorte définit lacondition humaine.

Les objets matériels dérivent d'un concept, répondent à une finalité — ce à quoi l'objet va servir— et à un ensemble de règles techniques.

Pour tout ustensile, l'essence précède l'existence, et son existence nevaut que dans la mesure où elle réalise l'essence, c'est-à-dire par rapport à l'idée qui a permis de la concevoir et dela produire.

Dans la théologie traditionnelle, on voit en Dieu une sorte d'artisan supérieur qui a créé le monde et leshommes à partir d'une idée, d'un projet.

Lorsque Dieu crée, il sait au préalable ce qu'il crée.

Chaque individu réaliseun certain concept contenu dans l'entendement divin.

Au xviiie siècle, au concept de Dieu a succédé le concept denature humaine, chaque homme étant un exemplaire particulier d'un concept universel : l'Homme.

Du point de vue del'idée ou de l'essence, c'est-à-dire dans le fond, tous les hommes sont semblables, quels que soient leur culture, leurépoque ou leur statut social.

Pour l'existentialisme athée tel que l'a pensé Sartre, Dieu n'existe pas, il n'y a pasd'origine unique au monde, ni de référent suprême.

Il y a un donné d'origine : la réalité humaine, soit des individusqui d'abord existent avant de se définir par concepts.

On surgit dans le monde et l'on se pense ensuite.

Si l'hommeest a priori indéfinissable, c'est qu'a priori il n'est rien tant qu'il ne s'est pas fait lui-même par un engagement dans lemonde : "L'homme n'est rien d'autre que ce qu'il se fait." -Les conséquences de cette absence de possibilité de définition de l'homme sont des conséquences morales.L'homme n' est pas, il doit donc devenir ce qu'il veut être.

Chaque homme est responsable de la totalité des hommes, en ce qu'il contribue à la définition générale de l'homme, en se définissant lui-même comme homme particulier : ainsi,tel choix particulier va contribuer à la définition générale de l'humanité dans son ensemble.

En ce sens, la définitionde l'homme est à bâtir par l'action, elle n'est pas à découvrir ou à chercher au sein d'une spéculation philosophique. Conclusion -L'homme, rigoureusement parlant, ne peut être défini selon une essence unitaire, puisque notre être se compose endeux genres opposés de réalité.-Mais c'est précisément cette opposition qui fonde la définition possible et contradictoire de l'homme comme êtrelibre.-A la question "Peut-on donner une définition de l'homme ?", il faut donc répondre : oui, mais précisément si on ladonne , c'est-à-dire si on contribue, par notre action particulière, à définir l'homme en devenir.

Il s'agit de se donner par l'action, pour pouvoir donner sa contribution essentielle à la définition sans cesse changeante de l'humaine condition.. »

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