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peut-on dire de la philosophie qu'elle nous aide a mieux vivre ?

Publié le 12/12/2005

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philosophie
Au principe de tout cela se trouve le plus grand des biens : la prudence. La philosophie acquiert par elle une dignité supérieure, les autres vertus procèdent d'elle naturellement car elle enseigne qu'une vie sans prudence ni bonté ni justice ne saurait être heureuse et que ce bonheur ne saurait être sans plaisir. De fait les vertus se trouvent naturellement liées dans la vie heureuse, de même que la vie heureuse ne se sépare point de ces vertus. »   Transition : Si certaines écoles philosophiques se donnent comme objet de permettre à l'homme de mieux vivre, et donnent donc le droit de soutenir que la philosophie a pour but d'aider à la conduite de la vie, peut-on élargir cette prétention à la philosophie en général ?     II. La philosophie comme discipline générale de connaissance permettant un rapport plus juste aux choses   La philosophie peut se donner des objets très variés, qui ne concernent pas au premier chef la conduite de la vie. Dans ses recherches sur ces objets, elle s'efforce cependant d'adopter la position intellectuelle la plus juste possible de manière à éviter l'erreur, elle suppose que l'on travaille à acquérir un certain ordre de la pensée : en ce sens, elle permet à l'homme d'acquérir une pertinence intellectuelle qui peut peut-être lui servir à mieux évaluer les choses qui le concernent directement : c'est une seconde manière, plus générale, de s'autoriser à soutenir que la philosophie permet de vivre mieux.   Descartes, Discours de la méthode   Et comme la multitude des lois fournit souvent des excuses aux vices, en sorte qu'un État est bien mieux réglé lorsque, n'en ayant que fort peu, elles y sont fort étroitement observées ; ainsi, au lieu de ce grand nombre de préceptes dont la logique est composée, je crus que j'aurais assez des quatre suivants, pourvu que je prisse une ferme et constante résolution de ne manquer pas une seule fois à les observer.  Le premier était de ne recevoir jamais aucune chose pour vraie, que je ne la connusse évidemment être telle : c'est-à-dire, d'éviter soigneusement la précipitation et la prévention ; et de ne comprendre rien de plus en mes jugements, que ce qui se présenterait si clairement et si distinctement à mon esprit, que je n'eusse aucune occasion de le mettre en doute. Le second, de diviser chacune des difficultés que j'examinerais, en autant de parcelles qu'il se pourrait, et qu'il serait requis pour les mieux résoudre.
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« II.

La philosophie comme discipline générale de connaissance permettant un rapport plus juste aux choses La philosophie peut se donner des objets très variés, qui ne concernent pas au premier chef la conduite de la vie.Dans ses recherches sur ces objets, elle s'efforce cependant d'adopter la position intellectuelle la plus juste possiblede manière à éviter l'erreur, elle suppose que l'on travaille à acquérir un certain ordre de la pensée : en ce sens, ellepermet à l'homme d'acquérir une pertinence intellectuelle qui peut peut-être lui servir à mieux évaluer les choses quile concernent directement : c'est une seconde manière, plus générale, de s'autoriser à soutenir que la philosophiepermet de vivre mieux. Descartes, Discours de la méthode Et comme la multitude des lois fournit souvent des excuses aux vices, en sorte qu'un État est bien mieux réglélorsque, n'en ayant que fort peu, elles y sont fort étroitement observées ; ainsi, au lieu de ce grand nombre depréceptes dont la logique est composée, je crus que j'aurais assez des quatre suivants, pourvu que je prisse uneferme et constante résolution de ne manquer pas une seule fois à les observer.

Le premier était de ne recevoir jamais aucune chose pour vraie, que je ne la connusse évidemment être telle :c'est-à-dire, d'éviter soigneusement la précipitation et la prévention ; et de ne comprendre rien de plus en mesjugements, que ce qui se présenterait si clairement et si distinctement à mon esprit, que je n'eusse aucuneoccasion de le mettre en doute.Le second, de diviser chacune des difficultés que j'examinerais, en autant de parcelles qu'il se pourrait, et qu'il seraitrequis pour les mieux résoudre.

Le troisième, de conduire par ordre mes pensées, en commençant par les objets les plus simples et les plus aisés àconnaître, pour monter peu à peu, comme par degrés, jusques à la connaissance des plus composés ; et supposantmême de l'ordre entre ceux qui ne se précèdent point naturellement les uns les autres.

Et le dernier, de faire partout des dénombrements si entiers, et des revues si générales, que je fusse assuré de nerien omettre.

Ces longues chaînes de raisons, toutes simples et faciles, dont les géomètres ont coutume de se servir, pourparvenir à leurs plus difficiles démonstrations, m'avaient donné occasion de m'imaginer que toutes les choses, quipeuvent tomber sous la connaissance des hommes, s'entre-suivent en même façon et que, pourvu seulement qu'ons'abstienne d'en recevoir aucune pour vraie qui ne le soit, et qu'on garde toujours l'ordre qu'il faut pour les déduireles unes des autres, il n'y en peut avoir de si éloignées auxquelles enfin on ne parvienne, ni de si cachées qu'on nedécouvre. Alain, Propos sur le bonheur Tant que l'on n'a pas bien compris la liaison de toutes choses et l'enchaînement des causes et des effets, on estaccablé par l'avenir.

Un rêve ou la parole d'un sorcier tuent nos espérances ; le présage est dans toutes lesavenues.

Idée théologique.

Chacun connaît la fable de ce poète à qui il avait été prédit qu'il mourrait de la chuted'une maison ; il se mit à la belle étoile ; mais les dieux n'en voulurent point démordre, et un aigle laissa tomber unetortue sur sa tête chauve, la prenant pour une pierre.

On conte aussi l'histoire d'un fils de roi qui selon l'oracle,devait périr par un lion ; on le garda au logis avec les femmes ; mais il se fâcha contre une tapisserie quireprésentait un lion, s'écorcha le poing sur un mauvais clou, et mourut de gangrène.L'idée qui sort de ces contes, c'est la prédestination que des théologiens mirent plus tard en doctrine ; et celas'exprime ainsi : la destinée de chacun est fixée quoi qu'il fasse.

Ce qui n'est point scientifique du tout ; car cefatalisme revient à dire : « Quelles que soient les causes, le même effet en résultera.

» Transition : On a examiné jusqu'à maintenant la capacité de la philosophie à fournir des principes utiles à la vie bonne, et on a validé cette prétention : peut-être pourrait-on cependant se montrer plus critique envers la valeurde la philosophie à cet égard, dans la mesure où elle présente le risque de fournir à l'homme une grille qui serévélerait peu pertinente pour la conduite de sa vie, mais qu'il ne remettrait pas en cause sous prétexte que c'est laphilosophie qui la lui fournit. III.

Critique de la prétention de la philosophie à aider à vivre mieux Cette dernière partie, plus polémique, voudrait interroger les présupposés sur lesquels la philosophie s'appuie pourrevendiquer son efficacité à aider les hommes à vivre mieux : la philosophie se présenterait comme une autorité utileà l'amélioration de la vie de chacun, mais oublierait d'interroger son propre mode de fonctionnement et présenteraitdonc le risque d'imposer des principes fondés sur des illusions.

S'en remettre à la philosophie pour améliorer laconduite de notre vie supposerait alors de procéder à une critique de la philosophie. Nietzsche, Par-delà bien et mal Il me semble de plus en plus que le philosophe, qui est nécessairement un homme du lendemain et du surlendemain,. »

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