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Peut-on dire comme Paul Valéry que « La conscience règne mais ne gouverne pas » ?

Publié le 25/10/2013

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Peut-on dire comme Paul Valéry que « La conscience règne mais ne gouverne pas « ? « Régner « et « gouverner « sont deux termes bien trop souvent associés. En effet, il y a une différence entre le fait de gouverner et le fait de régner. On peut le prouver si on se  penche sur le régime antérieur à la démocratie en France : la monarchie. Dans ce système, la reine ne gouvernait pas, puisqu’elle ne dirigeait pas politiquement le pays, mais régnait de par son importance, son statut de reine, son image : l’épouse du roi (qui lui régnait et gouvernait à la fois). De cet exemple peut se fonder les définitions des deux mots : on règne lorsque l’on est le plus important et le plus puissant, un personnage symbolique même, et l’on gouverne lorsque l’on dirige, notamment politiquement mais aussi quand on maitrise quelque chose dans son intégralité. De plus, « régner « renvoie à une notion de pouvoir (absolu) théorique, et « gouverner « à une notion de pouvoir réel. Il s’agit ici de se demander si comme la reine, « la conscience règne mais ne gouverne pas «, comme l’a dit précédemment Paul Valéry. Peut-on l’affirmer ? Son opinion peut donc se reformuler de la manière suivante : la conscience dirige en théorie mais pas en pratique. Rappelons que la conscience peut être tout d’abord un état physique mais sera étudié ici en tant que capacité à se connaître, mesurer l’impact de sa propre personne,  de ses gestes, de ses propos, et de ses sentiments ; mais aussi en tant que faculté de distinction entre le bien et le mal (conscience morale).             Il s’agira de montrer que la conscience règne et de se demander dans un premier temps si il est possible de se maitriser, et de se connaitre, où dans ce cas, on pourrait dire que la conscience règnerait et gouvernerait, puis se demander si je suis vraiment conscient de tout ce que je fais, de tous mes actes, de leur portée, et même de la nécessité de les réaliser, où dans le cas contraire, la conscience règnerait mai...
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«             Avant de soulever les divers points de vue et thèses de la question, il serait souhaitable de prouver que la conscience règne dans tous les cas.

Pourquoi la conscience règne ? Tout d'abord, nous pouvons dire ceci parce qu'elle nous représente : nos mentalités et nos actes nous représentent dans la société, et la majeure partie de ces derniers émanent de notre conscient.

Ensuite, le sujet est définit comme conscient, et c'est donc un état qui symbolise son esprit, même celui du fou, ou nous dirons que sa conscience est déficiente.

Enfin, lors de fautes commises, quelques soit la gravité, nous sommes au final puni, juridiquement ou pas, car nous sommes censés être conscient de ce que nous faisons.

Si nous sommes censés être conscient et que la conscience est le symbole propre de l'esprit humain selon la société, il est donc logique de se dire qu'elle règne en nous.

Maintenant, regardons s'il est possible d'être maitre de soi, et de se connaitre.               Premièrement, il ne peut pas y avoir maitrise de soi sans connaissance de soi.

En effet, si je ne connais pas mon caractère, mes réactions face à certaines situations, comme dans la peur ou dans la colère, je ne peux pas les anticiper et serait donc surpris par celles-ci.

De plus, selon Descartes la conscience relèverait de la connaissance que l'on a sur sa personne : « Cogito Ergo Sum » ou « Je pense donc je suis ».

Dès le moment où je me représente dans le monde, j'existe ; je suis conscient.

Ce passage se matérialise d'ailleurs selon Bergson chez l'enfant dès le moment où il dit « je ».

Pourtant, la connaissance n'implique pas toujours la maîtrise.

A titre d'exemple, je peux connaître ma leçon de mathématique et mes formules mais je ne sais pas forcément les appliquer.  De plus, les       peurs et notamment nos phobies nous rappellent que nous ne sommes pas totalement maîtres de nous-mêmes. Par exemple, étudions la peur du vide : les personnes qui en ont la phobie ne pourront pas faire de l'escalade même si ils sont conscients d'être équipés pour être en sécurité. Dans ce cas-là, la conscience est dominée par la peur, l'empêchant de gouverner.

Or, si je sais que j'ai peur de quelque chose, je peux agir en conséquence, afin d'éviter d'y être confronté, soit par la sagesse en renonçant à. »

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