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Peut-on définir l'homme par la conscience?

Publié le 21/07/2005

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conscience

En effet, si la morale ne reposait que sur la raison, cela ferait bien longtemps que l'humanité aurait disparu. Dans le sentir apparaît l'immédiat de la sensation et du sentiment. Dans la pensée apparaît la représentation de soi, représentation qui tisse une forme et donne un identité. L'enfant est d'abord pris dans l'immanence : Emmanuel Kant: La conscience est-elle le propre de l'homme ? « Posséder le Je dans sa représentation : ce pouvoir élève l'homme infiniment au-dessus de tous les autres êtres vivants sur la terre. Par là, il est une personne; et grâce à l'unité de la conscience dans tous les changements qui peuvent lui survenir, il est une seule et même personne, c'est-à-dire un être entièrement différent, par le rang et la dignité, de choses comme le sont les animaux sans raison, dont on peut disposer à sa guise ; et ceci, même lorsqu'il ne peut pas encore dire le Je, car il l'a cependant dans sa pensée. Il faut remarquer que l'enfant, qui sait déjà parler assez correctement, ne commence qu'assez tard (peut-être un an après), à dire Je; avant, il parle de soi à la troisième personne (Charles veut manger, marcher, etc.) ; et il semble que pour lui une lumière vienne de se lever quand il commence à dire Je; à partir de ce jour, il ne revient jamais à l'autre manière de parler. Auparavant il ne faisait que se sentir; maintenant il se pense. « Deuxième partie : Des définitions plutôt qu'une définition Est-ce la pensée qui oppose l'homme au reste de la création ?

conscience

« Deuxième partie : Des définitions plutôt qu'une définition Est-ce la pensée qui oppose l'homme au reste de la création ? Cette idée d'un fossé entre l'homme et la Nature,résultant de l'apparition de la pensée est très présente dans la culture occidentale.

Pour Pascal la conscience équivaut à la pensée qui nous révèle les limites de notre existence: "La grandeur de l'homme est grande de ce qu'ilse connaît misérable.

Un arbre ne se connaît pas misérable".

L'arbre ne peut pas se représenter ce qu'il est, il secontente d'exister.

L'homme se voyant lui-même, se mesure, et il se mesure d'abord à son corps, se voyant dansses limites corporelles, il se découvre fini, donc misérable.

Dans cette analyse, l'opposition de l'homme et de laNature est radicale.

Comme nous ne voyons pas dans la Nature d'êtres qui, semblables à nous, seraient capables dedisposer de la connaissance d'eux-mêmes, nous en venons à opposer brutalement l'homme et la Nature.

L'hommeexiste en ayant conscience de lui-même, la Nature, elle, se contente d'exister sans conscience de soi.

Ce quiconstitue la spécificité de la conscience humaine est l'avènement de la dualité entre le sujet (le moi) et l'objet (lenon-moi), car c'est dans cette dualité que se structure peu à peu la conscience de l'ego.

Toutefois, le propre del'homme ne saurait être la conscience.

Le rire, plutôt que le langage, n'est-il pas plutôt ce que l'animal ne franchirajamais ? Il y a donc ainsi une multiplicité de signes qui énoncent la limite d'une définition. Troisième partie : Une conscience très relative Sigmund Freud: Le moi s'identifie-t-il à la conscience ? « L'hypothèse de l'inconscient est nécessaire parce que les données de la conscience sont extrêmement lacunaires: aussi bien chez l'homme sain que chez le malade, il se produit fréquemment des actes psychiques qui, pour êtreexpliqués, présupposent d'autres actes qui, eux, ne bénéficient pas du témoignage de la conscience.

Ces actes nesont pas seulement les actes manqués et les rêves, chez l'homme sain, et tout ce qu'on appelle symptômespsychiques et phénomènes compulsionnels chez le malade ; notre expérience quotidienne la plus personnelle nousmet en présence d'idées, qui nous viennent sans que nous en connaissions l'origine, de résultats de pensée dontl'élaboration nous est demeurée cachée.

Tous ces actes conscients demeurent incohérents et incompréhensibles sinous nous obstinons à prétendre qu'il faut bien percevoir par la conscience tout ce qui se passe en nous en faitd'actes psychiques : mais ils s'ordonnent dans un ensemble dont on peut montrer la cohérence, si nous interpolonsles actes inconscients inférés.

» L'espèce de supériorité dans laquelle l'homme se tenait ne valait que par le déni desmanifestations de la folie en soi et la volonté d'ignorer délibérément ce que ce sentiment de la conscience avait aufond de fragile et d'incertain. Freud a cependant déjà eu l'occasion de présenter divers «signes» indirects de l'inconscient dans son oeuvre : les lapsus, les actes manqués et les rêves qui traduisent, selon lui, des désirsrefoulés.Ces désirs sont devenus inconscients précisément parce qu'ils ont été rejetéshors de la conscience et réapparaissent sous une forme déguisée dans lerêve, alors que leur expression triomphe directement dans «l'erreur »apparente que constitue le lapsus ou l'acte manqué.Freud ne veut pas revenir ici sur ces exemples qui ont donné matière àcritique.

En effet, le reproche lui a été fait d'avoir donné trop d'importance àdes faits en réalité anodins et absurdes, dus souvent à la simple fatigue.Ainsi, lorsque nous commettons un lapsus et que nous disons un mot à laplace d'un autre, devons-nous réellement prêter attention à cette erreur sicommune ? La même question se pose pour les actes manqués, ces actionsque l'on rate systématiquement.

La psychanalyse n'a-t-elle pas cherché àintroduire du sens là où il n'y en avait pas, en particulier parmi l'incohérencemanifeste de la plupart de nos rêves ? Enfin les interprétations que l'on peutdonner de ces prétendues expressions de l'inconscient ne sont-elles pastoujours abusives, impossibles à vérifier comme à réfuter? Freud ne parlera donc pas ici de ces phénomènes ordinaires, pas plus qu'il n'évoquera les symptômes névrotiquespour lesquels il a adopté la même interprétation générale (expression déguisée d'un désir inconscient dont le troubleconstitue précisément le déguisement) et ce, pour les mêmes raisons.

La critique qui s'est abattue sur lui n'a pasmanqué de l'accuser d'introduire du sens dans les symptômes, là où leur examen aurait dû, disait-on, se limiter à la. »

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