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Pavese Cesare, 1908-1950, né à Santo Stefano Belbo, écrivain italien.

Publié le 18/11/2013

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Pavese Cesare, 1908-1950, né à Santo Stefano Belbo, écrivain italien. La force de son oeuvre réside dans le croisement de deux traditions : d'une part, le classicisme linguistique, voire le lyrisme issu de la tradition italienne d'un Manzoni ; d'autre part, le néoréalisme, adapté de la littérature américaine. Il fut d'ailleurs le brillant traducteur de Faulkner et de Melville, et contribua, par ses essais et sa position dans la maison d'édition Einaudi, à la diffusion des littératures étrangères. Méditation et solitude. Entre 1935 et 1936, il fut envoyé en détention forcée en Calabre pour raisons politiques et traversa une crise psychologique dont son oeuvre porte la trace. Entamant son journal intime, il élabora des récits méditatifs et nostalgiques publiés plus tardivement (Tes pays, 1941 ; le Bel Été, 1949 ; Vacances d'août, 1946) et s'orienta vers une poésie métaphysique (La mort viendra et elle aura tes yeux, posthume, 1951). Même s'il fut l'un des grands animateurs de la vie culturelle italienne, Pavese demeura l'homme d'une essentielle solitude : chez lui, les relations humaines et en particulier les liens amoureux débouchent sur les heurts et la violence ; la société étouffe sous d'inconciliables cloisonnements (paysans/ouvriers, bourgeoisie/intellectuels), et la vie elle-même ne relève pas de l'évidence mais d'un véritable apprentissage. Ce n'est pas un hasard si son journal fut publié en 1952 sous le titre de le Métier de vivre. Mais la solitude constitua aussi un écueil : alors que son récit la Prison (1939) s'affirmait comme antifasciste, alors même que ses amis intellectuels participaient dès 1943 à la Résistance, il se réfugia, seul, dans les collines toscanes afin d'écrire ses Dialogues avec Leuco (1947), oeuvre de méditation inquiète d'une grande force et qui lui importait plus que tout, mais qui l'écarta de la lutte politique. Comme pris de remords, il s'inscrivit en 1945 au parti communiste et écrivit un des plus beaux textes qui soient sur la Résistance (la Maison dans la colline, 1949). Son dernier roman (la Lune et les Feux, 1950) est symboliquement le retour à la terre natale, à la patrie de l'enfance. Déçu par le parti communiste, déçu aussi par ses échecs sentimentaux et en proie à une très ancienne obsession du suicide, il renonça à son « métier de vivre » dans une chambre d'hôtel à Turin. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Italie - Arts - Littérature Italie - Arts - Littérature - L'engagement en question

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