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Pascal , Pensées 1670: Quand je m'y suis mis quelquefois, à considérer les diverses agitations des hommes...

Publié le 17/09/2011

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pascal

Quand je m'y suis mis quelquefois, à considérer les diverses agitations des hommes, et les périls et les peines où ils s'exposent, dans la cour, dans la guerre, d'où naissent tant de querelles, de passions, d'entreprises hardies et souvent mauvaises, etc., j'ai découvert que tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne pas savoir demeurer en repos, dans une chambre. Un homme qui a assez de bien pour vivre, s'il savait demeurer chez soi avec plaisir, n'en sortirait pas pour aller sur la mer ou au siège d'une place. On n'achètera une charge à l'armée si cher, que parce qu'on trouverait insupportable de ne bouger de la ville; et on ne recherche les conversations et les divertissements des jeux que parce qu'on ne peut demeurer chez soi avec plaisir. Mais quand j'ai pensé de plus près, et qu'après avoir trouvé la cause de tous nos malheurs, j'ai voulu découvrir la raison, j'ai trouvé qu'il y en a une bien effective, qui consiste dans le malheur naturel de notre condition faible et mortelle, et si misérable, que rien ne peut nous consoler, lorsque nous y pensons de près. Blaise PASCAL

Pascal

L’homme est mortel , donc toutes ses activités sont vaines, et pourtant l’homme s’ agite beaucoup. C’est le constat paradoxale que dresse Pascal dans le fragment des Pensées étudié , écrite en 1670 et consacré au divertissement. Ce terme ici ne désigne pas seulement les loisirs agréables,  mais toutes les occupations qui détournent notre pensées de la mort : au sens étymologique, divertir signifie en effet détourner, distraire . Le but de la démonstration est de faire apparaitre que l’homme , sans le secours de la foi, est incapable de faire face a sa condition mortelle. L’ argumentation procède en quatre temps... 

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« - Donc en réalité le divertissement nous distrait juste du malheur, mais ne nous rend pas heureux. - Il n'y a pas de remède a notre condition , nous nous contentons juste de la cacher . c) Cette présentation pessimiste de l'humanité sert de point de départ a Pascal : - Il ne la démontre pas vraiment , c'est un postulat qu' il illustre. - Comme le montre l' emploi anaphorique de « de là » en début de paragraphe c'est a partir de cette vision pessimiste que Pascale va démontrer de manière implacable a quel point nos activité sont vaines . 2 Des activités vaines et désordonnées pour ne pas voir la vérité . a) Tout est bon pour chasser la pensée de la mort : - pour le montrer Pascal met sur le même plan des activités en énumération qui n'ont aucun rapport les unes avec les autres .

ex : vie a la cour, guerre , jeux et chasse, conversation des femmes… - La cause commune de toutes ces occupations c'est d oublier la tristesse de notre condition . - L'aspect commun de toutes ces occupations c'est leur caractère désordonné .

Les hommes sont affligés de trouble divers et énumérés : le DESORDRE , les DANGERS , et enfin le MAL . b) Tout cela fonctionne en antithèse avec le simple et unique remède . « demeurer en repos dans une chambre » .

Les maux sont horribles et la solution est unique et douce .

Ainsi Pascalsuggère que si l'homme se livre à des occupations si désordonnées et vaines , qui vont parfois contre leur propreintérêt et leur tranquillité , c'est qu'au fond , ils fuient quelque chose , en l'occurrence eux même .

Pascal nousprésente tous les évènements avant de nous en donner la cause unique, ce qui met encore en valeur l'image duchaos . c) Non seulement le comportement des hommes est désordonné , mais Pascal nous montre a quel point ilest paradoxale Les but ne sont en fait que des prétextes : -Il ne s'agit pas d'agir mais de fuir ( on n'en voulait pas si il était offert ) - Tout est faux : la « vrai béatitude » et le « bonheur » étant régis , nous l'avons vu, par la négation . - L' homme sait bien que le divertissement n'apporte pas le bonheur . - Le seul objet de notre quête c'est la distraction « On n'achètera une place à l'armée … » dans cette phrase la négation restrictive sépare les buts apparents des buts réelles .

- Le paradoxe est donc que les hommes ne cherchent pas ce qu'ils semblent désirer , ce qui est formulé assez brutalement à la fin du texte , on recherche en fait le tracas .

C'est-à-dire que l'homme désire la paixet recherche le tracas , il a peur de s'ennuyer si il trouve la paix .

Paradoxalement par peur, il s'ennuie - Si bien que les termes qui évoquent le repos deviennent péjoratifs « ce n'est pas cet usage mol et paisible … mais le tracas » .

On dirait que a paix trouble les hommes, et que le trouble les apaisent, ce quiest absurde, et le lecteur est obligé de les reconnaitre .

C est en effet sur ce paradoxe que Pascal construitune démonstration implacable , qui ne laisse aucune e Echappatoire 3 Une démonstration implacable. »

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