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Ondine de La Motte Fouqué

Publié le 05/04/2013

Extrait du document

 

Malgré une importante production littéraire, Ondine est la seule oeuvre de La MotteFouqué ( 1777-1843) qui soit demeurée très connue. Plusieurs artistes, tels que le musicien Ravel ou !'écrivain Giraudoux, s'en sont inspirés. Ondine, le personnage central de l'oeuvre, est condamnée au drame à cause de sa bonté ; elle est totalement dévouée à ses proches au point qu'elle en oublie ses propres intérêts, même face à ceux qui lui veulent du mal.

 

« EXTRAITS ~ ~~~~~~~ « Si cette méchante Demoiselle est ma fille, elle doit avoir une envie semblable à une violette entre les deux épaules.

» L'adoption d'Ondine par les pêcheurs Il nous restait cependant sur le cœur un gros sujet de préoccupation et de souci.

Notre dé­ cision fut tout de suite prise de garder et d'élever l'enfant trouvée, en lieu et place de notre chère petite noyée.

Mais comment sa­ voir si elle était baptisée ou non? Elle-même ne sut nous donner aucune indication à ce sujet.

Qu'elle fût une créature faite pour glorifier et réjouir Dieu, elle le savait bien, telle était sa réponse ordinaire, et qu'elle était disposée à se prêter à tout ce qui est de nature à glorifier et réjouir Dieu.

Nous avons fait alors, ma femme et moi, ce raisonnement:« Si elle n'est pas baptisée, il n'y a pas à hésiter; si elle l'est, eh bien! dans les bonnes choses, trop est moins dan­ gereux que pas assez.

» Nous cherchons donc un nom qui convienne à l'en­ fant, que nous ne savions pas encore comment appe­ ler.

L'idée nous vint finale­ ment que celui de Dorothée serait le mieux approprié, parce que j'avais entendu dire une fois qu'il signifie don de Dieu, et que Dieu nous l'avait envoyé ce don, comme consolation de notre grand chagrin.

Mais elle ne voulut pas en en­ tendre parler, et soutint que ses parents l'appelaient Ondine et qu'elle voulait continuer à être appelée Ondine.

Le lendemain des noces La fraîche lumière du matin réveilla les jeunes époux.

Ondine se cacha pudiquement sous sa couverture et Huldbrand resta al­ longé, méditant en silence, le regard perdu.

Toutes les fois qu'ils' était endormi au cours de la nuit, il avait été profondément troublé par d'étranges et effroyables rêves : visions de fantômes qui, ricanant sous cape, cher­ chaient à se travestir en belles femmes, qui tout à coup se trouvaient avoir une tête de dragon.

Et quand ces visions épou­ vantables le réveillaient en sursaut, il voyait au-dehors par la fenêtre la lumière de la lune blême et froide ; saisi d'effroi, il tournait son regard vers Ondine sur le sein de laquelle ils' était endormi, et qui reposait à côté de lui dans sa beauté et sa grâce inaltérée.

Le deuil n'est pas éternel Doit-on dire malheureuse­ ment ? Doit-on dire par bonheur ? C'est un fait : nos deuils ne sont pas éter­ nels ! J'entends parler ce­ pendant de nos vrais deuils, de nos deuils profonds, des deuils dont la source se confond avec celle de notre vie, de ceux dans lesquels nous nous identifions avec le disparu bien-aimé au point que pour nous il n'est disparu, que nous voulons consacrer à son image, toute notre vie durant, un culte vraiment religieux, jusqu'au moment où la barrière qui est tombée pour lui tombera aussi pour nous.

Sans doute, il est des êtres si bons qu'ils restent en effet les prêtres fi­ dèles d'un tel culte, mais ce culte lui-même n'est pourtant plus le premier deuil, le vrai deuil.D'autres images, des images étran­ gères s'y sont mêlées.

Nous faisons dans notre douleur même l'expérience de la ca­ ducité de toutes les choses de ce monde, et il me faut donc conclure : malheureusement nos deuils ne sont pas éternels.

« Bientôt elle fut confondue avec l'onde du Danube ...

» NOTES DE L'ÉDITEUR «Du paradis de la presqu'île à l'enfer du château, nous suivons les étapes de ce qui n'est plus que la caricature d'une quête.

De fuite en fuite, les héros essaient de trouver dans le paysage une paix qu'ils ne trouvent plus en eux.( ...

) L'éclairage particulier du thème d'Ondine chez Fouqué va être déterminé par la manière dont l'auteur va poser la relation entre l'être surnaturel et le milieu environnant.

Il crée une fiction, c'est-à-dire une histoire faisant vivre des personnages à prendre pour eux-mêmes, qui d'une part n'ont pas d'autre réalité matérielle que celle du papier, mais qui d'autre part existent dans l'esprit du lecteur, au moins pour le temps de la lecture, et renvoient à la réalité du monde.

Tout va dépendre de la nature de cette fiction.

» Françoise Ferlan, Le Thème d' Ondine dans la littérature et l'opéra allemands au «Dans Ondine, un problème moral et une dramatique histoire d'amour ajoutent leur intérêt, un intérêt psychologique, humain, à celui d'événements surnaturels qui invitent à une interprétation métaphysique, et l'heureuse rencontre de ces éléments, dans le cadre d'une histoire judicieusement proportionnée, fait de ce conte fantastique un récit vivant, qui peut aujourd'hui encore toucher les cœurs autant qu'intéresser l'esprit.» J.

Rouge, introduction à Ondine, Éd.

Montaigne, Paris, 1933.

1 B.N.

2, 3, 4, 5 lithos de Rackham I éd.

W.

Heinemann, Londres, 1909 x1xe siècle, Publications universitaires européennes, Peter Lang, Berne, 1987.

LA MOITE-FOUQUÉ 02. »

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