Olympiques, jeux (Antiquité)

Olympiques, jeux (Antiquité), jeux antiques grecs, créés au viii^e siècle av. J.-C.

Ancêtre des jeux Olympiques modernes (voir jeux Olympiques d’été et jeux Olympiques d’hiver), les jeux Olympiques grecs ont connu leur âge d’or aux v^e et iv^e siècles av. J.-C. Ils ont été interdits en 391 apr. J.-C., sur ordre de l’empereur romain Théodose I^er.

Les jeux Olympiques se disputent en été, tous les quatre ans (ou olympiades), dans la cité d’Olympie, qui abrite le plus important autel dédié au dieu Zeus. La première olympiade date de 776 av. J.-C., bien que des jeux se soient probablement tenus auparavant — on attribue leur fondation mythique à Héraclès.

Les jeux Olympiques sont ouverts à tout homme libre, citoyen grec : « Peut participer aux Jeux tout Grec libre de condition non coupable de crime et non chargé de malédiction divine. Que le monde soit délivré du crime et de l'assassinat et exempt du bruit des armes. « Au début de l’année des jeux, des envoyés parcourent le monde grec pour inviter les cités-États à payer leur tribut à Zeus, cet acte signifiant également le début de la Trêve sacrée entre les cités, qui dure deux mois. Les cités-États peuvent alors envoyer leurs délégations d’athlètes (préalablement entraînés depuis 10 mois) pour se mesurer aux autres, à la fois par la splendeur de leurs équipages et par leurs performances athlétiques.

À l’origine, au viii^e siècle av. J.-C., les jeux Olympiques — comportant des compétitions athlétiques et des épreuves de lutte — se déroulaient sur une seule journée. Il est attesté qu’à partir de 472 av. J.-C., les jeux durent cinq jours et comportent de nombreuses épreuves. L’ordre de ces épreuves n’est pas connu avec précision, mais l’on sait que le premier jour est consacré aux sacrifices et aux cérémonies religieuses en l’honneur de Zeus.

Le deuxième jour commence, selon toute probabilité, par les courses à pied, pour lesquelles les spectateurs se rassemblent dans le stadion (stade), un espace oblong fermé par des bancs de pierre en gradins — le stade est censé mesurer 600 fois le pied du héros Héraclès, soit 192,27 m.

Durant les autres jours se tiennent les compétitions de combat : lutte, pugilat (sorte de boxe) et pancrace (une combinaison des deux précédents). Dans les compétitions de lutte, l’objectif est de plaquer à trois reprises l’adversaire au sol. Le pugilat devient de plus en plus brutal ; alors que les pugilistes portent d’abord des bandelettes de cuir souple autour des doigts afin d’amortir les coups, on utilise ensuite du cuir lourd, parfois lesté de métal. Pour le pancrace — le plus exigeant des sports de combat —, la compétition se déroule jusqu’à ce que l’un des deux combattants reconnaisse sa défaite.

Réservées aux plus riches — chaque participant doit en effet posséder son cheval —, les courses de chevaux n’ont jamais connu de succès populaire. Il existe aussi des courses de char à quatre chevaux (quadriges).

C’est une série de cinq épreuves — dont enchaînement et méthode de désignation du vainqueur demeurent inconnus, malgré les nombreuses figurations parvenues jusqu’à nous (vases, sculptures, etc.) — : la course, le saut en longueur, le lancer du javelot, le lancer du disque et la lutte. Le disque est un plateau de bronze, probablement en forme de lentille ; le javelot est lancé à l’aide d’une bandelette enroulée autour du manche, ce qui provoque un mouvement rotatif améliorant la distance et la précision.

L’épreuve finale, très populaire, est une course en armure.

En guise de trophée, les vainqueurs reçoivent une palme ou une couronne d’olivier. À leur retour dans leur cité, ils sont accueillis triomphalement et à nouveau récompensés. Célébrés par les poètes, ils passent souvent le reste de leur vie aux frais de la cité.

Les jeux Olympiques sont les plus prestigieux et célèbres jeux auxquels se sont livrés les Grecs anciens, les trois autres étant les jeux Isthmiques (à Corinthe, en l’honneur de Poséidon), les jeux Pythiques (à Delphes, en l’honneur d’Apollon) et les jeux Néméens (à Némée, en l’honneur d’Héraclès).