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Objectivité ou subjectivité des valeurs ?

Publié le 03/04/2012

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Cependant il faut reconnaître que la valeur est subjective, c'est-à-dire que les choses et les personnes ne sont pas « de valeur " ou " sans valeur " d'une manière objectivement démontrable ou constatable ; les choses ont ou non de la valeur selon les sujets ; les individus ont ou non de la valeur selon celui qui juge. Même dans la présentation des valeurs comme réalités objectives, il faut mettre en cause la subjectivité collective (la conscience collective)...

« occupe cette fonction ou joue ce rôle.

La valeur du chef ou du sorcier dans telle tribu, correspondent à la « notoriété " ou à la « respecta­ bilité " qui, dans notre société, s'applique à tel individu ou à l'impor­ tance des titres qu'il détient, des diplômes qu'il possède, des postes qu'il occupe.

On peut aussi dire que la valeur d'une personne dépend de la qualité -- et de la valeur objective - du travail qu'elle accomplit.

On est ainsi amené à croire que la valeur est un donné, quelque chose qui existe effectivement et objectivement, et dont on n'a qu'à prendre connaissance, c'est-à-dire que l'on doit découvrir, percevoir, constater.

- III - Cependant il faut reconnaître que la valeur est subjective, c'est-à-dire que les choses et les personnes ne sont pas « de valeur " ou " sans valeur " d'une manière objectivement démon­ trable ou constatable ; les choses ont ou non de la valeur selon les sujets ; les individus ont ou non de la valeur selon celui qui juge.

Même dans la présentation des valeurs comme réalités objectives, il faut mettre en cause la subjectivité collective (la conscience collective) du groupe ; ce sont les besoins du groupe qui commandent.

Pour un groupe qui refuse tel objet (exemple refus de manger de la viande dans tel groupe religieux), cet objet n'a aucune valeur.

Si dans un groupe quelconque un individu n'a absolument ni besoin ni envie d'un objet, cet objet n'aura pour lui aucune valeur (son prix s'adres­ sera aux autres individus du groupe).

Si tel objet est vivement désiré et convoité par un individu, l'individu attribuera de la valeur à l'objet au point de vouloir l'acquérir ou le faire à n'importe quel prix.

Ainsi la valeur est subjective, elle est fonction du sentiment, du désir ou de la volonté d'un sujet.

Les choses n'ont de valeur que pour nous.

Chacun de nous «tient " à certaines choses (des souvenirs, des objets valorisés, des êtres aimés, des projets personnels pris «à cœur ") et c'est cela qui a alors « de la valeur "· Entre ces valeurs senti­ mentales personnelles et les valeurs du groupe, il y a une hiérarchie.

Des valeurs se superposent, d'autres sont en conflit, d'autres se neutralisent, d'autres se télescopent.

De la conscience individuelle à la conscience collective s'étagent plusieurs niveaux de valeurs.

Quant à la valeur des personnes, elle est éminemment subjective.

C'est seulement dans la mesure où l'on fait un transfert légitime entre la valeur des titres sociaux ou de la qualité du travail, ...

et l'auteur ou le détenteur, ...

que l'on peut croire objectiver la valeur d'une personne.

En fait cette valeur reste un possible et il lui incombe de la révéler ou de la justifier personnellement.

« La valeur n'attend pas le nombre des années "• elle n'attend pas forcémènt la consé­ cration officielle : Socrate était criminel pour ses juges et la valeur personnelle d'un artiste ou d'un héros reste souvent obscure et méconnue.

Ainsi la valeur n'est pas un " donné " comme les autres.

La valeur d'l}ne chose ou d'un individu n'est pas du même " ordre " que sa. »

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