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negro-spiritual ou gospel-song.

Publié le 29/10/2013

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negro-spiritual ou gospel-song. n.m., mots anglais désignant les chants sacrés individuels ou collectifs pratiqués dans les églises chrétiennes afro-américaines. On dit aussi spirituals et gospel. La différence entre ces deux termes est d'abord liée à l'origine des textes : psaumes de l'Ancien Testament pour les negro-spirituals ; adaptation des Évangiles pour le gospel-song (nom tiré de God Spell, « la Parole de Dieu «). Mais il faut aussi admettre une certaine filiation historique : l'existence des spirituals est attestée dès la fin du XVIIIe siècle ; les gospel-songs ne se sont développés que dans les années trente (surtout à partir de Chicago), grâce à l'essor du disque et de la radio. Un mode d'expression. Au temps de l'esclavage, le chant liturgique était la seule expression collective permise à la communauté noire : il apparaissait alors comme la manifestation la plus claire d'une évangélisation massive, premier pas vers la difficile intégration dans la société américaine. Les églises protestantes (surtout méthodistes et baptistes) ont su très tôt canaliser l'attrait irrésistible des peuples d'origine africaine pour les pratiques vocales. Mais les cantiques bibliques sont devenus aussi, par-delà leur fonction liturgique, des chants d'espoir sinon de révolte : la plupart des negro-spirituals utilisent des psaumes qui permettent une identification sous-entendue avec les Juifs asservis par Babylone ou par l'Égypte. Les principaux leaders politiques de la communauté afro-américaine (de Marcus Garvey à Jesse Jackson en passant par Martin Luther King) sont les chantres de cette catharsis collective comparable à celle du théâtre hellénique. Chantés pendant les offices, ou lors de grandes « conventions «, pique-niques religieux et célébrations de la Pentecôte (pinksters), les negro-spirituals ont aussi été associés, dès la seconde moitié du XIX e siècle, au développement de l'éducation. Ainsi, à partir de 1871, les tournées triomphales des Jubilee Singers de l'université noire de Fisk (à Nashville) ont représenté la première reconnaissance mondiale de la culture afro-américaine, malgré une certaine édulcoration de l'interprétation chorale. Ce type de negro-spirituals harmonisé à l'européenne, illustré notamment par des quatuors vocaux comme le Golden Gate Quartet, est resté le plus populaire. Depuis lors, cette musique sacrée n'a cessé de se développer, et aux États-Unis (mais aussi en Afrique et dans tout le monde anglophone) elle garde de nos jours une formidable vitalité. Elle a eu ses vedettes (Mahalia Jackson, Edwin Hopkins Singers, Marion Williams...). Mais les dizaines de millions de disques vendus chaque année sans aucune promotion ne reflètent que de très loin la réalité de sa pratique dans les églises, où elle ne cesse d'évoluer. En effet, la quintessence du negro-spiritual et du gospel-song réside dans la communion entre les solistes, le choeur et la communauté des fidèles. C'est dans cette communion qu'est contenue toute leur filiation avec les rituels africains : sermons enflammés du prédicateur (preacher) interrompu au gré des émotions et des témoignages-confessions (testifying) de chacun ; accompagnement instrumental très diversifié (percussion, orgue, cuivres, guitare et basse électriques) ; danses rituelles conduisant souvent à des manifestations de transe, notamment sous forme de rondes extatiques (le ring shout)... La plupart des grands musiciens de jazz ont découvert la musique dans ce contexte, et en ont tiré une bonne part de leur répertoire : en témoignent des disques célèbres comme le Louis and the Good Book, de Louis Armstrong, ou A Love Supreme, de John Coltrane. Les grands pionniers du rock noirs ou blancs (Elvis Presley comme Little Richard) ont été d'abord des interprètes de gospel-songs. La soul n'en est que la forme profane, pratiquée hors des églises par les chanteurs de negro-spirituals (Sam Cooke, Aretha Franklin, Marvin Gaye, Al Green...). En fait, toute la musique populaire postérieure aux années quarante dérive (autant que du blues individualiste des troubadours modernes) de ce chant d'espérance collective et de célébration de l'universel. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Armstrong Louis Art Ensemble of Chicago blues chant Coltrane William John Ellington (Edward Kennedy, dit Duke) Franklin Aretha Gaye Marvin Golden Gate Quartet Jackson Mahalia jazz - Une « musique d'art « d'essence populaire jazz - Une musique de couleur nuancée Johnson Robert King Martin Luther Morton (Ferdinand LaMenthe, dit Jelly Roll) Nashville-Davidson Presley Elvis soul-music swing Williams Marion Les livres Jackson Mahalia, page 2640, volume 5 negro-spiritual, page 3403, volume 6

« le Louis and the Good Book , de Louis Armstrong, ou A Love Supreme , de John Coltrane. Les grands pionniers du rock noirs ou blancs (Elvis Presley comme Little Richard) ont été d'abord des interprètes de gospel-songs.

La soul n'en est que la forme profane, pratiquée hors des églises par les chanteurs de negro-spirituals (Sam Cooke, Aretha Franklin, Marvin Gaye, Al Green...).

En fait, toute la musique populaire postérieure aux années quarante dérive (autant que du blues individualiste des troubadours modernes) de ce chant d'espérance collective et de célébration de l'universel. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Armstrong Louis Art Ensemble of Chicago blues chant Coltrane William John Ellington (Edward Kennedy, dit Duke) Franklin Aretha Gaye Marvin Golden Gate Quartet Jackson Mahalia jazz - Une « musique d'art » d'essence populaire jazz - Une musique de couleur nuancée Johnson Robert King Martin Luther Morton (Ferdinand LaMenthe, dit Jelly Roll) Nashville-Davidson Presley Elvis soul-music swing Williams Marion Les livres Jackson Mahalia, page 2640, volume 5 negro-spiritual, page 3403, volume 6. »

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