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Monsieur Charles Chevillet de Champmeslé

Publié le 30/12/2010

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1.  Résumé de  la Rue Saint Denys

Melle Margot a deux prétendants, J. Guindé, fils de son protecteur, et Damis. Or elle préfère Damis, elle invoque donc l’absence de son père pour retarder la communication de sa décision. S. Blaise, le valet de Mr Guindé, et Damis montent une mascarade pour retarder le projet de mariage de Melle Margot et de J. Guindé. Ainsi, Damis va engager un de ses amis chargé d’annoncer le retour de Mr Armosin, père de Melle Margot.  Or, le soir même du dîner qu’il offre pour confirmer le projet de mariage de son fils, Mr Guindé cherche à se débarrasser de son valet pour avouer en secret à son fils que tous leurs biens appartiennent en réalité à Mr Armosin. Ce dernier ayant simulé une banqueroute a laissé la gestion de ses affaires à Mr Guindé et « […] un beau soir, il fit un trou à la lune et prit congé de tout le monde sans dire adieu à personne «. Les Guindé cherchent avant tout à profiter des biens de Mr Armosin en s’assurant une alliance avec Melle Margot.

« cela.

Je dis qu'il se porte fort bien.

» A cet instant, Mr Armosin sort de son cabinet et rétablit la vérité. Il apprend que Damis, fils d'un banquier de ses amis, est amoureux de Melle Margot, et lui promet la main de sa fille. Date ou période de rédaction : 1682 Date de la première représentation : 17 juin 1682 Date de la première publication : édité à Paris par Pierre Ribou, Comédie-Française en 1735 2.

Commentaires L'auteur, Monsieur Charles Chevillet de Champmeslé quitta l'Hôtel de Bourgogne pour rejoindre le Théâtre Guénégaud.

C'est la fusion de ces deux théâtres qui donnera naissance à la Comédie-Française.

Juste aprèsla création de la Comédie-Française ordonnée par le Roi, Champmeslé va écrire la grande majorité de sespièces.

Parmi celles-ci, figure La Rue Saint Denys, rédigée en 1682.

Elle est classée comme étant la quatrième pièce de Champmeslé. Sa vie personnelle, les mœurs de l'époque interviennent certainement dans le choix des thèmes de son œuvre.

Etant lui-même fils d'un marchand, il a voulu se venger de tous ceux qui se sont moqués de luidans sa jeunesse parce qu'il avait décidé de devenir écrivain.

(Scène 9) « Est-ce à faire à un Marchand Bonnetier de dire des Tragédies ».

L'influence qu'il subit s'enrichit aussi certainement de l'expérience de ses contemporains. Lors de la composition de ses pièces, l'auteur s'est probablement inspiré en particulier deMolière, qui fut son “modèle”.

En effet, dans sa pièce, Champmeslé emprunte ou déguise certains élémentsinventés par Molière.

Notamment la surdité de Mr Guindé fait référence au Misanthrope , et à sa célèbre phrase “je ne dis pas cela”.

De même, J.

Guindé, voulant à tout prix se faire passer pour un noble, n'est passans rappeler les prétentions ridicules de Mr Jourdain comme lui, marchand, dans le Bourgeois gentilhomme . Mais encore, l'introduction de bohémiens se retrouve dans L'Etourdi et dans Le Malade imaginaire.

Enfin, le Damis de Champmeslé brosse le portrait de J.

Guindé à la façon de Célimène qui décrit Damis (contraction de « des amis ») dans le Misanthrope , «[…] guindé sans cesse ; et dans tous ses propos, on voit qu'il se travaille à dire de bons mots ».

Il semble que Champmeslé ait tenté de stéréotyper ses personnages en les affublant de noms peu flatteurs (Poulailler, Guindé), un peu à la manière de Molière dans L'Amour médecin. En outre, on découvre au fil de la pièce d'autres éléments empruntés à divers auteurs contemporains, etnotamment encore dans le domaine des noms de personnage, on trouve “Boisdouillet”, nom inventé par Donneau de Visé dans Le Gentilhomme guespin. On remarque l'intervention d'un témoin qui annonce sa mort à une personne bien vivante comme dans Le Parasite de Tristan l'Hermi te mais aussi chez Quinault dans La Mère coquette. En ce qui concerne l'écriture et la forme, on constate que les scènes sont de longueurs très inégales.

La Rue Saint Denis est écrite en prose avec cependant quelques passages en vers, en octosyllabes ou en décasyllabes, dits par M Boisdouillet, l'oncle de J.

Guindé.

De courts monologues sont introduits tout aulong de la pièce, notamment à partir de la scène 10, lorsque Mr Armosin arrive à Paris. La première représentation de la pièce a lieu jouée au théâtre Guénégaud.

Vraisemblablement, du fait du nombre minime de représentations, la quantité de renseignements disponibles sur le décor et le jeu desacteurs, les didascalies sont très réduites.

Cependant, dans les années 1680, la tendance majeure est audécor unique et uni.

Au cas où la pièce permettait quelques “licences spatiales”, c'est-à-dire, plusieurs lieuxséparés par une courte distance, de manière à conserver la vraisemblance, les décorateurs recouraient à ladécoration successive, ou au changement de décor en cours de représentation, ce qui est vérifié avec la. »

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