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MAROC & CRISE

Publié le 08/03/2014

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maroc

INTRODUCTION 

 

Le Maroc comme le reste du monde n'échappe pas à la crise que traverse l'économie mondiale. Pourtant au début beaucoup d'analystes s'accordaient à dire que l'effet de la crise mondiale sera limitée et que la croissance que connais le Maroc depuis plusieurs années ne va pas être affecté. 

 

Aujourd'hui on s'aperçoit que la réalité est toute autre. Le Maroc qui a ouvert son économie au tourisme et aux investissements directs étrangers (IDE) notamment est donc touché fatalement par le ralentissement des investissements à l'échelle international. 

 

Certes le Maroc ne connaitra pas de récession comme beaucoup d'autres pays européens mais les projets et les investissements en cours ou futures sont freinés par la situation morose des principaux investisseurs étrangers du pays (la France et l'Espagne). 

 

Le Maroc ne peut donc être à l’abri de ce qui se passe au monde, les risques d’un atterrissage des IDE sont réels, les effets sur l’économie marocaine sont les conséquences d’une économie mondialisée. 

 

Au-delà de ce constat et à la lumière de ce climat de transmission de la crise, l’objet de ce travail est de répondre la question suivante : 

 

Face à la faillite du système financier international, l’attractivité du Royaume en matière d’investissements étrangers directs (IDE) serait-elle en train de s’essouffler ? 

 

Pour ce faire des éléments de réponses sont apportés dans le cadre de cet exposé en quatre parties : 

 

I- IDE: tendances (mondiale et régionale) et perspectives 

 

II- Les déterminants des IDE au Maroc 

 

III- l’évolution des IDE au Maroc dans la crise 

 

IV- les mesures prises pour réduire les effets de la crise sur les IDE 

 

SOMMAIRE 

 

I/ IDE: tendances (mondiale et régionale) et perspectives 

 

L'investissement direct à l'étranger (IDE) et l'activité étrangère des firmes multinationales se développent à un rythme soutenu. Les entreprises recourent à l'IDE lorsque leurs avantages spécifiques surpassent tous les désavantages liés à l'exploitation d'un marché étranger et que, tout bien considéré, le pays d'accueil présente pour elles un avantage de situation. De tels investissements sont susceptibles de se substituer directement aux échanges, et également d'accroître la compétitivité des firmes en question sur le marché d'accueil, en favorisant les exportations en provenance du pays investisseur : l'ide s'avère alors complémentaire des échanges internationaux. Ainsi, la production internationale des filiales de sociétés étrangères supplante les exportations sur les marchés mondiaux des biens et des services, et elle croît plus rapidement. L'ide et les exportations continueront de croître à mesure que les consommateurs, les producteurs, les fournisseurs et les gouvernements des divers pays deviendront plus interdépendants. Cela découle d'un processus dit de mondialisation qui résulte de nombreux changements, et notamment de percées technologiques et d'innovations sur le plan financier. 

 

A/ Tendance mondiale (par niveau de développement) . 

 

La structure mondiale des IED se modifie sous l´effet de la réduction des flux à destination et en provenance des pays développés. 

 

Les flux mondiaux d’IED ont partout été gravement perturbés par la crise financière et économique qu'a connu le monde ces dernières années. 

 

Les entrées d´investissement étranger direct (IED) et les fusions et acquisitions transfrontières - le principal mode de l´IED - se sont effondrées dans le monde au dernier trimestre de 2008 et le recul a continué en 2009. Au premier trimestre de 2009, les entrées d´IED ont chuté de 44 % et les fusions et acquisitions de plus de 40 % par rapport à la même période de l´année précédente. 

 

Avec l’aggravation de la crise économique et financière, les flux mondiaux d’IED sont tombés d’un niveau historique de 1 milliard 979 millions de dollars en 2007 à 1 milliard 700 millions de dollars en 2008 – en baisse de 14 % - jusqu'à moins de 1 milliard 200 millions de dollars en 2009. 

 

En cette année, le mouvement s’est accentué: selon des données préliminaires portant sur 96 pays, les entrées d’IED affichaient un recul de 44 % au premier trimestre de 2009 par rapport à la même période de 2008. La lente reprise attendue en 2010 (avec un redressement d'environ 1 milliard 400 millions de dollars) devrait néanmoins s’accélérer en 2011 (à quelque 1 milliard 800 millions de dollars). 

 

Figure 1. Entrées d’IED, par trimestre, 2007-2009 (en milliards de dollars)[1] 

 

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Source : CNUCED, World Investment Report 2009 

 

Le recul global observé en 2008 ne s’est pas manifesté de la même manière dans les trois grands groupements économiques − pays développés, pays en développement et pays en transition de l’Europe du Sud-est et de la Communauté d'états indépendants (CEI) − traduisant un impact initial différent de la crise. 

 

Dans les pays développés, où la crise financière a éclaté, les flux d’IED ont chuté en 2008, alors qu’ils continuaient d’augmenter dans les pays en développement et les pays en transition. 

 

Au premier semestre de 2008, les investissements à destination des pays en développement et des pays en transition ont fait un bond en avant en résistant mieux à la crise financière que les pays développés, leurs systèmes financiers étant moins imbriqués dans les systèmes bancaires très ébranlés des Etats-Unis et de l’Europe. 

 

Leur part dans les flux mondiaux d’IED passant à 43 % en cette période. Cette poussée s’explique en partie par une forte baisse des flux d’IED vers les pays développés (29 %). 

 

La baisse de 29 % des flux d’IED vers les pays développés en 2008 est surtout imputable à la chute des ventes par fusions-acquisitions internationales qui, après cinq années d’euphorie, ont reculé de 39 %. En Europe, ces opérations ont diminué de 56 % et au Japon de 43 %. Les opérations de très grande envergure − d’une valeur supérieure à un milliard de dollars − se sont particulièrement ressenties de la crise. 

 

Toutefois, L’écart semble s’être comblé au second semestre de 2008 et au début de 2009, le ralentissement économique mondial a rattrapées les pays en développement et des pays en transition de l’Europe du Sud-est et de la CEI, avec pour conséquence une baisse des flux d’IED dans toutes les régions du monde. Les données dont on dispose montre bien que la crise mondiale a eu un impact généralisé et important dans tous les groupements économiques sur les investissements étrangers directs. Les flux d´investissements à destination des pays en développement et en transition sont aussi en déclin à partir de 2009. 

 

Les entrées d’IED au premier trimestre de 2009 ont reculé de 24 % par rapport au trimestre précédent, tandis que les opérations de fusion-acquisition internationales réalisées au premier semestre de 2009 étaient en recul de plus de 40 % par rapport au second semestre de 2008. 

 

On constate donc, que Les profondes modifications survenues dans la structure des IED pendant l’année écoulée ont bouleversé le classement des principaux pays d’accueil et d’origine. Si, en 2008, les États-Unis ont gardé leur place de premier pays d’accueil et d’origine, beaucoup de pays en développement et de pays en transition sont devenus d’importants bénéficiaires et investisseurs, représentant 43 % des entrées et 19 % des sorties globales d’IED. Un certain nombre de pays européens ont reculé dans le classement tant en termes d’entrées que de sorties, le Royaume-Uni perdant ainsi sa place de premier pays européen d’accueil et d’origine d’IED. Le Japon a, pour sa part, amélioré sa position en tant que pays d’origine (fig. 2). 

 

Figure 2. Entrées et sorties d’IED dans les 20 premiers pays ou territoires, 2007-2008 

 

(En milliards de dollars) 

 

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En 2008, les flux d’IED vers les pays économiquement et structurellement faibles − pays les moins avancés (PMA), pays en développement sans littoral et petits états insulaires en développement – se sont accrus de 29 %, 54 % et 32 %, respectivement. Toutefois, en raison des caractéristiques de ces trois groupes de pays, et notamment de leur dépendance à l’égard d’un éventail plutôt étroit de produits d’exportation qui ont été victimes d’une chute de la demande dans les pays développés, la crise a exposé au grand jour les difficultés qu’ils avaient à attirer des IED. Dans le cadre de stratégies de diversification, ces pays voudront donc peut-être encourager des IED dans des secteurs moins exposés à des fluctuations cycliques, tels certaines branches d’activité liées à l’agriculture, en particulier denrées alimentaires et boissons. 

 

Répartition sectorielle des IDE. 

 

La baisse des flux d’IED vers les pays développés a été plus prononcée dans le secteur manufacturier et le secteur des services, si l’on en juge par les données sur les fusions-acquisitions internationales, tandis que les regroupements et fusions dans les industries extractives et la participation croissante de grandes sociétés de pays en développement (en particulier chinoises) contribuaient à l’augmentation de l’IED dans le secteur primaire en 2008. 

 

Selon les données disponibles sur les fusions-acquisitions internationales par secteur, les IED n’ont augmenté (en valeur) en 2008 que dans un petit nombre de secteurs: produits alimentaires, boissons et tabacs, avec le rachat par Stichting Interbrew (Belgique) pour 52 milliards de dollars de la société Anheuser Busch (ةtats-Unis); instruments de précision; industries extractives et pétrole; véhicules à moteur et autres matériels de transport; services aux entreprises; autres services; agriculture, chasse, sylviculture et pêche; coke, pétrole et combustibles nucléaires; et administration publique et défense. 

 

Globalement, la valeur des fusions-acquisitions a augmenté de 17 % en 2008, dans le secteur primaire, alors que dans le secteur manufacturier et le secteur des services − qui représentent la plus grande partie du stock intérieur d’IED au niveau mondial − elle reculait de 10 % et 54 %, respectivement. 

 

Les secteurs moins sensibles au cycle conjoncturel et opérant sur des marchés où la demande est stable (agro-industries et nombreux secteurs de services) et ceux qui ont des perspectives de croissance à plus long terme (secteur pharmaceutique) seront sans doute le moteur de la prochaine expansion des IED. De plus, au lendemain de la crise, lorsque l’économie mondiale sera en voie de rétablissement, la sortie des fonds publics des secteurs en difficulté pourrait bien déclencher une nouvelle vague de fusions-acquisitions internationales 

 

B/ Tendances régionales 

 

En Afrique, les investissements étrangers ont atteint un niveau sans précédent (27%), leur stock a ainsi été porté à 511 milliards de dollars, ce qui constitue un nouveau record en dépit de la crise économique et financière mondiale. Les fusions-acquisitions internationales, dont la valeur a plus doublé en 2008, ont largement contribué à cet accroissement des entrées d’IED, malgré les problèmes de liquidités au niveau mondial. 

 

L’envolée généralisée des marchés des produits de base l’année précédente a été déterminante à cet égard. Parmi les principaux bénéficiaires figuraient de nombreux pays producteurs de ressources naturelles ayant attiré une part importante des flux d’IED vers la région ces dernières années, mais aussi quelques nouveaux venus riches en matières premières. 

 

En 2008, les entrées d’IED ont augmenté dans toutes les sous-régions de l’Afrique, à l’exception de l’Afrique du Nord. Si l’Afrique australe a attire près d’un tiers de ces investissements, ce sont les pays d’Afrique de l’Ouest qui ont enregistré le plus fort taux de progression, se taillant la part du lion avec une augmentation de 63 % par rapport à 2007. Les pays développés ont été les principales sources d’IED à destination de l’Afrique, mais leur part dans le stock d’IED a diminué au fil du temps. 

 

En 2009, on assistera sans doute à un recul des flux d’IED vers l’Afrique après six années de hausse ininterrompue. Les principales raisons en sont le ralentissement de l’économie mondiale, la baisse des prix mondiaux des produits de base et l’aggravation de la crise financière dans beaucoup de pays développés et de pays en développement à croissance rapide. Toutefois, l’optimisme qui prévaut en ce qui concerne l’évolution des prix mondiaux des produits de base pourrait avoir un effet positif sur les IED à moyen terme. 

 

En Asie du Sud, de l’Est et du Sud-est, les flux d’IED ont encore fortement progressé en 2008 (17 %), atteignant un nouveau record de 300 milliards de dollars. Les données disponibles pour le début de l’année 2009 révèlent néanmoins un ralentissement important et font peser des doutes sur les perspectives à court terme. 

 

Au niveau sous-régional, la croissance des IED en année pleine a été de 49 % en Asie du Sud, 24 % en Asie de l’Est et 14 % en Asie du Sud-est, (187 milliards de dollars et 60 milliards de dollars, 51 milliards de dollars, respectivement). Les flux d’IED vers les principales puissances économiques de la région ont aussi beaucoup varié: ils ont explosé en Chine, en Inde et en République de Corée, ont continué de progresser à Hong Kong (Chine), ont légèrement reculé en Malaisie et en Thaïlande, et se sont effondrés à Singapour et dans la province chinoise de Taiwan. La Chine, où les IED ont atteint un niveau historique (108 milliards de dollars), est devenue le troisième bénéficiaire d’IED dans le monde, l’Inde − avec 42 milliards de dollars −, se classant pour sa part au 13e rang. Sur fond de crise financière mondiale, la capacité des deux plus grands pays émergents d’attirer des IED a remodelé la structure mondiale des flux. Bien que les flux d’IED vers ces deux pays se ressentent inévitablement de la crise, les perspectives à moyen terme et à long terme restent encourageantes. De ce fait la Chine et l’Inde ont été classé aux 1er et 3e rangs, respectivement, des destinations les plus attrayantes. 

 

Les IED dans le secteur des services ont continué de monter en puissance en Asie du Sud, de l’Est et du Sud-est en 2008, comme en témoigne l’augmentation de la valeur des fusions-acquisitions internationales dans le secteur. Dans certains pays de la région, les services ont accueilli la majeure partie des IED, même si, dans le secteur bancaire, ces investissements ont plongé en raison de la crise financière mondiale. En Chine et en Inde, les IED dans les services, notamment les infrastructures et la distribution, sont augmenté. Wal-Mart (États-Unis) a ouvert son premier magasin en Inde en 2008 et prévoit d’en ouvrir 15 autres dans les années qui viennent. 

 

Au début de 2009, les IED chinois ont continué d’augmenter. Grâce aux fortes fluctuations de change et à la baisse des prix des actifs à l’étranger due à la crise, les entreprises chinoises ont en effet eu la possibilité de réaliser des opérations de fusion-acquisition. Dans les autres grands pays de la région, en revanche, les sorties d’IED se sont dans l’ensemble ralenties au début de 2009, la crise ayant fortement réduit la capacité et la motivation de nombreuses STN de ces pays. 

 

Les fusions-acquisitions internationales réalisées par des entreprises d’Asie du Sud, de l’Est et du Sud-est dans des pays développés ont continue d’augmenter. Dans le secteur primaire, en plus des sociétés pétrolières, de grandes sociétés minières et métallurgiques chinoises et indiennes se montrent de plus en plus déterminées à acquérir des actifs à l’étranger. C’est ainsi qu’en coopération avec Alcoa (États-Unis), Chinalco (Chine) a acquis 12 % du capital du groupe Rio Tinto plc (Royaume-Uni) pour un montant de 14 milliards de dollars en 2008. Dans le secteur manufacturier, Tata Motors (Inde) a récemment déboursé 2,3 milliards de dollars pour faire l’acquisition de Jaguar Cars (Royaume-Uni). Parmi les grandes transactions conclues dans le secteur des services, on peut citer l’entrée de Temasek Holdings (Singapour) dans le capital de Merrill Lynch (États-Unis). 

 

Les flux d’IED en Asie occidentale ont continué d’augmenter en 2008 pour la sixième année consécutive. Ils ont progressé de 16 % pour s’établir à 90 milliards de dollars, en raison principalement d’une hausse importante des IED en Arabie saoudite (57 %, s’établissant à 38 milliards de dollars), en particulier dans l’immobilier, la pétrochimie et le raffinage de pétrole. Cela a conforté le pays dans sa position de premier bénéficiaire de la région. Dans les autres pays de la région, la progression des IED a été inégale. Elle a par exemple été négative en Turquie et dans les émirats arabes unis, deuxième et troisième pays bénéficiaires d’IED. En Turquie, les investissements sont tombés à 18 milliards de dollars, soit une chute de 17 % par rapport au niveau exceptionnel atteint en 2007 grâce à plusieurs très grosses opérations de fusion-acquisition internationales dans le secteur financier. Dans les émirats arabes unis, les flux d’IED ont reculé de 3 %, pour s’établir à 14 milliards de dollars, en raison des dommages considérables infligés par la crise financière et économique mondiale aux secteurs du tourisme, de l’immobilier et des services bancaires de Doubaï. Depuis le troisième trimestre de 2008, le très net recul des prix du pétrole et l’assombrissement des perspectives économiques mondiales ont tempéré l’optimisme qui avait animé la région durant les six années écoulées. Les projets de développement sont touchés de plein fouet par le resserrement du crédit au niveau mondial. Le nombre de banques internationales disposées à financer des projets dans les pays du Conseil de coopération du Golfe s’étant réduit comme peau de chagrin, de grands projets industriels et infrastructurels ainsi que des projet dans le secteur du pétrole et du gaz, qui font largement appel aux IED, ont été remis à plus tard. Cette situation risque fort de réduire le niveau des flux d’IED en 2009. 

 

L’immobilier, la pétrochimie, le raffinage de pétrole, le bâtiment et le commerce sont les secteurs qui ont attiré le plus d’IED dans les deux premiers pays bénéficiaires de la région, à savoir l’Arabie saoudite et la Turquie, qui ont, à eux deux, représenté 63 % des flux totaux en 2008. Les investissements ont atteint 10,9 milliards de dollars (+120 %) dans le secteur de l’immobilier, 12 milliards de dollars (+37 %) dans le secteur du raffinage et de la pétrochimie, 3,7 milliards de dollars (+104 %) et dans le secteur du bâtiment et 2,9 milliards de dollars (+154 %) dans le secteur du commerce. 

 

Les IED en provenance d’Asie occidentale ont chuté de 30 % en 2008, pour s’établir à 34 milliards de dollars, principalement en raison de l’effondrement (45 %) de la valeur des acquisitions nettes réalisées par des STN de la région. Les plus fortes diminutions ont été enregistrées en Arabie saoudite (de 13 milliards de dollars à 1 milliard de dollars) et au Qatar (de 5,3 milliards de dollars à 2,4 milliards de dollars). En raison des Lourdes pertes provoquées par la crise mondiale, les investisseurs sur les marches extérieurs se montrent désormais plus prudents et ont, pour certains, recentré leurs investissements sur leur propre économie nationale frappée par la crise. 

 

Par ailleurs, la contraction des marchés des capitaux ont offert de nouvelles possibilités d’investissement à des organismes contrôlés par l’état. Certains, tels les fonds souverains de l'émirat d’Abou Dhabi, ont déjà pris quelques modestes participations qui vont dans le sens des objectifs de développement économique de leur pays. Ce type d’initiative laisse présager une augmentation des sorties d’IED en 2009. 

 

En Amérique latine et aux Caraïbes, les entrées d’IED ont augmenté de 13 % pour atteindre 144 milliards de dollars en 2008, et ce, malgré la crise financière et économique mondiale. La progression dans les sous-régions a été inégale: l’IED a augmenté de 29 % en Amérique du Sud − où 49 % d’un total de 92 milliards de dollars ont été investis au Brésil − et baissé de 6 % en Amérique centrale et dans les Caraïbes. Cet écart est dû au fait que la crise n’a pas eu les mêmes incidences sur les pays des deux sous-régions: 

 

L’Amérique centrale et les Caraïbes ont directement subi le contrecoup du ralentissement économique aux Etats-Unis, alors que l’Amérique du Sud −davantage tributaire de recettes d’exportation de produits de base − n’a été frappée que plus tard, lorsque les prix des produits de base ont décroché. Les activités liées aux ressources naturelles sont restées le secteur de prédilection des IED en Amérique du Sud, et on observe une tendance similaire en Amérique centrale et dans les Caraïbes. Les investissements dans le secteur de l’extraction de métaux, en particulier, ont explosé en 2008, les fusions-acquisitions internationales s’élevant à 9 milliards de dollars en valeur nette, soit huit fois plus que l’année précédente. En revanche, la valeur des fusions-acquisitions internationales dans le secteur du pétrole et du gaz est devenue négative, en raison des cessions réalisées par des sociétés étrangères et de nationalisations. Dans le secteur manufacturier, l’IED a baissé à cause d’une forte baisse des flux à destination de l’Amérique centrale et des Caraïbes, où les activités manufacturières à vocation exportatrice sous contrôle étranger sont étroitement liées au cycle économique aux États-Unis. En Amérique du Sud, les flux d’IED dans le secteur manufacturier, fortement concentrés dans des activités liées aux ressources naturelles et davantage axés sur le marché intérieur et sur des marchés d’exportation autres que les États-Unis, ont été plus ou moins stables. 

 

L’IED en provenance de l’Amérique latine et des Caraïbes a augmenté de 22 % en 2008, pour atteindre 63 milliards de dollars, sous l’effet de l’essor des investissements à l’étranger de l’Amérique du Sud (en augmentation de 131 %), qui a compensé la baisse de 22 % des IED de l’Amérique centrale et des Caraïbes. C’est le Brésil, dont les IED ont atteint 20 milliards de dollars, qui a affiché la plus forte augmentation (189 %), tandis que les investissements du Mexique s’effondraient pour s’établir à 686 millions de dollars, contre 8 milliards de dollars l’année précédente. La valeur des acquisitions internationales nettes réalisées par des sociétés mexicaines a été négative en 2008 (-358 millions de dollars), indiquant que la valeur des ventes de filiales étrangères de STN basées au Mexique a été supérieure à la valeur de leurs achats de sociétés étrangères. 

 

En Amérique latine et aux Caraïbes, les flux d’IED devraient diminuer en 2009 à mesure que les effets de la crise financière et économique se propagent dans la région. 

 

Les flux d’IED vers l’Europe du Sud-est et la CEI ont augmenté pour la huitième année consécutive, pour atteindre un montant record de 114 milliards de dollars, et ce, malgré la tourmente financière et les conflits qui font rage dans certaines zones de la région. Les investissements ont enregistré une progression rapide dans les deux sous-régions, surtout au premier semestre de 2008. Si, en Europe du Sud-est, les privatisations des actifs restants de l'état ont encore attiré la plupart des investissements, dans la CEI, les STN ont surtout cherché à s’implanter sur des marchés locaux en expansion et à profiter des occasions offertes par la libéralisation de certains secteurs d’activité. 

 

Les entrées d’IED ont continué d’être inégalement réparties, trois pays (Fédération de Russie, Kazakhstan et Ukraine par ordre d’importance) absorbant 84 % des flux totaux. Les larges investissements réalisés dans le secteur libéralisé de la production d’électricité ainsi que dans l’automobile et l’immobilier expliquent en partie le volume important des IED en Fédération de Russie, même si ceux-ci sont, pour la plupart, restés axés sur des projets liés aux ressources naturelles. Les IED dans le secteur du pétrole et du gaz naturel au Kazakhstan et dans le secteur bancaire et la sidérurgie en Ukraine ont entraîné une hausse des investissements d’IED dans ces deux pays en 2008. 

 

Le ralentissement de la croissance économique dans tous les pays de l’Europe du Sud-est et de la CEI et la baisse des prix des produits de base, conjugués au tarissement des grands projets de privatisation, ont eu pour conséquence une forte diminution de l’IED dans la région. Les données préliminaires concernant les IED et les fusions-acquisitions internationales pour le premier trimestre de 2009 confirment ce pronostic. 

 

Caractéristiques structurelles de la baisse des IED 

 

A la fin de 2008 et dans les premiers mois de 2009, des baisses importantes ont été enregistrées pour chacune des trois composantes des entrées d’IED: prises de participation, autres formes d’apport en capital (principalement prêts intragroupe) et réinvestissement de bénéfices. 

 

Les prises de participation ont chuté en même temps que les fusions-acquisitions internationales. La baisse des bénéfices des filiales étrangères a entraîné une diminution des bénéfices réinvestis, d’où une chute de 46 % des IED en provenance des pays développés au premier trimestre de 2009. Dans certains cas, la restructuration de la société mère a entraîné le remboursement des prêts en cours par les filiales étrangères et une réduction des flux nets de capitaux intragroupe entre la société mère et ses filiales étrangères. Il est inquiétant de constater que la baisse des investissements directs est aujourd’hui proportionnellement plus importante que lors de la précédente crise. 

 

Depuis le milieu de 2008, les désinvestissements, notamment les rapatriements d’investissements, les prêts intragroupe filiale-société mère et le remboursement des dettes contractées auprès de la maison mère, ont dépassé les flux bruts d’IED dans un certain nombre de pays. Ainsi, en Allemagne en 2008, le montant des désinvestissements ou désengagements s’est élevé à 110 milliards de dollars, soit 40 % des flux bruts d’IED. Durant le premier semestre de 2009, les cessions de sociétés étrangères à d’autres sociétés (qu’elles soient basées dans un pays d’accueil, le pays d’origine ou un pays tiers) ont représenté près du tiers de toutes les opérations de fusion-acquisition internationales. Ce phénomène a accentué la contraction des flux d’IED. Si les opérations de désinvestissement ne sont pas rares (entre un quart et quatre cinquièmes de tous les projets d’IED), elles se multiplient pendant une crise. Et, cette fois-ci les motifs n’ont pas manqué: réduction des coûts de fonctionnement, abandon d’activités non essentielles, voire participation à une restructuration de toute la branche. 

 

Dans l’ensemble, les investissements de création de capacités (nouveaux investissements et développement d’équipements existants) ont bien résisté en 2008, mais ils ont, eux aussi, succombé à la crise à partir de la fin de l’année. 

 

C/ Les perspectives en matière d’IED 

 

Les perspectives mondiales pour 2009 sont maussades. Les entrées d’IED devraient tomber en dessous de 1 milliard 200 millions de dollars, avant de remonter lentement en 2010 jusqu’à 1 milliard 400 millions de dollars, puis de s’accélérer en 2011 pour atteindre un niveau qui, selon les estimations, pourrait approcher les 1 milliard 800 millions de dollars, soit environ le montant de 2008. 

 

La majorité (58 %) des grandes STN ont indiqué leur intention de réduire leurs IED en 2009 par rapport à 2008, près d’un tiers (plus de 30 %) anticipant même une forte baisse de leurs investissements. Au vu de la diminution de 44 % des entrées d’IED dans le monde au premier trimestre de 2009 par rapport à la même période de l’année précédente, les flux effectifs à la fin de 2009 pourraient être bien plus faibles qu’en 2008. 

 

II/ Les déterminants des IDE au Maroc 

 

L’attractivité est une question complexe. L’investisseur étranger peut être influencé par un ensemble de facteurs : le coût et la qualité de la main-d’œuvre ; la taille du marché et son degré d’ouverture, la qualité des infrastructures et des institutions ; la productivité du travail et le coût de transport ; la politique fiscale et de change et enfin une bonne définition ainsi que le respect des droits de propriété. 

 

Qu’en est-il du cas marocain ? Tout d’abord, il est bien établi que les IDE à destination du Maroc sont très dépendants des opérations de privatisation. Des études ont montré que les investisseurs étrangers attirés uniquement par la politique de privatisation et également par les mesures d’incitation fiscale et financière sont irréguliers, volatils et non durables. Ces caractéristiques bien qu’essentielles, ne sont pas suffisantes au décollage économique du Maroc. Dans ce sens, le Maroc devrait accroître le niveau d’IDE au-delà des simples privatisations d’entreprises publiques. 

 

Quant aux autres facteurs d’attractivité, l’analyse de la structure industrielle du Maroc montre que le faible coût du travail a un effet positif sur le potentiel d’attractivité du Maroc. En plus, la présence d’une main-d’œuvre – de plus en plus – qualifiée est également un facteur d’investissement, notamment dans les industries à haute intensité technologique comme l’aéronautique et l’électronique. Ce résultat nous permet de déduire que les politiques d’investissement dans le capital humain ont un impact positif et doivent être renforcées. Ces politiques auront un double effet dans la mesure où elles permettront d’attirer les IDE et également de maximiser leurs retombées positives. 

 

Pour les entreprises étrangères exportatrices, la réduction des coûts de transport et l’ouverture de l’économie marocaine sont des atouts d’implantation considérables. À ces éléments s’ajoute le rôle joué par le taux de change. Dans ce cadre, un euro fort est un élément très favorable pour attirer les entreprises exportatrices européennes. Par ailleurs, les entreprises étrangères, telles Bel et Danone dans l’agroalimentaire ou encore Aventis dans la pharmacie, investiront d’autant plus pour le marché local que le pouvoir d’achat marocain augmentera. 

 

La densité industrielle qui se définit par l’existence de grands groupes multinationaux comme Philips, SHELL, CIOR, Renault semble également jouer un rôle majeur pour le renforcement de l’attractivité. En outre, les entrepreneurs sont également très sensibles à la qualité de l’infrastructure. Les coupures de courant et la cherté des coûts de l’énergie sont souvent citées comme des facteurs qui menacent le développement du tissu industriel et économique du Maroc. 

 

Au-delà de ces facteurs sectoriels, il convient de souligner l’importance des institutions dans l’amélioration du climat d’investissement. La mauvaise qualité des institutions, les difficultés d’accès au foncier et la complexité des procédures représentent un frein à l’IDE. Les études ont montré qu’une économie rentière corrompue, fermée et mal-gouvernée, est caractérisée par des coûts administratifs plus élevés, ce qui réduit inévitablement son attractivité. 

 

La bureaucratie continue d’être un handicap majeur qui nuit négativement à l’attractivité du Maroc. L’Economiste (2008) indique que l’entreprise Promod menace de quitter le Maroc pour cause de non respect des délais de livraison. En outre, le rapport « Doing Business au Maroc «, réalisé par la Banque Mondiale en 2008 pour étudier les réglementations qui favorisent l’activité économique et celles qui la limitent, montre que l’octroi de licences ainsi que l’exécution des contrats au Maroc nécessitent respectivement 163 et 615 jours contre une durée de 93 et 565 en Tunisie. Le Maroc devrait être en mesure de réduire le nombre de jours nécessaires pour le déroulement des affaires. Le même rapport indique qu’Agadir est la région qui enregistre la meilleure performance et qu’il y a un très fort besoin de réformes dans toutes les régions du pays. La multiplication des tribunaux de commerce ou des guichets uniques pour les immatriculations d’entreprise ou les permis de construire améliorera le classement mondial du Maroc. Des efforts restent ainsi à accomplir pour attirer durablement le capital étranger. 

 

Facteurs d'attractivité du Maroc 

 

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Source : MCI, "Les délocalisations industrielles internationales : déterminants, facteurs d'attractivité, tendances. Le point de vue des entreprises étrangères implantées au Maroc". 

 

III/ l’évolution des IDE au Maroc dans la crise 

 

Sous l’effet de la montée des incertitudes, des difficultés de financement à l’échelle mondiale et des éventuels reports de projets d’investissements , les IED seront gravement affectés au niveau mondial et il faudrait de nombreuses années pour retrouver le niveau des années passées. 

 

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Pour le Maroc, la période allant de juillet 2008 à mars 2009, soit depuis la confirmation des signes de crise à l’échelle internationale, ces 4 canaux ont drainé 28 milliards de dirhams de moins que la même période un an auparavant, soit une baisse de 13% . 

 

Après avoir été réduits de 21,5% en 2008 pour s’établir à 32,5 milliards de dirhams, les investissements et prêts privés étrangers n’ont porté à fin septembre 2009 que sur un montant modeste de 17,4 milliards de dirhams, en repli sensible de 35,9% en glissement annuel. 

 

La contraction des investissements étrangers s’explique par la persistance des incertitudes et les difficultés de financement à l’échelle internationale. 

 

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Les flux des investissements directs étrangers reçus par le Maroc, de leur côté, en diminution de 37% en 2008, afficheraient une nouvelle baisse de 20% en 2009. 

 

Certes les conséquences ne sont pas aussi pesantes et vigoureuses que dans les grandes économies du fait que les enjeux ne sont pas les mêmes, néanmoins, d’une part, l’impact de cette crise sur les investissements étrangers s’en trouve largement justifié. 

 

En effet, les rapports sur l’impact de la crise mondiale se suivent et se ressemblent. Tous confirment que cet impact devient, partout, bien visible sur les investissements au Maroc. Le rapport d’ANIMA Investment Network le confirme. 

 

Dans son rapport intitulé « L’investissement direct étranger vers les pays de la Méditerranée en 2008 face à la crise «, ANIMA Investment Network constate qu’après cinq années de vaches grasses, seulement 95 projets d’IDE ont été enregistrés dans le Royaume en 2008. Ce qui représente une baisse de 36% par rapport à 2007. Année, au terme de laquelle le Maroc avait attiré 149 projets d’IDE. 

 

Cet affaiblissement se ressent aussi au niveau des montants investis. L’observatoire des projets d’investissement en Méditerranée (MIPO) relevant d’ANIMA Investment Network, a relevé que 1,5 milliards d’euros d’IDE ont été injectés dans l’économie marocaine en 2008, contre 2,7 milliards une année auparavant. 

 

Ainsi, Les retards d’investissement dédiés à doter le pays de zones touristiques (Plan Azur avec 4 projets en suspens sur 5), d’équipements (projet TGV), d’activités industrielles (Complexe industriel Renault à Tanger), sont la conséquence directe de la crise financière. 

 

Par conséquent le Maroc, se trouve menacé d’une « panne « au niveau de l’attraction des IDE caractérisée par un arrêt, retrait et baisse des investissements étrangers vu que : 

 

➢ Tous les secteurs porteurs sont touchés par la crise[2] : 

❖ L’ensemble du secteur industriel a, du fait de la crise, subi :  

▪ La baisse du chiffre d’affaires  des entreprises ; 

▪ La perte de parts importantes de marchés à l’export 

▪ La cessation totale d’activité pour beaucoup d’industries ; 

❖ Le risque dans le secteur textile est grand quant on constate : 

▪ La baisse du chiffre d’affaires des entreprises opérant dans ce secteur ;

▪ La cessation des activités pour  les usines d’égrenage, de filature et/ou de confection. 

❖ L’agroalimentaire souffre aussi des effets de la crise, et l’on y observe :

▪ La fermeture d’unités de production  dans certaines zones 

▪ La réduction du niveau de la compétitivité du fait de l’accroissement des prix de revient (coûts d’évacuation des huiles en hausse). 

❖ Le tourisme : Alors que le tourisme international était en plein boum économique et que les investissements massifs n’ont cessé ces dernières années, aujourd’hui le secteur du tourisme se trouve en difficulté. 

▪ De nombreux chantiers touristiques à travers le monde ont été mis en veille ou complètement arrêtés comme à Dubaï où l’expansion des grands hôtels touche à sa fin. 

▪ Une baisse substantielle des recettes touristiques (-25%). 

❖ Aucun secteur n’échappe aux effets de la crise, ce qui décourage l’investissement. 

➢ Cette crise touche des pays émetteurs d’IDE au Maroc, notamment la France, l’Espagne : 

 

▪ En raison des déséquilibres financiers internationaux, le Maroc a peu à peu commencé à ressentir les effets indirects de la crise financière qui a gravement touché des pays qui émetteurs des investissements au Maroc ce qui a entrainé une baisse remarquable des IDE. 

➢ Le reste du monde n’a plus d’épargne à prêter aux investisseurs : 

▪ Les investissements se raréfient faute de liquidité ainsi certaines firmes multinationales se trouvent dans l’incapacité d’investir et d’autres dans des situations critiques cherchant même à se retirer du pays qui les accueille. 

➢ Les Investissements des marocains résidents à l’étranger vont de moins en moins : 

▪ Certains migrants dans les pays occidentaux perdent leur emploi, pour d'autres la vie devient tout simplement plus coûteuse ce qui explique que les taux d’épargne financière des Marocains résidents à l’étranger a baissé. 

VI- les mesures prises pour réduire les effets de la crise sur les IDE 

 

A- L’approfondissement de l’insertion de l’économie marocaine à l’international 

 

En parallèle des réformes menées sur les plans monétaire et financier, il convient de capitaliser sur les avancées accomplies pour renforcer l’attractivité de notre pays et assurer le succès de sa transformation en plateforme financière internationale. Ce projet de grande envergure qui contribuera assurément à la réussite de l’intégration de l’économie marocaine au sein de son environnement mondial, nécessite toutefois d’approfondir les réformes amorcées comparativement à d’autres places financières car la concurrence en ce domaine est extrêmement forte. 

 

1- Les réformes structurelles à mener par le Maroc 

 

Plusieurs défis nous attendent dans les années à venir. Il s’agit tout d’abord et sans plus attendre de mettre en place les réformes indispensables à une accélération de la croissance sur une base durable. Ces réformes qui accusent déjà un certain retard dans leur mise en œuvre sont rendues d’autant plus nécessaires et urgentes que la crise a mis en évidence les problèmes structurels dont souffre l’économie marocaine. 

Un autre défi concerne la gouvernance et l’efficience des politiques économiques dans notre pays. La crise a, en effet, bien montré l’importance des mécanismes de coordination et de mise en cohérence des politiques économiques, ainsi que la nécessité de dispositifs efficients de suivi-évaluation. A cet égard, le risque le plus important consiste à assurer une cohésion dans les différentes politiques publiques. La multiplication des approches sectorielles ne doit pas prendre le pas sur la vision macroéconomique. 

 

2- Revue des objectifs et de la cohérence des grandes stratégies sectorielles 

 

Ces stratégies recèlent d’importantes opportunités en termes de transformation du profil de spécialisation de l’économie marocaine, à la faveur de nouveaux créneaux porteurs et à forte valeur ajoutée. 

 

Conçus avant l’avènement de la crise, les plans sectoriels requièrent aujourd’hui une relecture à la lumière des mutations actuelles et à venir de l’environnement international, afin d’en réajuster les objectifs, d’en redéfinir éventuellement les priorités et d’en harmoniser l’horizon temporel. La réussite des plans sectoriels reste fonction de l’amélioration de leur cohérence et de leur insertion dans une vision stratégique de long terme. 

 

C’est pourquoi, il est de la plus grande importance que soit rapidement entrepris un examen croisé des principales stratégies sectorielles du pays. Un tel examen aurait pour objectif de vérifier particulièrement leur cohérence stratégique et leur soutenabilité financière. 

 

3- Mise en œuvre d’une politique active de communication 

 

La communication en temps de crise est partout un exercice périlleux et critique. Deux effets majeurs en dépendent: l’effet confiance en interne et l’effet image, vis-à- vis de l’extérieur. 

 

Au fur et à mesure que les développements de la crise se succéderont, les pouvoirs publics seront appelés à adopter une démarche de communication plus active. Celle-ci devrait faire siennes, notamment, deux vertus jamais démenties: d’une part, l’explication et la pédagogie et d’autre part, la transparence sur les grands arbitrages effectués, entre protection sociale et autres objectifs de développement ; entre exigences d’efficacité et souci d’équité ; entre court terme et moyen terme. 

 

4- Observer une vigilance extrême sur certains facteurs d’équilibre macro- économique pour être au rendez-vous de l’après-crise 

 

Dans un contexte de fragilité des équilibres extérieurs, au moment où l’assèchement des liquidités internationales rendra difficile l’accès au marché international des capitaux, le Maroc devrait tout faire pour ne pas aller en deçu du plancher devise de 6-7 mois d’importations. Un ensemble de mesures visant à préserver durablement ce seuil stratégique de devises gagnerait à être rapidement préparé et déployé. Il s’agit aussi d’un enjeu important de souveraineté de la politique économique nationale et de préservation de la solidité de la monnaie nationale. 

 

Encadré 1 

Objectif «Devise«: quelques leviers possibles 

 

• Une approche de proximité envers les MRE ; 

 

• Un appui aux secteurs exportateurs et au tourisme ; 

 

• Un audit devises des programmes publics d’investissement devant déboucher sur la révision du contenu en importations de ces programmes et pouvant justifier un moratoire sur des projets d ’investissement gourmands en devises et en produits importés ; 

 

• Une surveillance plus active des sorties de devises ; 

 

• Le recours à des modalités de financement alternatives (type BOT…) pour retarder ou limiter le recours aux réserves de change ; 

 

• L’accélération des projets pouvant bénéficier de financements multilatéraux ; 

 

• Un dispositif juridique qui limite les transferts massifs de dividendes ou de capital (suite à des opérations de désinvestissement); 

 

5- Activer les leviers d’intégration régionale 

 

Au premier rang de ces opportunités figure l’approfondissement de l’arrimage à l’espace européen qui reste structurellement le premier partenaire économique du Royaume. Il s’agira de concrétiser rapidement le projet du statut avancé avec l’Union Européenne, pour une proximité renforcée sur le plan économique, social et institutionnel. La reprise de l’acquis communautaire dans le cadre du statut avancé devrait toutefois être opérée en fonction des priorités nationales, de manière à garder la maîtrise du processus de modernisation du pays. 

 

Le Maroc devrait par ailleurs réactiver sa politique Africaine et se tourner résolument vers l’espace subsaharien, en opérant une revue des projets existants de développement et de coopération et en adoptant une approche de partenariat plus agressive, capitalisant sur les implantations déjà en place. 

 

Enfin, le Maroc pourrait œuvrer à redéfinir le projet maghrébin, aujourd’hui dans l’impasse, en prenant l’initiative d’un Maghreb à plusieurs cercles, consistant à mettre en œuvre une intégration plus poussée avec les pays qui le souhaitent. 

 

B- Les premières réponses à la crise 

 

Afin d’apporter un soutien aux secteurs affectées par la crise, le Gouvernement a mis en place un dispositif de suivi et d’évaluation des impacts de la crise. 

 

1- Création de l’Agence marocaine de développement des investissements (AMDI) 

 

Le projet de loi N° 41.08 portant création de l’Agence marocaine de développement des investissements (AMDI) vient d’être adopté à la majorité par la Chambre des représentants, mercredi 7 janvier, à Rabat. Ce nouveau projet a été adopté en présence d’Ahmed Reda Chami, ministre du Commerce, de l’Industrie et des Nouvelles technologies, Cette nouvelle structure aura  pour mission principale de veiller à la promotion des investissements. Cela à travers l’organisation des campagnes de communication pour promouvoir les opportunités d’investissement au Maroc. 

L’Agence marocaine de développement des investissements exercera cette action en collaboration avec les autorités gouvernementales et les autres organismes de droit public ou privé compétents. Elle aura la capacité d’organiser tous les types de manifestation, à savoir salons, conférences, séminaires, foires. 

Des rencontres qui ont de nature à promouvoir l’investissement et en assurer la coordination aux niveaux national et international. En plus, cet organisme devra assurer aussi un suivi des différentes mesures adoptées par d’autres pays dans ce sens. Cette dernière tâche confier à l’AMDI vise à assurer le développement et la promotion des investissements, afin d’établir la situation concurrentielle du Maroc. 

 

2- Création d’une cellule de veille stratégique « CVS « 

 

Dès l’apparition des premiers signes de ralentissement de l’activité économique, un Comité de veille stratégique composé de l’ensemble des ministères concernés, de Bank Al Maghrib, de l’OCP et des associations et fédérations professionnelles a été institué en février 2009. 

Ce Comité a pour mission de suivre les développements de la crise, ses impacts sur l’économie nationale et de proposer au Gouvernement les mesures de soutien appropriées aux secteurs affectés par la crise. 

 

Signature d’un accord prévoyant un soutien direct aux secteurs du textile, du cuir et des équipements automobiles, les plus durement touchées par la crise ainsi que l'aéronautique, l'Offshoring, le tourisme, le transfert des MRE et les exportations des phosphates; 

 

Lors de sa septième réunion de travail tenue le 4 novembre 2009, il a été décidé de renforcer les missions du Comité de veille stratégique et d’adopter une nouvelle approche stratégique, basée sur le choix des thématiques afférentes à un meilleur positionnement post-crise. 

 

Parallèlement, la politique du Gouvernement a consisté en la prise de mesures directes en faveur de secteurs les plus vulnérables à la demande étrangère. Plusieurs mesures ''structurelles'' visant à réduire durablement la vulnérabilité de l’économie nationale dans le cadre d’un Contrat Programme 2009-2015 portant sur le Pacte National pour l’Emergence Industrielle ont été adoptées le 13 février 2009. 

 

Les objectifs du Pacte national pour l’émergence industrielle se focalisent essentiellement sur les Métiers mondiaux du Maroc (MMM), c’est-à-dire les filières dont le Maroc présente des avantages compétitifs. Ces derniers se déclinent en deux catégories : les métiers orientés Investissements directs étrangers (IDE) et les métiers traditionnels. La première catégorie de métiers regroupe l’offshoring, l’automobile, l’aéronautique et l’électronique. Dans ce sens, ces métiers bénéficieront, dans le cadre de ce programme, de la création de 22 plates-formes industrielles intégrées (P2I) qui sont des sites d’accueil pour les investisseurs. Sur une superficie de plus de 2.000 hectares, ces P2I seront dotées également de guichets uniques complets. Les métiers de l’offshoring, quant à eux, leur seront accordés des aides à l’installation et à la formation ainsi que des avantages fiscaux. Pour le secteur aéronautique, une convention a été signée pour la mise en place, la gestion et le développement de l'Institut des métiers de l'aéronautique de Casablanca. Concernant la seconde catégorie des MMM, elle est représentée par les métiers traditionnels à savoir : le secteur du textile-cuir et de l’agroalimentaire. Ce dernier n’est pas en reste, puisque l’Etat encouragera l’investissement dans les filières à forte valeur ajoutée (agrumes et huile d’olive par exemple) 

 

3- subvention étatique pour les projets d’investissements des MRE 

 

A l’issue de la réunion de la cellule de veille, des conventions ont été signées entre l’Etat et la Caisse centrale de garantie et entre cette institution et les banques pour la mise en place du fonds de la promotion des investissements des MRE nommé «MDM INVEST«. Ce fonds rentre dans le cadre d’une batterie de mesures destinées en faveur des ressortissants marocains à l’étranger portant sur l’encouragement de l’investissement. 

 

Le fonds est ouvert aux MRE présentant un nouveau projet d’investissement ou un projet d’extension d’un montant égal ou supérieur à un million de dirhams. Le montage financier des projets doit combiner un apport personnel en devises de 25 % du coût du projet et une aide de l’Etat de 10 % du coût du projet. Le financement bancaire peut atteindre 65 % du coût. 

4- Loi de finance 2010 : Un projet volontariste pour soutenir la croissance et renforcer la solidarité sociale 

 

Le projet de loi de finances 2010 adoptés le 17 novembre comprend une enveloppe budgétaire d’un montant de 160 milliards de dirhams consacrée à l’investissement, en hausse de 20% par rapport à 2009. Ce montant sera destiné essentiellement à la promotion de la croissance pour limiter les effets de la crise, et l’accélération du rythme des réformes entamées au Maroc. 

 

PILIER 1 : SOUTIEN DE LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE 

 

a- Poursuite de l’intensification de l’investissement public 

 

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- orienter l’investissement public pour accompagner les politiques sectorielles, accélérer les grands chantiers d’infrastructures et améliorer les équilibres régionaux. 

 

- poursuivre la réalisation dans autoroutes (716km), des voies express (389km) et des routes rurales (2000km/an) 

 

-réhabiliter les infrastructures touchées par les inondations ; 

 

- réaliser et renforcer la capacité portuaire : Tanger Med II, Nador West Med, Tarfaya, Sidi Ifni et Dakhla ; 

 

- Augmentation de l’investissement public durant les années 2009 et 2010 de +20 4% L’investissement 39,8% 

 

b- Renforcement de l’attractivité de l’économie nationale 

- la mise en place des infrastructures d’accueil des investissements et ceci par la réalisation de plateformes industrielles, de services et agricoles intégrées : industrie (4), offshoring (6), agriculture (2), pêche maritime (3), logistique (1), énergie (1) et électronique(5). 

 

- La création de fond de financement et de garantie des investissements : PME, pêche maritime, artisanat, tourisme, MRE, partenariat avec le secteur prive, IMTIAZ, MOUSSANADA et RAWAJ : 26000 M.DH. 

 

- Renforcement de la formation et des compétences des ressources humaines : création de 10 instituts de formation et renforcement de la formation professionnelle : 316.000 stagiaires au titre de 2010(+13,6%) 

 

- Consolidation du rôle du Fond Hassan II pour le développement économique et social comme levier de l’investissement prive et public : affectation chaque année d’au moins un montant de 3,5 MM.DH a partir du produit de cession au secteur prive des entreprises publiques et du budget de l’Etat. 

 

PILIER 2 : RENFORCEMENT DU RYTHME DES RÉFORMES ET ACCÉLÉRATION DE LA MISE EN OEUVRE DES POLITIQUES SECTORIELLES 

 

a- Eau et environnement : Investissements de l’ONEP en 2010 : 4,12 MM.DH 

 

❖ Politique des barrages : lancement de la réalisation du complexe Mdez et Ain Timedrine (Sebou), Oulja Es Soltane (Oued Baht) (2,2 MMDH) et 30 petits barrages ; 

 

Poursuite de la construction de 13 barrages (6,6MMDH) ; 

 

Réalisation d’infrastructures de protection contre les inondations et rationalisation de l’utilisation de l’eau. 

 

❖ Préservation de l’environnement : Elaboration de la charte nationale de l’environnement ; 

 

Accélération de la réalisation du programme nationale d’assainissement liquide et de la gestion des déchets ménagers : réalisation et achèvement de 25 stations d’épuration des eaux usées et de 10 décharges modernes ; 

 

Mise à niveau environnementale des équipements publics en milieu rural : Mosquées et 10.800 écoles rurales. 

 

b- Secteur de l’énergie : Enveloppe d’investissement de l’ONE en 2010 : 10 MM.DH 

 

❖ Production de l’électricité : Sécurisation de l’approvisionnement par la réalisation de Jorf Lasfer 5 et 6, des parcs éoliens de Tanger et de Tarfaya, du parc combiné d’Aîn Bani Mathar et de la station thermique à gaz naturel à Kénitra L’ÉLECTRICITÉ q g pour une capacité totale de 1.200 MW; 

 

❖ Efficacité énergétique et énergie renouvelables : Mise en place de la Société d’Investissements Energétiques dotée d’un capital d’1 MMDH pour renforcer les ressources énergétiques renouvelables ; 

 

c- Pacte national pour l’émergence industrielle : Enveloppe d’investissement en 2010 : 1 950 M.DH 

 

❖ Création de Plateformes Industrielles Intégrées : Lancement de la réalisation de 8 P2I sur les 16 programmées : Construction automobile (Kénitra), Offshoring (Tétouan et Fès), Aéronautique (Nouaceur), Energie (Oujda), Agroalimentaire (Meknès et Berkane) et Pêche Maritime (Agadir). 

 

❖ Réalisation de parcs industriels et réhabilitation des zones industrielles : Aîn Johra, Sidi Bou Othmane, Sélouane, Aît Melloul, Sidi Bernoussi, Salè, Dakhla et Tétouan 

 

❖ Promotion de l’investissement privé : Construction automobile : Investissement de Renault de 600 Millions d’euros et production de 170.000 automobiles à partir de 2012 ; Offshoring, Aéronautique, Electronique et textile. 

 

❖ Modernisation de la compétitivité des PME : (Programmes MOUSSANADA et IMTIAZ) et amélioration du climat des affaires 

 

d- Poursuite de la mise en œuvre de stratégies sectorielles : 

 

❖ Phosphates : INVESTISSEMENT AU TITRE DE 2010 : 7 MM.DH 

Modernisation et développement de l’extraction, de la valorisation, du traitement et du transport du phosphate et développement de partenariats stratégiques. 

 

❖ Tourisme : ENVELOPPE ALLOUÉE AU SECTEUR AU TITRE DE 2010 : 821 M.DH 

 

Poursuite du renforcement de la capacité litière Plans Azur, Mada’In et Biladi), renforcement de la promotion, de la qualité, et de la formation et élaboration de la stratégie 2010-2020. 

 

❖ Artisanat : ENVELOPPE ALLOUÉE AU SECTEUR AU TITRE DE 2010 : 447 M.DH 

Soutien de la production et de l’innovation, développement des Structure d’accueil et de commercialisation, promotion des exportations et amélioration des conditions d’hygiène et de sécurité dans le secteur. 

 

e- Réforme de la justice : Enveloppe allouée au secteur de la justice au titre de 2010 : 3,2 MM.DH soit +36% 

 

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❖ Développement et modernisation des équipements : Construction et aménagement des tribunaux : Tiflet, Tinghir, Sidi Ifni Dariouch Souk Ouled Nemma Tarfaya Tanger Casablanca Marrakech, Ouarzazate, Meknès, Kelaâ Sraghna et Agadir ; Création de guichets d’information judiciaire. 

 

❖ Amélioration de l’efficience judiciaire: Renforcement des ressources humaines par la création de 1.000 postes et de la formation (700 dossiers par juge) ; Accélération du rythme d’exécution des décisions judiciaires. 

 

CONCLUSION 

 

A la lumière des évolutions récentes de la crise internationale, il est permis de constater que si notre pays a pu surmonter relativement les effets de la crise au plan financier et limiter ses conséquences sur le secteur réel, les défis auxquels la politique macroéconomique aura à faire face se sont en revanche intensifiés sous l’effet de la détérioration de la conjoncture mondiale. En conséquence, la qualité de la gestion macroéconomique et le choix des réponses apportées revêtent dans ce contexte une importance toute particulière. 

 

Sur le plan économique, le défi primordial consiste aujourd’hui pour notre pays à renforcer sa capacité à faire face aux chocs exogènes. En outre, la croissance en Europe, principal partenaire du Maroc, devrait rester faible au cours des prochaines années, conjuguée à une volatilité persistante des cours du pétrole et des produits de base sur les marchés internationaux, ce qui devrait poser des défis importants. 

 

Afin de relever avec succès les défis auxquels il est confronté, le Maroc doit continuer à mener des politiques macroéconomiques saines tout en rehaussant la cohérence globale et l’efficacité. Pour cela, il est déterminant d’approfondir et d’élargir les champs des réformes, en particulier celles liées au relèvement de la compétitivité afin d’améliorer la productivité des entreprises et la qualité du capital humain, au maintien des équilibres fondamentaux, à la poursuite des réaménagements nécessaires en matière monétaire, financière et de change, à une meilleure intégration de notre économie au sein de l’environnement international ou encore celles visant à apporter une réponse appropriée aux déficits sociaux. 

 

S’il est nécessaire de mettre l’accent sur les plans sectoriels et d’évaluer leur contribution à l’amélioration de la croissance, il faudra veiller également à renforcer la cohérence des réformes en les intégrant dans une vision macroéconomique globale susceptible de maximiser les effets de ces réformes sur le niveau de la croissance et la réduction de la pauvreté. 

 

A cet égard, l’enjeu stratégique pour les années à venir consistera à adapter en permanence l’orientation des politiques publiques aux fluctuations de l’activité économique. L’amélioration de la gouvernance des politiques publiques ne pourra résulter en effet que d’un suivi continu et rapproché des actions menées. Dans ce sens, une réactivité forte et régulière des pouvoirs publics est la condition indispensable à l’adaptation des réformes entreprises aux mutations de leur environnement. 

 

Il conviendrait également pour assurer une croissance viable et équitable que le Maroc accélère le rythme des réformes dans les domaines sociaux, notamment ceux de l’éducation, de la santé et de la justice. Il importe à ce niveau de remédier à la rigidité de la réglementation du travail qui restreint les perspectives de 

 

l’emploi et de réorganiser le système de protection sociale. Le secteur de la santé doit également faire l’objet d’améliorations notables tandis que la réforme de l’éducation mérite d’être accélérée et davantage recentrée en fonction de l’évolution des besoins de l’économie. Le fonctionnement de la justice doit être enfin revu pour consolider l’état de droit et favoriser l’amélioration du climat des affaires. 

 

La nouvelle configuration du cadre économique et financier mondial de l’après-crise impose enfin de nouvelles contraintes au Maroc, liées notamment au positionnement de son économie à l’environnement international. La crise actuelle a mis en évidence le caractère décisif des ensembles régionaux solides et intégrés. A cet égard, l’intégration régionale devrait être une voie à privilégier, en particulier au sein de l’espace maghrébin et avec d’autres pays africains, en vue d’une accélération durable de la croissance et de l’amélioraton du niveau de vie de la population. 

 

TABLE DES MATIERE 

 

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 

Rapports et études  

➢ CNUCED Rapport sur l’investissement dans le monde, 2008. 

➢ CNUCED : Rapport sur l’examen de la politique d’investissement au Maroc, 2007 

➢ Bank Al Maghreb : le Maroc face a la crise et a l’après-crise 

➢ enquête annuelle sur les tendances de l´investissement international , menée chaque année par la CNUCED 

 

➢ La crise financière et ses retombées (4) : Les conséquences sur les IDE à destination des pays en développement, par Andrew Mold, CENTRE DE DÉVELOPPEMENT DE L’OCDE, repères N°86, décembre 2008, 

➢ « LES DÉTERMINANTS ET LES FORMES DE L’IDE AU MARO «, Tarik El Malki, Banff Alberta, Bouchra Mzali, Paul-Martel Roy, 2006 

 

➢ Le World Investment Report 2009: Transnational Corporations, Agricultural Production and Development (1) (Rapport 2009 sur l´investissement dans le monde : Sociétés transnationales, production agricole et développement), 17 septembre2009www.unctad.org/en/docs/wir2009_en.pdf. 

 

➢ Rapport : « L’investissement direct étranger vers les pays de la Méditerranée en 2008 face à la crise «, ANIMA Investment Network 

Webographie 

 

➢ http://www.conjoncture.ma 

➢ http://finance.gov.ma 

➢ http://www.hcp.ma 

➢ www.google.co.ma 

➢ http://www.invest-in-morocco.gov.ma : Direction des investissements 

 

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[1] 

a) Total pour 96 pays représentant 91 % des entrées mondiales d’IED en 2007-2008. 

b) Total pour 35 pays représentant la quasi-totalité des entrées d’IED dans les pays développés en 2007-2008. 

c) Total pour 49 pays représentant 74 % des entrées d’IED dans les pays en développement en 2007-2008. 

d) Total pour 12 pays représentant 95 % des entrées d’IED dans les pays de l’Europe du Sud-est et de la CEI (pays en transition) en 2007-2008. 

 

[2] Centre marocain de conjoncture. Lettre N° 199-200 

 

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Les effets de la crise sur les IDE au Maroc 

Master :échanges internationaux et l’OMC 

 

Réalisé par : Encadré par :MR.DKHISSI 

• IHSSANE NECHBAOUI 

• FOUZIA MOUNTACIR 

• ALI TERHZAZ 

 

2009/2010 

 

Source :bank almaghrib

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