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L'Odyssée n'est-elle qu'une épopée au titre éponyme ?

Publié le 26/09/2010

Extrait du document

Homère est considéré comme le principal représentant de la poésie épique. Personnage mystérieux, une polémique, dite de la question homérique, va même jusqu'à mettre en doute son existence. Réel ou mythologique, il exerce toujours une influence considérable sur notre civilisation occidentale. Victor Hugo disait de lui « Le monde naît, Homère chante. C'est l'oiseau de cette aurore «. Homère est l'auteur de L'Odyssée ainsi que de L'Iliade (œuvre antérieure à L'Odyssée ). L'Odyssée est l'une des œuvres majeures de la littérature mondiale, représentation universellement connue de la poésie épique et poème fondateur de la civilisation européenne. Elle a été écrite vers le milieu du VIIIème siècle avant J-C. A cette époque, la littérature est surtout « orale «. On peut donc penser que c'est également le cas de l'œuvre étudiée, le fait que le narrateur de l'histoire soit Ulysse lui-même permet de rattacher ces textes à l'oral. Le narrateur et le personnage principal en sont donc la même personne. Par ailleurs au sens étymologique odyssée vient du nom grec Odusseus qui en romain se dit Ulysse. Le nom de l'œuvre d'Homère est donc en langue romaine tout simplement Ulysse mais peut-on dire que L'Odyssée n'est qu'une épopée au titre éponyme ? N'est-elle pas plus qu'un simple poème qui retracerait le parcours d'un seul homme ? C'est ce que nous allons essayer de démontrer ; nous commencerons par tenter de montrer que L'Odyssée est un ouvrage plus profond qu'un récit d'aventures épiques puis nous nous efforcerons de prouver que l'œuvre ne retrace pas seulement la vie d'Ulysse mais plutôt celle d'une époque.    Au sens le plus trivial le voyage correspond à un déplacement entre deux ou plusieurs repères plus ou moins fixes et plus ou moins flous. Dans la Grèce antique, le voyage maritime est synonyme d'aventure et d'errance dans la mesure où les premiers navigateurs s'orientent sans cartes et avec pour seule limite l'horizon. Ainsi ces premiers navigateurs grecs ne pouvaient se fier qu'à eux-mêmes pour explorer les mers et territoires inconnus. Les limites de leurs errances leurs appartenaient donc pleinement. C'est bien le cas dans L'Odyssée. Mais le sujet de la navigation peut avoir un sens caché. Il n'y a pas de limite effective à atteindre dans le voyage. La seule limite existante mais virtuelle, c'est l'horizon et même en essayant de se rapprocher de l'horizon, celui-ci restera toujours inaccessible. Le voyage pourrait donc être une forme d'apprentissage où l'horizon aurait l'image du savoir absolu. Inaccessible mais indispensable pour apprendre au sujet à se dépasser par lui-même et pour lui-même tout en sachant l'incomplétude constante de la connaissance. Ulysse nous apparaît dans son voyage comme un héros dont la volonté motrice est de surmonter les épreuves qui lui sont imposées.  Ulysse se trouve confronté au monde des animaux à de nombreuses reprises. Ces confrontations sont des combats contre leurs ignorances fondamentales. Lorsque Polyphème, le cyclope le plus connu du public, retient Ulysse et ses compagnons dans une grotte, seule la ruse légendaire du héros leur permet de s'en sortir. La solution de survie choisie par Ulysse n'est pas fortuite : brutaux, avides et violents, les Cyclopes symbolisent la bestialité, l'emprise des instincts, l'involution. Leur œil unique personnifie leur aveuglement aux valeurs élevées et sacrées. Le fait qu'Ulysse éborgne le cyclope est donc significatif. Cela représente la victoire de la connaissance sur l'ignorance.  Génies malfaisants, les Sirènes représentent, elles aussi un danger pour Ulysse. Aussi attractives qu'un aimant, elles attirent les hommes pour les emporter dans les profondeurs sous-marines. Elles sont à ce niveau, une figuration des dangers qu'encourent les marins, et du dualisme des mers qui, sous leurs eaux étales, cachent parfois des lames meurtrières. Une fois de plus, la solution choisie par Ulysse est lourde de sens. Sachant le chant des sirènes irrésistibles, Ulysse est contrait de se faire attacher au mât de son navire et de se boucher les oreilles avec de la cire pour ne pas se laisser attirer au point d'en perdre la raison. Les Sirènes sont aujourd'hui un symbole fort de la tentation. En résistant, peu importe la manière utilisée, aux sirènes, l'héros de L'Odyssée montre donc une fois de plus sa capacité à s'adapter aux événements grâce à son apprentissage au cours de ce voyage initiatique.  C'est dans ce sens que l'on peut dire que Homère n'a pas seulement reproduit le simple voyage d'un homme. L'auteur, de manière implicite, semble vouloir faire passer un message dans le comportement d'Ulysse face aux dangers. Grâce à son apprentissage, l'héros est capable de discerner les épreuves qu'il peut surmonter et celle qu'il doit accepter. Se pensant capable de faire face Polyphème, il fait face. Se sachant incapable de résister aux Sirènes, il se met dans l'incapacité de pouvoir faire un autre choix. C'est ainsi, qu'Homère nous épargne de la simple épopée éponyme, en enrichissant son récit de faits plus profond qu'une apparente compétition de force.    L'Odyssée doit sa grande richesse culturelle, entre autre, au fait que les mondes divin et humain se côtoient. L'œuvre permet de suivre un homme dont le parcours est mythique mais aussi de prendre « contact « avec les dieux de cet époque. Cet œuvre n'est donc pas essentiellement le récit platonique des aventures d'Ulysse. Elle permet d'avoir un regard adapté sur cette époque. La richesse des repères spatio-temporels ou plus simplement des détails réel sur la navigation sont autant d'indices à l'impression de véracité de l'histoire. Cette réalité contraste avec la mythologie mise en avant par Homère. Cela donnant lieu à un ouvrage bien plus intéressant qu'une simple épopée.  La réalité des faits est mis en avant par l'auteur de différente manières. Celui-ci utilise tout au long du récit une grande précision pour le choix des termes utilisés. Homère ne passe pas au dessus de la réalité qu'impose la navigation à cette époque. Ulysse erre sur la mer du fait du courroux de Poséidon et ainsi connaît bien des tourments avec ces différents navires. L'auteur n'utilisera pas un vocabulaire peu approprié pour en parler. Dans ces cas-là Homère préfère exploiter un langage riche. Ainsi dans le chant V du vers 241 à 261, il usera d'un vocabulaire spécifique en employant des mots tel que « équarrir «, « carène d'un navire « et autre. De plus de l'utilisation d'une langue précise, Homère enrichira son récit avec de nombreux détails géographiques, c'est d'ailleurs ces repères qui permettront à Victor Berard et à d'autres de pouvoir retracer le célèbre périple d'Ulysse. Ce maniement de la part d'Homère permet d'intéresser le lecteur qui n'a plus l'impression de lire simplement des aventures parmi tant d'autre mais de vivre réellement ce qu'Ulysse a vécu comme si lecteur et narrateur était à la même époque.  Homère mêle avec une grande maîtrise réalité et fiction. Au sein même de son récit, des interruptions sont faites. Elles comportent des éléments de la mythologie grecque. Dès le début du chant V au vers 2, l'auteur allie les « Immortels « et les « mortels « donnant ainsi naissance à un contraste entre ces deux mondes. Homère a la grande capacité de faire ressentir l'impression d'harmonie entre les deux, comme si dieux et mortels vivaient de manière parfaitement équilibrée. L'Odyssée toute entière ne ressemble-t-elle pas d'ailleurs à un hymne en l'honneur du pouvoir des dieux ? Les généalogies des dieux font elles-mêmes partie intégrante de l'œuvre. Pour honorer les dieux dans les cérémonies du culte, on faisait le récit de leur naissance et de leurs exploits, ainsi que l'inventaire de leurs attributs et de leurs prérogatives. Ce qui est le cas dans L'Odyssée puisqu'au cours de ses récits, l'auteur semble faire des pauses où un aède prend parole et conte la vie des dieux comme dans le chant VIII vers 266 où Démodocos chante les amours d'Arès et d'Aphrodite lors d'un banquet en l'honneur d'Ulysse.  Ce système utilisé par Homère donne le sentiment que ce n'est pas une simple épopée. Une épopée est bien souvent une suite de hauts-faits militaires. Ce n'est pas le cas de L'Odyssée qui se penche de manière si détaillé sur la société et sur la religion à son époque.    L'épopée se rattache originellement à une tradition orale, transmise par des aèdes itinérants, Elle était certainement dite ou psalmodiée sur une musique, parfois chantée. Généralement, c'est une suite d'événements historiques de caractère héroïque et sublime. L'Odyssée est donc bien une épopée. Cependant il est difficile voir impossible de réduire L'Odyssée a être seulement une épopée. Cet écrit est un chef d'œuvre car il est amphibologique. Tout peut être pris soit au premier sens soit au second sens, tout est une question de sous-entendu. La profondeur des sens cachés, la réalité d'un monde différent du notre, fait de L'Odyssée un chef-d'œuvre et non pas une simple épopée. Cet ouvrage écrit vers le milieu du VIIIème siècle avant J-C est encore étudié au XXI siècle après J-C.

« un vocabulaire peu approprié pour en parler.

Dans ces cas-là Homère préfère exploiter un langage riche.

Ainsi dans le chant Vdu vers 241 à 261, il usera d'un vocabulaire spécifique en employant des mots tel que « équarrir », « carène d'un navire » etautre.

De plus de l'utilisation d'une langue précise, Homère enrichira son récit avec de nombreux détails géographiques, c'estd'ailleurs ces repères qui permettront à Victor Berard et à d'autres de pouvoir retracer le célèbre périple d'Ulysse.

Ce maniementde la part d'Homère permet d'intéresser le lecteur qui n'a plus l'impression de lire simplement des aventures parmi tant d'autremais de vivre réellement ce qu'Ulysse a vécu comme si lecteur et narrateur était à la même époque.Homère mêle avec une grande maîtrise réalité et fiction.

Au sein même de son récit, des interruptions sont faites.

Elles comportentdes éléments de la mythologie grecque.

Dès le début du chant V au vers 2, l'auteur allie les « Immortels » et les « mortels »donnant ainsi naissance à un contraste entre ces deux mondes.

Homère a la grande capacité de faire ressentir l'impressiond'harmonie entre les deux, comme si dieux et mortels vivaient de manière parfaitement équilibrée.

L'Odyssée toute entière neressemble-t-elle pas d'ailleurs à un hymne en l'honneur du pouvoir des dieux ? Les généalogies des dieux font elles-mêmes partieintégrante de l'œuvre.

Pour honorer les dieux dans les cérémonies du culte, on faisait le récit de leur naissance et de leurs exploits,ainsi que l'inventaire de leurs attributs et de leurs prérogatives.

Ce qui est le cas dans L'Odyssée puisqu'au cours de ses récits,l'auteur semble faire des pauses où un aède prend parole et conte la vie des dieux comme dans le chant VIII vers 266 oùDémodocos chante les amours d'Arès et d'Aphrodite lors d'un banquet en l'honneur d'Ulysse.Ce système utilisé par Homère donne le sentiment que ce n'est pas une simple épopée.

Une épopée est bien souvent une suite dehauts-faits militaires.

Ce n'est pas le cas de L'Odyssée qui se penche de manière si détaillé sur la société et sur la religion à sonépoque. L'épopée se rattache originellement à une tradition orale, transmise par des aèdes itinérants, Elle était certainement dite oupsalmodiée sur une musique, parfois chantée.

Généralement, c'est une suite d'événements historiques de caractère héroïque etsublime.

L'Odyssée est donc bien une épopée.

Cependant il est difficile voir impossible de réduire L'Odyssée a être seulementune épopée.

Cet écrit est un chef d'œuvre car il est amphibologique.

Tout peut être pris soit au premier sens soit au second sens,tout est une question de sous-entendu.

La profondeur des sens cachés, la réalité d'un monde différent du notre, fait de L'Odysséeun chef-d'œuvre et non pas une simple épopée.

Cet ouvrage écrit vers le milieu du VIIIème siècle avant J-C est encore étudié auXXI siècle après J-C.. »

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