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Lettre de Voltaire, envoyant de Berlin Le Siècle de Louis XIV au maréchal de Richelieu, et le priant de présenter ce livre à Louis XV

Publié le 15/05/2012

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voltaire

Permettez-moi, Monseigneur, de vous offrir Le Siècle de Louis XIV. A qui pourrais-je mieux l'adresser qu'au plus illustre de nos généraux, à mon héros, au glorieux vainqueur de Fontenoy? De tous mes ouvrages, c'est celui qui m'a demandé le plus de travail. J'y pense depuis plus de vingt ans et j'ai rassemblé tous les documents qu'il m'a été possible...

voltaire

« LAMARTINE 129 gers de mérite étaient étonnés d'être connus et récompensés par lui.

Il a fait du bien aux hommes, et non seulement aux Français.

2.

l'Jais ce n'est pas uniquement d'un roi que j'écris l'histoire, je lais celle de la nation.

Nos mœurs, nos lois, nos coutumes, notre esprit, méritent de nous retenir autant que le récit des batailles.

Je ferai place au commerce, à l'industrie, aux r arts et aux sciences ....

Je veux peindre à la postérité l'esprit humain dans le siècle le plus éclairé qui rût jamais.

1 ~ Il.

Pour ce qui est de la forme, j'ai essayé de rendre l'exposition aussi simple, claire, intéressante et dramatique que possible.

J'ai voulu émouvoir, même en histoire.

Daniel et 1\lézeray m'ennuient.

Je ne sais pourquoi, il me semble qu'il n'y a que des gens qui ont fait des tragédies qui soient capables de donner quelque vie et quelque intérêt au récit des événements passés.

J'ose croire que ceux qui liront mon ouvrage verront bien que je suis Français.

On me reproche d'être le courtisan de Frédéric Il.

Je no suis que son ami et son grammairien.

Est-ce ma faute si je suis vilipendé dans ma patrie et si j'ai dû cher­ cher à Berlin l'indépendance et la considération L'air de Ver­ sailles est irrespirable pour moi.

Ah! si le roi connaissait mieux les intérêts de sa gloire! ...

Puis-je demander à mon héros de mettre sous ses yeux le monument que j'ai éle,•é à Louis XIV? Il ne sera pas trop mécontent, j'espère, de la façon dont j'ai parlé de son aïeul.

Il verra que •le Prussien Voltaire • n'a pas renié son pays et travaille, à la cour d'un roi étranger, plus efficacement, sans doute, à la grandeur de la France que les flatteurs qui l'entourent et dont il suit les pernicieux conseiia.. »

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