L'essai littéraire (EAF)

conseils généraux • La facilité des sujets d'actualité n'est qu'apparente : en effet, l'élève peut se sentir « concerné «, mais il lui faut alors faire un effort réel de réflexion pour éviter le développement banal, l'opinion toute faite. Chaque fois que possible, il lui faut recourir à des connaissances littéraires qui éclairent le problème à étudier. Il est souvent fait appel à l'opinion personnelle de l'élève. Il ne doit pas se dérober, mais son principal souci doit être d'ARGUMENTER: une opinion n'a de valeur que pour celui qui l'exprime. Il faut chercher à la JUSTIFIER. C'est souvent ce qui fait la valeur d'un devoir. Pour cela tout est bon : le pur raisonnement, l'expérience réfléchie, les exemples littéraires analysés. Le candidat doit montrer qu'il sait tirer la leçon des faits qu'il présente. En ce sens la dissertation doit, autant que possible, se présenter comme une véritable DÉMONSTRATION. • Comme nous venons de le dire, le candidat a souvent une opinion formée sur les sujets qui lui sont proposés. C'est une arme à double tranchant : la connaissance du thème lui permet de replacer plus facilement la question dans son contexte. C'est un gain de temps. L'élève peut, d'autre part, approfondir plus facilement son devoir. En revanche, il doit absolument éviter de replacer tout ce qu'il sait sur son sujet ou sur un auteur. Tout essai pose, en effet, un PROBLÈME PARTICULIER et c'est ce qu'il convient de découvrir. • Les indications de plan sont générales et l'élève doit bien comprendre que chaque sujet appelle une organisation qui lui est propre. Rappelons simplement que les idées doivent s'organiser par ordre d'importance. • Si, au brouillon, il n'est pas nécessaire de rédiger le développement, pour gagner du temps, il est tout à fait indiqué de rédiger entièrement l'introduction et la conclusion qui doivent être d'une bonne tenue.

sur la copie L'introduction doit d'abord indiquer la position du sujet, le situer. Suit alors une explication ; plusieurs cas se présentent : 1. Il s'agit d'une citation courte : on la cite entièrement dans l'introduction et on la commente. 2. La citation est longue : on la morcelle en expliquant brièvement chaque membre de phrase. Si la citation est vraiment longue, on choisit les passages les plus importants.

3. Il n'y a pas de citation : on peut définir les termes principaux de la question en indiquant les rapports qu'ils ont entre eux. Enfin, la dernière partie doit suggérer quel sera le mouvement du développement. L'introduction pose et situe donc le problème, elle l'éclairé et soulève un certain nombre de questions. Graphiquement, elle doit être d'un seul tenant. Le développement : matériellement, il doit être nettement détaché de l'introduction (sauter une ou deux lignes). Il faut aussi séparer chaque partie en sautant une ligne (en général le développement comprend deux, trois parties, rarement quatre). Dans la mesure où il y a des sous-parties, on doit aller à la ligne. Le brouillon présentant un plan détaillé, il convient de rédiger directement sur la copie le développement. (Pour ceux qui sont moins sûrs d'eux, il est possible de rédiger également au brouillon la première partie et de la recopier, réservant la rédaction directe aux 2e et 3e parties). Il est inutile, en effet, de perdre du temps en recopiant intégralement son brouillon. Ne pas oublier de ménager des transitions entre chaque partie ou sous-partie. Penser que le développement doit faire progresser le raisonnement. Il est régi par une ligne directrice. Soigner particulièrement les mots de liaisons qui donnent de la cohérence au devoir. La conclusion doit reprendre les idées générales en montrant vers quelles réponses elles s'acheminent. Le bilan étant nettement établi, l'élève peut élargir en montrant à quel problème plus vaste le sujet se rattache. Le devoir étant terminé, prendre dix minutes pour la relecture en ayant pour souci unique la correction de la forme : orthographe, ponctuation ; souligner les titres des ouvrages cités.