L'ESPACE EST-IL NOTRE CRÉATION ?

« connaissances .

Cette dernière citation rappelle quel équilibre entre les deux approches il convient de donner. L'espace est évidemment aussi ce que rapportent les télescopes, les satellites et tous les moyens modernesd'investigation.

Plus banalement, l'espace est sous nos pieds ce qui est à franchir.

Donc, il est évident que laperception que nous avons de l'espace et du temps est relative à notre développement scientifique : notre mode deconnaissance retentit sur la conception que nous pouvons avoir de notre environnement. Troisième partie : Entre perception et création « Je ne suis pas dans l'espace et dans le temps, je ne pense pas l'espace et le temps ; je suis à l'espace et autemps, mon corps s'applique à eux et les embrasse.

» Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception .

L'espace n'est accessible que par la médiation des sens, et ceux-ci constituent un objet dont la fiabilité est incertaine. « La perception dispose de l'espace dans l'exacte proportion où l'action dispose du temps.

» Matière et mémoire, Bergson.

L'espace suppose un contenu, il est constitué d'éléments qui pour la plupart nous dépassent totalement. De là à considérer que l'univers dans son infinie extension ne peut être réduit à des définitions physiques, c'est ceque proposent les interprétations religieuses.

Toutes ces choses n'ont pas été créées par la main de l'homme ; toutce qui constitue l'espace et l'environnement est totalement absent de toute action humaine.

On en arrive alors àune mystique de l'espace, qui est sans rapport avec sa réalité objective, mais renvoie à une interprétation dumonde. Conclusion : Si toute perception est relative à l'espace et au temps, cela ne signifie pas que le sujet soit libre face à ces deuxéléments.

Les hommes peuvent se construire des mondes imaginaires, mais doivent garder à l'esprit la conscienceque c'est d'une construction dont il s'agit. L'espace est ce qui a supposé depuis toujours la maîtrise, en effet, il a été l'objet d'une des plus grandes frayeursdans son infinité et son inaccessibilité.

Donc, les hommes ont dû le « construire » c'est-à-dire l'appréhender, par lemythe ou par la physique.

La conquête de l'espace coïncide avec le rêve lointain d'un contrôle de l'espace.

Ce quiest insupportable aux hommes est d'admettre leur petitesse par rapport à l'immensité, et toute entreprise de« création » de l'espace s'entend comme une tentative un peu présomptueuse de domination de l'espace. SECONDE CORRECTION Discussion : À première vue, cette question paraît non seulement aporétique, mais difficilement intelligible.

En effet, commentl'homme pourrait-il créer l'espace, puisque celui-ci est une donnée objective et matérielle qui précise sonapparition ? On dira la même chose pour le temps, puisqu'il n'y a pas d'espace sans le temps et réciproquement.Donc le couple espace - temps est nécessaire pour comprendre la question centrale de la production de l'un ou del'autre. Suggestion de plan : Première partie : le monde extérieur. Il conviendra ici de dire que l'homme est un animal spatial, c'est-à-dire qu'il ne peut être appréhendé que dansl'espace et dans le temps.

Cela suppose l'existence d'un monde extérieur, c'est-à-dire un environnement matérielavec des objets et des relations entre ces objets.

Bref il y a quelque chose.

C'est ce que le philosophe Leibnizconstatait sous une forme interrogative en disant : « pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? » Cependant cela ne va pas de soi, la position du philosophe Berkeley consistait à relativiser l'espace et le temps, etles objets qui s'y trouvent, en les rapportant à notre subjectivité, au moi.

Cela signifie que c'est du point de vue dumoi, donc d'une singularité particulière, que l'on pouvait parler d'une existence phénoménale.

Et, dès lors, de sarelative objectivité.

Qu'en est-il de la perception, et qu'en est-il de la perception de l'objet dans l'espace ? Le. »