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Les vraies valeurs ne renvoient-elles qu'au passé ?

Publié le 22/02/2004

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Un peuple ne tire sa force, son identité que de son passé. C'est pourquoi, se respectant lui-même, respectant les grands hommes qui ont fait son histoire, il doit vouloir conserver ce joyau dont la pureté ne tient qu'au temps. C'est au conservatisme qu'il doit sa grandeur.   [Pour que passé il y ait, il a bien fallu que des événements en tissent la trame. Les valeurs du passé, en leur temps, étaient de nouvelles valeurs. Créer de nouvelles valeurs, voilà ce qui a vraiment de la valeur.]  Sans présent, le passé n'aurait jamais existé Rémy de Gourmont, dans ses Promenades philosophiques, a mille fois raison de poser cette question: «La tradition ? sans doute la tradition. Mais, ne croyez-vous pas qu'il y ait un commencement à tout, même à la tradition ?» Par là, il montre bien que ce que le conservatisme tend à conserver est précisément le fruit d'audaces faisant fi de la tradition.

« Le conservatisme, à sa manière, repose un vieux problème qui fut à l'origine même de la philosophie.Parménide était le défenseur de la permanence de l'Être, Héraclite le défenseur d'une réalité en perpétueldevenir.

Ni l'un ni l'autre n'avaient tort.

A un niveau moins métaphysique, l'on peut dire que conservatisme etprogressisme, s'ils sont pensés intelligemment, ne s'opposent pas.

En effet, il est vrai de dire que l'homme abesoin, pour mieux progresser, de conserver le savoir et les valeurs de ses ancêtres.

Mais il est tout aussi vraide dire que l'homme ne cesse d'évoluer.

Souhaiter en revenir aux valeurs du passé est une forme defanatisme, tout autant que peut l'être la volonté de progresser, malgré tout, malgré cette nécessitéindividuelle et collective de protéger certaines valeurs acquises au fil du temps.. »

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