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Les Temps Modernes LA MONARCHIE ABSOLUE EN FRANCE : LOUIS XIV ET VERSAILLES Le règne de Louis XIV (1661/1715) représente, pour la France, l'apogée d'un système : celui de la monarchie absolue.

Publié le 05/04/2015

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Les Temps Modernes LA MONARCHIE ABSOLUE EN FRANCE : LOUIS XIV ET VERSAILLES Le règne de Louis XIV (1661/1715) représente, pour la France, l'apogée d'un système : celui de la monarchie absolue. Il marque un tournant majeur dans l'exercice de l'autorité. Dès la 1ère moitié du 17ème, après une période de troubles politiques qui correspondent à la jeunesse de Louis XIII (1610/1624), on observe, à partir de l'entrée de Richelieu (ministre de Louis XIII), une assez grande continuité dans l'organisation du pouvoir central, interrompue toutefois par les mouvements de contestation de la Fronde. Richelieu et Mazarin, en réduisant les nobles à l'obéissance, en ruinant le parti protestant et en relevant le prestige du roi à l'étranger ont, en quelque sorte, préparé le terrain à l'établissement de l'absolutisme. L'idée de monarchie absolue de droit divin, que traduisent le choix du Soleil comme emblème et celui de Versailles comme centre du pouvoir, triomphe avec Louis XIV. I. UNE MONARCHIE ABOSLUE DE DROIT DIVIN 1. Louis XIV, le Roi-Soleil A la mort de son père Louis XIII, en 1643, Louis XIV n'a que 5 ans. La régence est exercée par sa mère, Anne d'Autriche, et par son parrain, le cardinal Mazarin. Pendant le minorité du roi (majorité à 13 ans), la France est en guerre contre l'Espagne et connaît les troubles de la Fronde. Le roi s'est fait très tôt une haute idée de la fonction que le Ciel lui a assignée. C'est en lui que s'incarne la France et en lui seul. Louis XIV bénéficie du plus long règne de l'histoire de France (72 ans) et exerce personnellement le pouvoir pendant 54 ans (de 1661 à 1715). 2. Les fondements du pouvoir Au 17ème, on assiste à un essor des idées absolutistes et à une affirmation de la théorie de la monarchie de droit divin. Dans la monarchie de droit divin, le roi tient son autorité de Dieu. Par le sacre, il reçoit des pouvoirs extraordinaires qui le mettent au-dessus des autres hommes et possède un caractère sacré qui impose le respect à tous ses sujets. Une des marques extérieures de ce caractère sacré est que le roi de France est un roi thaumaturge (il est capable de guérir les malades atteints des écrouelles). En outre, le sacre confère au roi une sorte...
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« Les Temps Modernes La cour est un outil politique de domination sociale.

Il s’agit pour Louis XIV de réduire les Grands à l’obéissance, de les transformer en courtisans fidè les à sa cause.

Le roi impose aux nobles une cultur e de cour faite de comportements, de discipline et de contraintes, imitée dans toute l’Europe.

Un des instruments de la volonté du pouvoir et de dominati on de Louis XIV est l’étiquette que le roi perfectionne et qui contribue à mettre de la distan ce entre lui et les courtisans.

La réglementation de la cour, les préséances, les privilèges et les exempti ons deviennent les lois de l’Etat.

Chef d’œuvre du classicisme et miroir de l’absoluti sme, Versailles constitue, par sa conception et sa réalisation, un modèle pour toute l’Europe.

II.

UNE MONARCHIE ADMINISTRATIVE Dès 1661, à la mort de Mazarin, le roi annonce au c onseil qu’il ne prendra pas de Premier ministre.

On a pu dire que cette décision constitue la véritable « prise de pouvoir » de Louis XIV.

Les innovations et les réformes qui ont eu lieu pen dant les années 1660 – 1680 à l’initiative du roi et de Colbert constituent la mise en place de ce qu’on appelle la « monarchie administrative ».

Le roi dirige seul la politique du royaume mais s’entoure d’un appareil de gouvernement perfectionné qui repose sur 3 organes essentiels : les conseils, les ministres et les intendants dans les provinces.

1.

Les conseils et les ministres Louis XIV gouverne avec plusieurs conseils dont les réunions se tiennent à Versailles.

Le Conseil d’Etat ou Conseil d’En Haut, composé des ministres, est le plus important.

On y trouve le chancelier (justice), le contrôleur général des fin ances, les secrétaires d’Etat à la guerre, à la marine, à la diplomatie (= ministre des Affaires étrangères), à la Maison du roi (= ministre de l’Intérieur).

Le roi nomme ses ministres et peut les révoquer du jour au lendemain.

A côté du Conseil d’En Haut apparaissent des consei ls spécialisés comme le Conseil des finances, le Conseil des dépêches, le Conseil des parties qui ai dent le roi dans ses attributions judiciaires.

2.

Les intendants Ils représentent le roi dans les provinces.

Intenda nts de justice, police, finances, ils peuvent prendre les initiatives qu’exige sa situation sans en référer a u roi.

Ils doivent fournir au roi des rapports préc is qui permettent de mieux connaître le royaume et font pa rtie de ce qu’on pourrait appeler la « mémoire de l’Etat ».

III.

LA RECHERCHE DE LA PUISSANCE ET DE LA GRANDEUR 1.

Colbert et le mercantilisme Dans le domaine économique, l’Etat s’impose par le mercantilisme, ensemble d’idées qui oscille entre le libéralisme et l’intervention de l’Etat.

Cette p olitique est mise en œuvre par Colbert, qui assume auprès du roi la fonction de contrôleur général des finances.

Pour que l’Etat s’enrichisse, il doit avoir une balance commerciale positive, afin d’accumuler des excédents en monnaie.

La politique économique de Colbert se développe dan s 4 directions :  la réglementation des tarifs douaniers dans un ses protectionniste  la création d’un système de manufactures royales c omme celle des Gobelins ou de Saint-Gobain pour protéger les industries françaises et répondre à la demande extérieure  le développement d’un réseau de transports essenti ellement aux alentours de Paris et de Lyon  la fondation de compagnies commerciales et colonia les comme les Compagnies des Indes occidentales en 1662, des Indes orientales en 1664, du Nord en 1669.

2.

La gloire des armes Le règne de Louis XIV est marqué par la guerre.

Dès 1667 mais surtout à partir de 1672, le roi s’engage dans des conflits de plus en plus lourds.

Le guerre est un monopole royal depuis la création de l’armée permanente en 1439.

L’Etat crée en 1688 la milice royale et construit d es casernes pour accueillir les soldats.. »

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