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Les sciences humaines sont-elles de véritables sciences ?

Publié le 27/02/2008

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Transition : Les différences d'objet de ces disciplines autorisent-elles aux sciences humaines l'utilisation d'une méthode rigoureusement scientifique ?

II. Rapport des sciences et des sciences humaines du point de vue de la méthode.

1. L'observation : Durkheim cherche à considérer les faits sociaux comme des choses, à les considérer du dehors comme des choses extérieures, seule condition d'une étude objective.

  • Sens de la question :

C'est une interrogation directe, il s'agira donc de donner une réponse précise en la justifiant.

  • Présupposés de la question :

Si la question se pose on peut supposer qu'il y a des différences entre «sciences« et «sciences humaines«. Il faut alors situer le niveau de ces différences.

  • Formulation du problème :

L'homme peut-il être connu et expliqué aussi rigoureusement qu'un objet de la nature ?

« — BERNARD C, Introduction à la médecine expérimentale.— BACHELARD G., La Formation de l'esprit scientifique, Vrin.— DURKHEIM E., Les Règles de la méthode sociologique, PUF.— MONNEROT J., Les faits sociaux ne sont pas des choses, Gallimard.— MARROU H.-L, De la connaissance de l'histoire, Seuil.— LAGACHE D., L'Unité de la psychologie, PUF. Organisation du développement A.

Introduction : Pourquoi cette question ?Ayant approfondi sa connaissance du monde naturel par la découverte d'un certain nombre de lois, l'homme s'estlogiquement demandé si son propre univers humain, ses comportements, ses réactions, son évolution ne pouvaientpas eux aussi s'expliquer objectivement.

De ce désir sont nées les sciences humaines. Formulation du problème :En cherchant à établir les lois explicatives de ses comportements, l'homme qui a créé les sciences deviendrait alorslui-même objet de science.

Une telle prétention est-elle possible ? Orientation de la recherche :Les sciences humaines sont-elles de véritables sciences, ont-elles même la possibilité de se confondre avec lessciences de la nature par exemple ? L'homme peut-il être cerné aussi rigoureusement qu'un objet de la nature ? B.

Plan : I.

Rapports entre sciences et sciences humaines du point de vue de l'objet. 1.

Les mathématiques se distinguent de toutes les autres sciences car leur objet n'est pas sensible ; les objetsmathématiques sont absents de la réalité empirique, ils sont définis abstraitement (cf.

p 40). 2.

Les sciences de la nature ont pour objet le réel, tous les phénomènes naturels observés dans le monde, ellesportent sur les faits. 3.

Les sciences humaines ont pour objet l'homme considéré en général :1a sociologie étudie les faits sociaux,institutions, moeurs, croyances, etc.

La psychologie a pour objet l'étude des rapports entre les situations et lescomportements.

L'histoire étudie les événements dans leur déroulement temporel. Transition : Les différences d'objet de ces disciplines autorisent-elles aux sciences humaines l'utilisation d'une méthoderigoureusement scientifique ? II.

Rapport des sciences et des sciences humaines du point de vue de la méthode. 1.

L'observation : Durkheim cherche à considérer les faits sociaux comme des choses, à les considérer du dehorscomme des choses extérieures, seule condition d'une étude objective.

Le sociologue utilise la mesure, en particulierles statistiques.La psychologie expérimentale cherche également à considérer le fait psychologique comme une chose.

On observe lecomportement, on utilise la mesure {cf.

les statistiques, les tests).

Par là on va établir par exemple des courbesd'apprentissage. 2.

L'expérimentation : L'histoire comparée est considérée comme un analogue de l'expérimentation.

L'utilisation destests en psychologie (ex.

: tests de mémoire, d'attention, d'intelligence, etc.).3.

L'usage rigoureux de cette méthode vise à établir des lois : en sociologie Durkheim établit la loi sur le suicide ; enpsychologie, la loi de l'oubli; l'histoire de son côté cherche à dégager des rapports d'intelligibilité entre lesévénements et à dégager des grandes lignes de causalité. Transition :En dépit des effort effectués pour appliquer à leur objet d'étude une méthode scientifique, peut-on admettre que lessciences humaines cernent leur objet absolument, objectivement ? III.

Critique des sciences humaines. 1.

Les faits sociaux ne sont pas des choses, ce sont des faits humains (cf.

Monnerot).

La loi même sur le suicidepeut être contestée dans la mesure où l'on fait abstraction des raisons qui poussent l'homme à se suicider.2.

Une psychologie purement objective ne s'attachant qu'aux comportements extérieurs de l'individu semble. »

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