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Les sciences du sport (Sport & Science)

Publié le 12/08/2013

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Concernant l'entraînement en lui-méme, même si l'on n'en est encore qu'aux balbutiements, des chercheurs épaulent aujourd'hui les préparateurs. L'entraînement sert à façonner le muscle. En augmentant sa puissance, sa masse et son volume d'abord. En augmentant aussi son endurance c'est-à-dire le temps pendant lequel il est capable de se contracter. Ainsi les coureurs s'entraînent-ils régulièrement en tirant des poids ou en côte de façon à forcer sur leurs muscles. Mais attention car la charge d'entraînement doit être adaptée à l'athlète. Sinon, le risque est grand de basculer dans le surentraînement dont les effets négatifs peuvent être dévastateurs. Place donc aujourd'hui au qualitatif plutôt qu'au quantitatif.

« pour les uns et gants high-tech pour les autres.

Et pour les nageurs de haut­ niveau, des combinaisons en néoprène qui représentent aujourd'hui même un matériel de première importance.

Des études ont en effet mis en évidence la diminution de la résistance hydrodynamique et de la consommation d'oxygène liée au port de telles combinaisons.

De quoi améliorer sensiblement les performances des sportifs.

Mais la recherche ne pense pas qu'à l'amélioration des performances.

les chaussures à crampons par exemple, posent aussi problèmes en matière de santé.

Car, indispensables au bon maintien des footballeurs, la présence de crampons empêche d'un autre côté l'amorti efficace des chocs subis par les joueurs.

Des chocs qui ont tendance à remonter le long des articulations de la jambe.

Ainsi, lors d'une frappe de balle, la jambe d'appui endure un choc allant jusqu'à 20 fois le poids du corps du joueur.

Des impacts imperceptibles mais qui à la longue peuvent mener à des blessures .

Lu oums HIA Pl.,_.

Sans parler même des voiliers ou encore des formules 1, monstres de technologies de pointe, la plupart des équipements employés par les sportifs sont aujourd'hui issus de recherches poussées menées dans les laboratoires.

les SOIIfllerles par exemple sont très utiles à l'élaboration de matériels plus aérodynamiques.

Formules 1, combinaisons de ski, voiles de bateaux ou encore bobsleighs ont déjà profité de l'opportun~é.

Prolongeant le bras du tennisman, la IYI#ffletle ~n'a plus rien à voir avec celle inventée au "1!11" siècle pour la pratique du jeu de paume.

De nos la partie rigide est composée de matériaux (graph~e.

titane, etc.) conférant au joueur à la fois légèreté et puissance.

les cordages quant à eux sont faits de boyaux de bœufs ou de matières synthétiques présentant des caractéristiques particulières (contrôle, stabil~é.

puissance, etc.).

Parmi les équipements également largement optimisés par les recherches scientifiques : les skis.

Depuis que les scientifiques ont compris comment un ski glisse, ils ont pu proposer aux sportifs un matériel plus efficace et une semelle recouverte de rugos~és améliorant la glisse.

Ils ont aussi mis au point des farts de plus en plus performants.

Ces matériaux hydrophobes dont on enduit les semelles des skis présentent l'Inconvénient de s'éliminer au cours des descentes.

Dernièrement des scientifiques français ont conçu un nouveau procédé de tra~ement de surface qui permet au produ~ de se fixer plus durablement aux semelles de skis.

De quoi améliorer les performances des skieurs.

les ballons de football de leur côté ont dernièrement bénéficié des technologies employées pour la fabrication de balles de golf.

Principale préoccupation des ingénieurs : améliorer les qualités techniques des ballons en rendant les trajectoires à la fois plus rapides et plus stables.

De quoi contenter attaquants et gardiens.

Aux vestiaires également les ballons en cuir.

Place maintenant aux ballons composés de couches de polyester et de coton.

Et il y a fort à parier que les équipementiers ne s'arrêteront pas là.

l'IMPORTANCE DE l'ENVIRONNEMENT loin de se cantonner à la seule étude des performances physiques et à l'amélioration des équipements sportifs, la science cherche aussi à édairer les aspects psychologiques et les contextes socio-économiques, théatres des performances.

lES ÙGW DU JEU De façon générale, les règles de jeu sont établies empiriquement Mais, à y regarder de plus près, il s'avère souvent que se cachent derrière elles des raisons tout à fait rationnelles.

On pourrait ainsi se demander pourquoi le football par exemple, se joue à Il contre 11 sur un terrain qui a les dimensions qu'il a ou encore pourquoi le point de penalty a été placé à 11 mètres de la ligne de bul Concernant la première partie de la question, il est fort probable qu'au-delà du fait que le terrain deva~ ètre suffisamment grand pour éviter que les buts ne soient assaillis de ballons tirés de toutes parts, le principal facteur est que, pour rendre le jeu intéressant.

les joueurs doivent subir une pression suffisante au moment où ils prennent le c..trile drl Hl,_ et décident de ce qu'ils vont en faire.

Ainsi, les adversaires doivent pouvoir courir vers le joueur en possession du ballon en un temps comparable à celui nécessaire à ce dernier pour réceptionner le ballon, le maîtriser et se déplacer avec.

Si la distance entre les joueurs est trop importante, le jeu perd en vivacité .

Si elle est trop faible, le match devient injouable.

Deux équipes de 11 sur un terrain de football apparait comme le meilleur compromis.

Concernant maintenant la position du point de penalty, les études montrent qu'une distance de 11 métres procure à l'attaquant une probabil~é de marquer de 70 %.

De quoi donner une grande chance à l'attaquant de marquer tout en laissant malgré tout au gardien une chance d'arrêter le tir.

Tiré de plus près ou de plus loin, le penalty aurait bien plus ou bien moins de chances d'être marqué et perdrait de ce fa~ de son charme.

LA PIISE DE DKISION Pourqooi un handballeur opte-t-il pour une passe à un tel coéquipier ou encore pourquoi un arb~e attribue-t-il plutôt le bénéficie du doute à l'un des adversaires qu'à l'autre? Telles sont par exemple les questions auxquelles tentent de répondre les psychologues du sport.

Grace à un simulateur spécialement conçu pour l'occasion, ils peuvent aujourd'hui analyser la prise de décision par le porteur du ballon dans diverses sMtions lors d'un match de sport collectif.

la réalité virtuelle peut aussi aider les psychologues à comprendre pourquoi un athlète choisit tel ou tel pied d'appel lors d'un saut de haie.

Plus généralement.

les scientifiques procèdent à des enquêtes.

Enquêtes qui leur ont déjà, entre autres, permis de montrer que la couleur des maillots portés par les athlètes pouva~ avoir son importance.

Sur l'adversaire tout d'abord .

Face à un compétiteur vêtu de I'OIIfe, le sportif semble en effet perdre quelque peu de ses moyens .

En cause, tout autant le symbole inconscient de puissance représenté par le rouge que des difficultés pour le cerveau humain à tra~er cette couleur.

Mais, porter du rouge aura~ aussi pour effet d'Influencer les arb~res.

Choisir cette couleur aurait tendance à faire pencher la balance de la décision arb~ale en notre faveur .

lESNUIUSINUS C'est au milieu du XIX" siède, avec l'Industrialisation ella démocratisation de la société, que la pratique sportive telle que nous la connaissons aujourd'hui a commencé à se reprendre.

Elles médias ont très tôt joué un rôle fondamental dans l'essor du sport.

Rapidement les épreuves sont largement commentées, des JowNra sp4dti/Ws voient le jour et la presse élabore le schéma de principe de l'économie du sport moderne : créer des évènements attire le public, les marques cherchent alors à faire de la public~é et le tirage augmente ! Après avoir subi une récupération politique jusqu'à la fin de la guerre froide, le sport est tombé, depuis les années 1980, sous la coupe de l'économie et de la finance .

À tel point que les chercheurs en dra~ et en économie du sport s'Inquiètent les dèséquilibres entre disciplines sportives et entre dubs se creusent.

les salaires et autres contrats mirobolants font aujourd'hui bien plus souvent la une des journaux que les performances sportives en elles-mêmes.

De nos jours, des chercheurs se mettent même à la disposition des élus afin de les aider à choisir le sport dans lequel leur commune aura le plus de chance de briller.

Taille de la ville, nombre d'entreprises susceptibles de parrainer le dub, disciplines sportives déjà ancrées, nombre de spectateurs potentiels .

Rien n'est laissé au hasard afin d'éviter des choix dictés par les affinités personnelles.

Car, si beaucoup d'élus pensent que le football peut leur apporter la réussite, ils sont rarement conscients du fa~ qu'il s'ag~ là d'un sport qui nécessite de lourds investissements et qui du fait des systèmes de promotion et de relégation annuelles des dubs, prèsente de gros risques financiers.

LA CUIJVU DU SfOIIJ Depuis longtemps.

les valeurs véhiculées par le sport sont mises en avant De quoi inc~er notamment les parents à inscrire leurs enfants dans un dub de sport.

Pourtant.

selon les disciplines, les mental~és transmises peuvent être bien différentes .

Ainsi deux sports très semblables pour le profane, le IVfby li Xlii et le rugby à 'IN, reposent sur des cultures tout à fait opposées.

De part ses règles de jeu, le rugby à Xlii encourage en effet les comportements individualistes alors que le rugby à 'IN inc~e à la solidarité.

l:llntWGEIIŒ SPOIIIIVE Un peu partout dans le monde, des cellules de veille observent la manière dont les sportifs se préparent en vue de grandes compétitions.

Elles recueillent et analysent les informations disponibles, notamment sur Internet afin d'identifier les meilleures pratiques sportives.

Des installations aux méthodes de travail en passant par les choix stratégiques.

toutes ces informations aident à la préparation des champions locaux.

Une technique directement inspirée des méthodes de la guerre économique.

DOPAGE, LE CÔTÉ OBSCUR DE LA COLLABORATION Plus vite, plus haut.

plus fort.

La devise olympique encourage les sportifs à pousser toujours plus loin les lim~es de leurs performances.

Si au fil de l'histoire, le dépassement de soi ne prèsenta~ que des aspects positifs, sa belle image est aujourd'hui salie par la multiplication des cas de dopage.

Un triste exemple de collaboration entre sportifs et scientifiques peu scrupuleux Dans I'Antiqu~é déjà des mixtures composées de lait.

de sabots de cheval pilés, d'huiles et de pétales de roses étaient proposées aux athlètes pour améliorer leurs performances .

De nos jours, c'est tout un arsenal pharmacologique qui est mis à la disposition des sportifs.

Ainsi, les corticoïdes effacent les traces de fatigue, les stéroïdes démultiplient force et puissance et les hormones de croissance boostentla synthèse de masse musculaire .

LA DOICTION TOUJOUIS A.

lA ruiNE Initialement synthétisés pour soigner des corps malades, les ,.H11Hs dtlpats doivent leur utilisation frauduleuse à des détournements de leur utilisation par certains scientifiques.

Et les ravages du dopage sont essentiellement dus au fait que les techniques de détection sont la plupart du temps, en retard sur l'utilisation des produ~ .

Ce n'est qu'une fois qu'il devient de notoriété publique qu'un produit peut servir de dopant que des recherches sont lancées pour mettre au point des moyens de détection.

Un problème qui semble insoluble mais qui pourra~ pourtant être résolu assez facilement.

Un marquage des molécules pharmaceutiques avant même leur mise sur le marché permettra~ l'élaboration de k~ de détection qui seraient ensuite mis à la disposition des contrôleurs.

l:iVoLUTION DES IECHNIQUU Mais, un nouveau problème pourra~ bientôt se présenter.

En effet jusqu'alors, les techniques de dopage se limitaient à l'utilisation de substances médicamenteuses, au final toujours détectables puisque étrangères au corps humain.

Aujourd'hui, la biotechnologie pourrait fournir aux tricheurs de nouvelles solutions bien plus diffidles à dépister.

Ces techniques consistent à modifier génétiquement certaines cellules de l'organisme.

Déjà la thérapie génique musculaire permettant d'améliorer la structure des musdes est une réalité sur des cobayes animaux.

Cette méthode employée sur des athlètes nécess~era~ des contrOles tissulaires de type biopsie pour être dépistée.

Des contrOles quasi­ impossibles à mettre en oeuvre dans le cadre de compétitions sportives .

LA MJW.JSATIDN Alors que les moyens de dopage se multiplient et se complexifient.

mettant entre les mains des scientifiques la lourde responsabil~é éthique de préserver le sport de telles pratiques, des études sociologiques récentes montrent que la pratique du dopage a tendance à s'étendre au-delà de la sphère du sport de haut niveau.

Une enquête auprès d'enfants vient même de montrer que la plupart d'entre eux associent positivement la consommation de produ~ énergisants, voir dopants, à la pratique sportive.. »

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