LES POILUS DE 1914-1918 (histoire)

« Cependant la souffrance des soldats français n'était pas que physique mais aussi morale.

Ils ont peur de la mort car à tout moment ils peuvent mourir en donnant l'assaut.

Ils manquent d'affection, souffrent de la séparation avec leurs familles et du peu de nouvelles de l'arrière.

Ils cohabitent avec des cadavres et leurs funestes odeurs l'attente, l'ennui étaient leurs pires ennemis du soldat car ils lui laissaient le temps de penser, Il y avait beaucoup plus d'attente que d'assaut ce qui fut difficile à supporter. Pour s’occuper ils lisaient les journaux, fumaient, jouaient aux cartes.

Ils fabriquaient également des objets avec les matériaux récoltés sur place.

Par exemple avec les douilles vides de balle ils fabriquaient des briquets, des bagues, des vases des coupe-papier ou encore des sifflets. Ces conditions inhumaines rendent certains poilus fous, ils en perdent la raison. Ils sont déshumanisés, ils doivent se terrer comme des animaux pour éviter l’attaque des ennemis.

Ils ne sont plus que de la chair à canon.

C’est à dire ce sont soldats sans grade qu’on expose au danger sans égard pour leur vie .Les combattants du front restent malgré tout très marqués par la violence car même lors des permissions où ils reviennent chez eux, ils n'arrivent pas à se réhabituer à la vie quotidienne.

L'armistice est signé à Rethondes le 11 novembre 1918.

Les soldats reviennent de loin, d'enfer.

Peu d'entre eux, sont capables de raconter leur vie là-bas : les mots ne sont jamais assez forts. Certains anciens combattants ayant vécu l'horreur se regroupent dans des associations pacifistes pour qu'une telle barbarie ne se reproduise.

Le travail de mémoire débute, il est alors indispensable.

Les survivants, petit-à-petit, racontent.

Ils ne veulent pas oublier tout ce qui s'est passé, tous ces amis qu'ils ont perdu.

Les « poilus » expliquent leur combat pour leur patrie, pour les générations futures dans leurs Mémoires.

Ce travail permet aux Français de se relever.

Ainsi le 11 novembre devient alors férié.

C'est un jour de souvenir, une journée de commémoration nationale illustré par le dépôt d'un bouquet de fleurs sur la tombe d'un soldat inconnu sous l'Arc de Triomphe par le Président de la République.. »