Les Plantes aériennes

« 1 Les Plantes aériennes volontiers pour leurs belles couleurs vives.

Dans leur milieu naturel , ce sont des plantes épiphytes qui s'accrochent à différents supports comme les arbres, les rochers ou les aspéri tés du sol.

L'eau s'acc umule dans le vase formé par leurs feuilles et elles puisent en temps de sécheresse dans ces véritables citernes dont certaines peuvent conte­ nir plusieurs litres d'eau.

Ces réservoirs n'ont pas pour seule fonction de contribuer à la survie de la plante.

Ils servent éga lemen t d'habitat à d'autres plantes et à cer­ ta ins insectes.

Toutes sortes d'algues et de diato­ mées y prospèrent et on y trouve meme des plantes à fleurs, ainsi qu'une petite herbe (Utrica­ lan ·a).

Au Costa Rica, un spécialiste , qui a observé les animaux vivant dans l es broméliacées en forme de vase, a pu en compter jusqu 'à 250 espèces.

Jusqu 'aux grenouilles arboricoles qui y trouvent souvent leur pâture.

Le mode d'alimentation des broméliacées La plupart des broméliacées sont pourvues de racines qui ressemblent en tout point à celles des autres plantes, mais qui ont en réalité des fonc­ tions fort différentes.

Elles utilisent leurs rac ines pour se fixer dans le sol et pour en extraire nour­ riture et eau tandis que les broméliacées s'en ser­ vent principalement pour s'accrocher à toute une variété de suppor ts .

Elles tir ent l'humidité qui l eur est nécessaire non du sol mais des parti­ cules en suspension dans l'air, à l'aide d 'éca illes spéciales , les trichoma.

Situées sur leurs feuilles , celles-ci absorbent par cap illarité ( un peu comme fait le buvard ) l'humidité présente dans l'atmo­ sphère et la stocken t dans les feuilles.

Pour être capables de remplir leur fonction , les racines sont en généra l extrêmement dures , certaines sécrétant me me , pour se fixer le p lus solidement possible à leur support, une subs­ tance ressemblant au caoutchouc.

Selon les espèces, il est parfois très difficile de séparer , sans l'endommager, une broméliacée épiphyte de l'arbr e ou du rocher auque l e lle est accrochée.

 Certaines broméliacées, dont A ces Nidularium, retiennent l'eau dans des "vases " formés par leurs feuilles.

Les insectes qui espèrent y trouver quelque nourriture , s 'y noient et servent de nutriment à la plante.

546 On prend la "lance " rouge de cette variété de Vriesea pour une fleur, mais ......

ce n 'en est pas une.

La véritable fleur se trouve sur les bords de la bractée.

Les Aechmeas ..,...

sont des plantes épiphytes qui poussent sur un vaste territoire s'étendant du Mexique à l'Argentine.

Leurs feuilles sont disposées de façon à former le vase caractéristique qui sert de citerne.

L 'Aechmea fasciata est originaire du Brésil , où elle croît sur les arbres.

On la cultive sous serre.

Ci-contre une variété appelée Morsana.

Certaines espèces de tillandsias n'ont de racines que lorsqu'elles sont très jeunes et les p er­ dent en viei lli ssant.

Les broméliacées en form e de vase tirent une partie de le ur nourriture des corps en décompos iti on des insectes qui se sont noyés dans l'eau qu 'elles contiennent.

Pour les nourrir, plutôt que d'arroser leurs racines , les jar­ diniers versent de l'eau additionnée d' un peu d'engrais dans le réceptacle .

Fleurir puis mourir Les fleurs des broméliacées sont très belles mais celles des espèces en forme de vase sont souvent extrêmement petites , tout à fait insignifiantes et cachées dans le réceptacle .

Pour attirer les agents de pollinisation que sont les insectes , les feuilles situées au centre de la rosette prenn ent une cou ­ leur vive , souvent rouge, et c'est pour la beauté de celles des espèces Neoregelia et Nidu larium que les jardiniers cultivent ces variétés.

Les tiges flora les en forme de lance de bromé­ liacées, comme Vriesea sp/endens , possèdent des couleurs extrêmement vives et on les prend souven t pour des fleurs .

En réalité , les véritables inflorescences , de petite taille et insignifiantes , apparaissent au bord de l a bractée , cette petit e feuille qui se développe à la base du pédoncule floral.

Certaines broméliacées mettent des années à fleuri r et des mois s'écou lent parfois entre l'ap­ parition de l'inflorescence et son plein épanouis­ semen t.

Chez les Puya raimondii , ce processus prend parfois un an et plus.

Ce n'est cependant pas le cas de toutes les plantes de cette famille dont certaines peuvent fleurir tôt et fréquemment.

Chez toutes les broméliacées, la floraison s ' accompagne de la mort.

II ne s'agit pas toujours de la plante tout entière , mais au moins de la par­ tie sur laquelle la fleur est apparue la première fois.

D'ailleurs , on ne remarque pas toujours sa disparition car des rejets poussant en général plus bas prennent al ors le relais.

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